01 novembre 2007

TANGO

I

Tango de Buenos Aires
où es-tu passé ?

Pourtant dans ma jeunesse
on disait dans mon quartier
que Gardel chante de mieux
en mieux chaque année...

Gardel serait-il enroué ?

Tango de Buenos Aires
où es-tu caché ?

Où sont tes bandonéons
tes larmes et ta mélancolie ?


II

Tango
où est ta chaleur
et ton âme de banlieue
populaire
avec sa tristesse
comme un cri.

Où sont les bals du samedi
au club social du quartier
où dansait la grand-mère
la jeune fille à marier
et aussi les tout petits ?

Où est ton âme
ta virilité
et ta violence prolétaire
d'ouvrier trop exploité ?


III

Où est le tango de Buenos Aires
qui sortait de chaque rue
de chaque fenêtre
de chaque Café
comme une brume nostalgique
comme un violon blessé ?

Gardel serait-il oublié ?
Le tango de Buenos Aires
se serait-il suicidé ?

Ou peut-être
peut-être
n'a-t-il jamais existé ?...

Ou alors il s'est perdu
au coin d'une rue
en buvant un opio-cola
bien frais
dans le dernier bar
populaire du quartier?...

1 commentaire:

Monikki a dit…

J'aime le tango