31 juillet 2009

Les chats et le patron

J´ai besoin de quelques chats
pour préserver mes sacs de grain,
mais si les chats sont trop gras
les souris continueront leur festin.

C´est ainsi que le meunier apprécie ses employés :

Il affirme qu´un ouvrier trop payé, aïe !
Il n´a plus envie de travailler.

27 juillet 2009

Il y a toujours un passé...


Fogaça

Un touriste à Goias

Même dans un pays en devenir, comme le Brésil, il y a des gens qui ne parlent que de traditions et du passé. La plus vieille maison de Goiânia a moins de 70 ans et certains voudraient déjà que tous les vieux bâtiments deviennent des “monuments historiques” à l´image de l´ancienne capitale Goiás. Sur les dix propositions de la “nouvelle politique culturelle” du Gouvernement de l´Etat de Goiás (Jornal da Cultura Goiana - sept. 2008) la moitié semblent plus orientées vers la “conservation” que vers l´expérimentation et la création culturelle.
C´est aussi, en grande partie, l´option culturelle de la France. Mais en France chaque coin du pays est un morceau d´une très longue histoire. La maison en pierres que j´habitais dans le Sud de la France avait plus de 200 ans et était construite sur des fondations romaines qui en avait 2.000. Partout où on creusait on trouvait des restes archéologiques ! Ce qui peut être considéré comme une richesse peut aussi être un frein. Si la ville de Lectoure avait eu la même croissance démographique que Goiânia elle serait aujourd´hui plus grande que Paris !!! Et Goiás “velho”, malgré sa reconnaissance de ville historique par l´UNESCO, reste une ville qui végète.
Quand je vais à Goiás, avec des amis étrangers, il m´arrive de demander : “Ou se trouve le musée où on peut voir les oeuvres de Ana Maria Pacheco, Siron Franco et Fogaça, tous trois né à Goiás ?”. Bien entendu personne ne peut me répondre car ces artistes modernes, malgré leur renommée, ne sont guère sollicités pour exposer leurs oeuvres dans cette ville anesthésiée par son passé.

23 juillet 2009

La poésie et la politique

Je viens de recevoir “Le journal des poètes” - le
nº 3 de 2008 - qui est, je pense, l´une des plus anciennes revues de poésie d´Europe. Elle existe depuis 77 ans ! Cette revue, publiée par la “Maison Internationale de la Poésie” à Bruxelles, trimestrielle, avec son format 30 x 40 cm et ses 10 pages, publie un grand nombre de poèmes et d´articles concernant la poésie, surtout francophone et européenne. C´est une belle revue, subventionnée, qui pourrait servir d´exemple, par le soin de sa présentation et par sa qualité littéraire à d´autres éditeurs de poésie si, par son contenu, cette revue n´était pas aussi conventionnelle et ennuyeuse. Elle semble conçue dans le seul but de ne heurter personne. En pleine crise financière, économique et sociale, tout ce qu´elle publie est d´une stricte neutralité... apolitique. J´ai dit “politique” ? Oh, pardon ! J´oubliais presque qu´il s´agit d´une revue de poésie !
Le monde succombe sous les bombes, les cataclysmes, les famines pendant que de doux et innocents poètes imaginent et ne nous parlent que de fleurs des champs, d´oiseaux sauvages et de ruisseaux d´eau claire, ignorant même qu´ils sont en voie d´extinction. Où est donc la sensibilité humaine de ces tisseurs de jolis mots éthérés, introspectifs et vide de sens? Qui leur a dit que fermer les yeux à la réalité, à la souffrance des hommes est “poétique”?
L´évasion par la poésie se justifie en temps de paix et de fraternité car elle peut être un baume à nos petits malheurs ; mais en temps de guerre, de violences et de crimes elle n´est qu´une preuve d´irresponsabilité sociale.

18 juillet 2009

Les bêtes sauvages

J´ai toujours admiré la grâce
du lézard et du colibri ;
j´aime les plantes grasses
et les fleurs de la prairie.

J´aime aussi les fourmis, les abeilles et les souris
J´aime tout ce qui est sauvages mais, aïe !

loin, très loin de mon lit.

14 juillet 2009

La cigale et la fourmi (1)

Il y avait il y a longtemps
un prétentieux fabuliste
qui ennuyait les enfants
avec des fables tristes.

Quand dira-t-on aux maîtres et aux parents ? :

Assez de cigales, assez de fourmis, Aïe !
Nous voulons de la vraie poésie !

11 juillet 2009

Le perroquet et le canari

Face aux cages d´une oisellerie
très chic de Roubaix
un riche client hésitait
entre un perroquet et un canari

Il hésitait entre le chant et la couleur.

Sa vieille usine ayant été délocalisée, aïe !
il prit la jeune fille de l´oiseleur.

05 juillet 2009

Le pécari et le cochon

En bordure de la forêt un pécari
rencontra un jeune cochon ;
et il lui dit : toi, mon bon ami,
tu as une vraie gueule de jambon.

Méfiez-vous des lointains cousins sauvages...

Ils ne savent rien des bons usages, Aïe ! :
ils ne fréquentent pas les charcuteries.

04 juillet 2009

Les fables

A notre chat Charlie et à tous les chats, chiens, pigeons, perroquets et gazelles qui agrémentèrent notre vie de leur affection discrète.




Esope, ver le VIème siècle av.J.C., aurait été le premier à faire le malin, en attribuant, dans ses vers, les vices des êtres humains aux animaux. Je ne vois pas très bien le rapport, mais il mourut assassiné par des prêtres (de la SPA ?...). Plus tard des écrivains européens, toujours à l´affût de l´imitation et du plagiat, reprirent et actualisèrent, sans états d´âme, ses textes.
Le plus célèbre des suiveurs, car proche du Roi de France, fut La Fontaine. Je ne sais pas s´il connaissait tellement les animaux mais, sur les vices, il était extrêmement bien informé par les moeurs de la cour. L´un des derniers fabulistes français est le brave Pierre Béarn qui, dans sa librairie, ne fréquentait guère les bêtes ni les courtisans mais, dû à son grand âge, il connaissait certainement bien les hommes.
Si aujourd´hui j´ose reprendre cette vieille idée, de donner une âme aux bêtes, c´est par amusement et aussi pour me rappeler que j´ai souvent rencontré plus d´affection, de fidélité et de reconnaissance dans les animaux que dans beaucoup d´hommes.
Par ailleurs que pourrions-nous dire de l´exploitation inhumaine des animaux pas l´homme ! Jamais les bêtes sauvages n´ont montré autant de cruauté envers les hommes qui les dépossèdent, pourtant, de tout leur espace naturel de survie. N´est-ce pas l´homme civilisé qui a inventé la chasse sportive, l´élevage en batterie et les cages pour animaux de compagnie ?