25 novembre 2012

Chronique indignée III : l'Europe




Quoi dire sur la politique en Europe? Ça ressemble plus, en ce moment, à un naufrage qu´à une Union sereine de pays civilisés. Pays qui - à part quelques petites dissensions qui ont provoqué, depuis qu´ils existent, des millions de morts (quand on aime on ne compte pas...) – qui, je disais, adhérèrent volontairement à cette Union de blancs, chrétiens et capitalistes Européens, pour la diffusion de leurs supermarchés sans frontières. Un but  éminemment  culturel car, comme dit Warhol  :  «  il y a plus d´art dans un supermarché que dans tous les musées d´art du monde». 
Quand on a vécu et prospéré, pendant des siècles, dans la guerre et le pillage des régions voisines plus faibles, je comprends que ce n´est pas facile se reconvertir, en quelques années, à des relations d´amitié, de confiance et de solidarité. Dès que dans leurs congrès apparaît le moindre sujet de discorde - congrès organisés dans le but de s´entendre  et d´approuver, sans discussions inutiles, tout ce que proposent les deux ou trois pays les plus riches et peuplés d´Europe -, certains «  élus du peuple  » (donc  nécessairement des menteurs et des tricheurs professionnels), commencent  à se demander s´il n´aurait pas été préférable de suivre l´exemple de la Norvège (qui, elle, n´est pas membre de l´Union Européenne et qui, néanmoins, s´en sort très bien).
Il manque aux peuples de l´Europe, pour créer un authentique  sentiment d´unité et de solidarité, un ennemi commun. Mais où trouver, maintenant qu´il n´y a plus de communistes, un ennemi assez effrayant, sans être trop menaçant, pour créer l´unité culturelle d´Europe? 

19 novembre 2012

Tout semble tellement évident...




Quand je dialogue
avec moi-même
tout me semble pourtant
tellement évident...

Ça me paraît évident
que les menteurs souriants
les hypocrites les faux-culs
soient du côté des méchants
quand ils tergiversent
le soir sur le petit écran
et trompent le bon peuple
avec de douteuses promesses
de rigueur et de redressement.

Ils disent: Le pays est malade !...
C´est pourtant vrai qu´il va mal
de tant d´illicites spéculations
et de scandaleux détournements.
Qu´ont-ils fait de notre argent ?
Qu´ont-ils fait de nos cotisations ?
Pourquoi c´est toujours les mêmes
qui doivent subir les inondations ?

Car les vrais riches ils trichent
ils trichent et ils trichent souvent
même si on vous cache la vérité:
Toutes les banques sont à eux
et ils sont toujours bien informés
sur comment défendre au mieux
leurs multiples bénéfices accumulés.
Quand il s´agit d´argent croyez le poète
ils connaissent la musique les banquiers
et ils savent aussi très bien danser
même s´ils subissent quelques pertes
ils n´écoutent guère les communiqués
diffusés par les journaux spécialisés
(Tous les médias leur appartiennent
ainsi que les conseillers mercenaires
payés pour abuser les actionnaires
et tous les petits épargnants effrayés).
Oui, mes amis, les plus riches
ne sont jamais trop inquiets
pour investir leur argent
car ils possèdent très souvent
des réserves et des fonds secrets
et ils savent avant tout le monde
où et comment les placer
pour ne jamais perdre
ce qu´ils considèrent
honorablement gagné
puisque à la confesse
leur curé les a pardonnés
avec trois bonnes prières
ils peuvent recommencer.
Les vrais riches, chers camarades,
ont toujours bonne conscience
car ils pensent non sans raison :
-que feraient donc les pauvres
s´ils étaient dans notre situation ?...

10 novembre 2012

Chroniques indignée II - Cinéma




Hier soir TV5 Monde nous a offert un film différent « Tous les soleils » réalisé par Philippe Claudel. Un film gentil tout en étant très vache. Le personnage principal, d´origine italienne, est un gentil garçon professeur (comme le producteur), veuf, père d´une jolie gamine de 15 ans et frère d´un artiste peintre farfelu, qui passe sa journé en pyjama et robe de chambre et qui brûle les francs suisses, que lui verse un marchand helvète, car ils représentent la perversion du capitalisme financier (bien que farfelu je trouve le frère tout à fait logique et rationnel dans sa révolte politique contre le capitalisme et, surtout, dans sa révolte contre Berlusconi !). L´habileté du réalisateur (et auteur du scénario), pour faire passer son message politique, est de montrer comme une farce la lutte de son frère contre le pouvoir capitaliste. Cette partie du film aurait pu tomber dans le grotesque mais le talent et l´intelligence du producteur sait éviter le piège. Il n´oublie pas de nous montrer, vers la moitié du film, la dégringolade et l´éviction de Berlusconi. Cette scène de joie nous fait comprendre que l´indignation politique, même quand elle semble dérisoire face à l´immense pouvoir des finances , est quand même utile et nécessaire.
Philippe Claudel est agrégé de français. Il démarre sa carrière d´enseignant dans une institution pour enfants handicapés moteurs, puis il donne des cours dans une maison d´arrêt de Nancy. Pour finir il enseigne l´Anthropologie culturelle et la littérature à l´Université de Nancy II. Il commence à publier des romans en 2000. Son premier film « Il y a longtemps que je t´aime » est de 2008.

04 novembre 2012

Les chroniques indignées I





Il y a de quoi être indigné ! Oui, hier, sans aucune « fausse manoeuvre » j´ai perdu 15 pages (et donc 15 articles), très soignés, sur le sujet qui imprègne, depuis 20 ans, tous mes écrits, tous mes poèmes et toutes mes utopies. Saloperie d´ordinateur ! Définitivement perdus dans le vide de l´espace, sans laisser la moindre trace, mes articles ont subitement disparu. Je n´essaierai même pas de les reécrire car ce n´est pas dans mes habitudes de mémoriser des « phrases d´hommes célèbres » et encore moins les miennes. Je ne sais pas, non plus, réciter de mémoire les poèmes des « grands poètes français», ni ceux des petits poètes, bien plus nombreux, parmi lesquels on peut, sans crainte de m´offenser, me classer (Mais méfiez-vous de la modestie des vrais poètes ! Ils mettent trop de passion, trop d´amour dans leurs poèmes, pour rester indifférents face au mépris de la critique). Quoi qu´il en soit c´est dur pour le moral de perdre, dans le néant, 15 jours de travail, soit 15 perles de la couronne. Que faire ? Maintenant je repars à zéro . Tout en restant branché sur les mêmes sujets: la justice sociale, la solidarité, mon indignation face aux abus et tout en dénonçant, une fois de plus, le mépris des riches pour les plus pauvres, je reprends le fil de ma pensée et je confirme mes convictions: oui, je crois qu´une société plus juste est possible. Oui, je dénonce les canailles qui empêchent le développement harmonieux du monde. Je dénonce, sans relâche, ceux qui provoquent et entretiennent la violence et la haine, là où une simple volonté d´entente pourrait résoudre tous les problèmes les plus graves. Oui, je suis un poète engagé et je l´assume !