30 août 2009

Une exposition historique ?...

Malu da Cunha, fine organisatrice d´expositions de Goiânia, a une fois de plus réussi un pari : réunir, dans une même exposition, les quatre artistes les plus renommés de l´Etat de Goiás. Ces artistes sont : Antonio Poteiro, G. Fogaça, Siron Franco et Waldomiro de Deus.
Dans l´espace culturel du Tribunal Régional du Travail (comme quoi tout est possible au Brésil !...) a eu lieu la première d´une série d´expositions itinérantes.
Antonio Poteiro, le plus âgé, est sculpteur et peintre. Ses tableaux naïfs représentent, généralement, des foules d´enfants en fête et des animaux fantastiques dans un style libre et spontané mais très personnel.
G. Fogaça, peint de grandes villes contemporaines avec des rues saturées de voitures et d´une foule anonyme de piétons. Ses paysages toujours nocturnes, expriment magistralement, par de violentes touches de couleurs, l´agitation et l´angoisse des villes modernes.
Je n´ai jamais rencontré Siron Franco mais j´ai vu plusieurs de ses oeuvres et je suis encore perplexe par leurs diversité de style et d´inspiration. Parfois très d´avant-garde et d´autres fois presque classique, il est difficile de porter un jugement sur son travail sans bien connaître son évolution et ses motivations profondes.
Waldomiro de Deus a un long et riche parcours international. Il peut être considéré comme un peintre naïf du “réalisme social brésilien”. Son oeuvre a toujours, quelque part, un fort contenu humain et social.
Hors des modes, ces quatre artistes représentent le Brésil que j´aime : celui qui s´assume dans sa diversité...

26 août 2009

La cigale et la fourmi (2)

La cigale chantait tous les soirs
dans un élégant cabaret
elle buvait de l étiquette noire
et créchait à Saint-Tropez.

La fourmi, elle, trimait dur à l´usine des Sans-Gloire,

elle gagnait juste sa croûte et son loyer, aïe !
La Fontaine, lui, n´avait jamais pointé...

23 août 2009

Le laboureur et ses enfants

Le travail c´est la santé
répétait un riche paysan...
Il est mort de tant travailler
à moins de cinquante ans.

L´héritage fut vite dépensé par ses enfants.

Si vous voulez vivre heureux, aïe !
faites travailler les vieux.

20 août 2009

Les poètes sont-ils responsables de la crise ?...

Rimbaud, Lautréamont, Alfred Jarry, Tristan Tzara, André Breton se révoltaient contre la médiocrité étouffante de la culture bourgeoise de leur époque. En mai 1968 cette révolte sortit dans la rue avec des pavés à la main et des idées de liberté sur les murs. Pendant quelques semaines les bourgeois eurent très peur, les fascistes s´indignèrent et les dociles moutons, toujours aussi nombreux, ne savaient plus dans quelle prairie devaient-ils paître. Mais, après quelques réformes de surface, tout reprit comme avant. La routine aliénante du travail, les crédits de la voiture et du trois pièces et les vacances en troupeau organisé reprirent le dessus. Métro-boulot-dodo dénonçait le poète Pierre Béarn que j´ai rencontré, une fois, au “Marché de la Poésie” Place Saint-Sulpice, très vieux et très seul devant ses livres.
Les vrais questions de mai 68 furent promptement oubliées par les responsables de la politique et par les idéologues professionnels. Et c´est quarante ans plus tard que les effets pervers de notre société de consommateurs et de pollueurs égoïstes, sans respect pour les générations futures et uniquement motivée par la rentabilité immédiat, mettent en évidence son pouvoir destructeur. Destructeur de certitudes, d´emplois et de sécurité pour tous, mais surtout pour les plus faibles. Tout le système s´écroule, et les “responsables”politiques proposent de boucher les trous avec la rustine des vélos de nos grands-parents.
Mais où sont donc les Rimbaud, les Lautréamont, les Jarry, les Tzara et les Breton de notre siècle ? Où est donc la conscience sociale de nos poètes d´aujourd´hui ?

17 août 2009

Comment devenir (très) riche...

D´après un article dans “Paris Art” de septembre 2008, l´acteur Hugh Grant aurait acheté en 1977 une oeuvre de Warhol, le portrait d´Elisabeth Taylor, pour 3,6 millions de dollars et l´aurait revendu, six ans plus tard, aux enchères chez Christie´s, pour 21 millions de dollars ! Voici une manière de devenir riche sans beaucoup se fatiguer ! Mais, vous pouvez aussi me signaler qu´il fallait pouvoir disposer de 3,6 millions de dollars pour l´achat d´un tableau d´un jeune artiste !...Tous le monde ne peut pas dépenser de telles sommes d´argent ; par contre beaucoup de salariés peuvent économiser 30 euros par mois (le prix de cinq paquets de cigarettes) pour acheter, à la fin de l´année, une oeuvre d´art pour 360 euros.
Vous pouvez, pour 360 euros, trouver d´excellentes gravures et même des dessins de jeunes artistes qui ont déjà un parcours intéressant d´expositions internationales. Plus vous serez nombreux à soutenir quelques jeunes artistes, plus vous augmenterez leur chance de voir leur renommée et leurs prix grimper. Puis, il ne faut pas négliger le plaisir d´avoir des oeuvres de qualité sur les murs. Et même si l´évolution de la carrière d´un artiste vous déçoit ceci ne signifie absolument pas que vous vous soyez trompé sur la qualité de son oeuvre. Les facteurs de réussite commerciale, dans ce domaine, restent très mystérieux. Sur 100 artistes de la même génération, avec le même talent et le même parcours, il y en aura toujours un qui réussira mieux que les autres.
De toutes façons le collectionneur de jeunes artistes sera toujours gagnant.

09 août 2009

Le papillon et l´éléphant

Sur le dos dodu d´un éléphant
au milieu de l´exsangue forêt
se pose un papillon blanc
le prenant pour un rocher.

Le pachyderme furieux se roule dans la boue...

Si vous n´êtes pas invité, aïe !
méfiez-vous des gros fous..

02 août 2009

Les tourterelles fidèles

Tous les matins je regarde
sur les branches de l´acacia
un couple de jolies tourterelles
et je pense, ému, à Toi et Moi.

Je pense à tant d´années vécues sous le même toit

avec nos livres, nos amis et nos chats, aïe !
que ferais-je sans toi ?