29 janvier 2013

Parapoésie politique



Que dirait aujourd´hui Pablo Neruda
s´il regardait les dernières nouvelles
du Moyen Orient
et qu´en penserait Paul Eluard ?
Qu´elle serait la réaction de Tristan Tzara
et celle de César Vallejo
s´ils voyaient sur l´écran
des soldats tirant sur la foule
des manifestants ?
Et ceux qui tirent , camarades !
ce ne sont pas les mercenaires
d´une armée étrangère
mais les soldats à la solde
de votre gouvernement !
Ce sont vos frères qui tirent
sur ceux qui réclament justice
et du pain pour leurs enfants.
Ce sont vos frères qui tirent
contre la foule des manifestants !
Ce n´est pas comme l´annoncent
les sinistres vautours de l´occident
la guerre des chrétiens contre les musulmans
mais la guerre du pouvoir de l´argent
pour faire taire le peuple
des exploités mécontents.
Neruda et Eluard sont morts
Tristan Tzara et Vallejo aussi
mais les canailles qui tirent sur le peuple
sont toujours bien vivantes.

22 janvier 2013

Chroniques indignées VI




Je voudrais, dans cet article, exprimer mon point de vue de poète indigné - et plutôt pacifiste - sur l´efficacité des armées issues des pays technologiquement avancés. Sans trop approfondir (je n´ai pas fait mes études à West Point !), j´aimerais trouver une explication rationnelle sur les raisons de nos plus grands échecs militaires, des dernières decennies (Algérie, Vietnam, Moyen Orient pour ne citer que les plus médiatisés) malgré des moyens largement supérieurs, par rapport à ceux de nos (supposés) ennemis. Je souhaiterais également que quelques « distingués économistes » étudient et nous informent, dans le détail, combien coûte aux contribuables chaque « ennemi » tué et que nous rapporte, en bénéfices nets, chaque victoire. Si les guerres, dans un système capitaliste avancé, ne sont pas économiquement rentables, à quoi servent-elles ? Et pour conclure : n´est-íl pas absurde de vouloir transformer de braves garçons, costauds mais pas très futés, en féroces et disciplinés soldats quand on leur a inculqué, depuis le plus jeune âge, des sentiments de charité chrétienne et le respect de la liberté et de la propriété ?
Bien que n´étant pas qualifié pour juger l´utilité des armées modernes, des bombes atomiques (elles sont toujours là, enfouies, discrètes, mais opérationnelles en attente du fou qui voudra bien appuyer sur le bouton) et des guerres contre des pays arriérés, qui n´ont pas encore découvert l´utilité sociale de la démocratie occidentale, je voudrais néanmoins exprimer ma grande perplexité : Pourquoi nos miltaires aceptent-ils, toujours, de perdre des guerres si loin de leurs bases d´origine ? Est-ce pour la prime ?...

16 janvier 2013

Les Poèmes Indignés de 2012





Je les avais oubliés ces poèmes. Quand je les ais découverts sur mon ordinateur j´ai même cru qu´ils avaient déjà été publiés . Il ne l´étaient pas. J´ai donc cherché en vain le manuscrit dans mes archives (j´avais déjà utilisé le titre « Indignation » en 2008 pour des poèmes illustrés édités par l´Université Catholique). Maintenant que l´indignation est de mode parmi les jeunes et que la France est devenue socialiste (tendance social-démocrate modérée) je pense que c´est moins ridicule d´éditer mes poèmes à 12 exemplaires au lieu de 6 (bien qu´on n´ait pas tellement entendu, cette fois-ci, la foule des socialistes crier: On à gagné ! On à gagné ! comme en 1981).Je ne sais toujours pas lesquels, parmi mes amis, pourraient vraiment apprécier mes poèmes contestataires. Je n´en connais,avec certitude, pas plus de cinq. Il y en a certainement plus mais j´ignore leurs sentiments à ce sujet. Puis je doute que ma poèsie engagée soient vraiment appréciée en France. Déjà, le fait d´écrire de la poésie, comporte le risque de n´être lu par personne. Même pas par d´autres poètes ! Certains grands penseurs français on même affirmé que : « la poésie est morte ». Comme je tiens à mes vieux amis - encore vivants - même s´ils sont parfois un peu réacs (Il ne faut surtout pas le leur dire qu´ils sont réacs, car ils se vexent), j´évite toute provocation politique. Je doute, par ailleurs, qu´ils admettraient, sans s´offusquer, qu´on leur dise qu´ils sont des conservateurs de droite :
- Quoi, réac moi ? Il n´y a qu´un gauchiste (à remplacer, selon les amis et les circonstances, par troskiste, communiste, anarchiste et même, pourquoi pas ? Socialiste !...), qui peut m´accuser d´être réac ? La gauche, la gauche,c´est quoi la gauche ? Hein ?... Ils ont fait quoi de remarquable quand ils ont eu le pouvoir ? Ils ont, tout simplement, continué la politique de la droite en changeant, à peine, le discours pour qu´on sache qu´ils étaient là ! Que crois-tu qu´ils vont faire maintenant  face à la crise? C´est inévitable ! Par contre, comment peut-on raisonnablement soutenir un type comme Mélanchon ? Un extrémiste, ce Mélanchon. Il est même pire et bien plus dangereux que Besancenot, car beaucoup d´électeurs l´écoutent (tant et si bien que les socialistes ont gagné,au deuxième tour, grâce à son désistement en faveur de Hollande). Les socialistes ont accepté, sans restrictions, les votes des partisans de Mélanchon! Non ?... Pourtant ils critiquent l´UMP quand ils tentent de se rapprocher des électeurs du Front National. Ne sont-ils pas des français comme les autres, les lepénistes? Ne sont-ils pas surtout des déçus de la politique, trop centriste, trop molle, trop consensuelle, de l´UMP ?. Ce que Marine dit tout haut, sur l´émigration, n´est-ce pas ce que pense la majorité des Français tout bas ? Y compris certains socialistes ?...
Quoi qu´il en soit nous ne devons pas oublier, quand on parle des élus nationaux en France, que plus de 40% des Français s´abstiennent de voter. Combien, parmi eux - et parmi ceux qui votent blanc - auraient voté les extrêmes ? Nous constatons que près d´un tiers de votants votent pour les « extrémistes » comme Mélanchon, les communistes, les troskistes et les écologistes et Marine Le Pen. Ça fait beaucoup de monde. Ce sont donc des millions d´électeurs frustrés car peu, ou pas du tout, représentés au parlement.
Où est la démocratie et la poésie dans tout ça ?


-Les bons patrons
-Ce n´est pas une pipe...
-Humiliation et révolte...
-Tout semble tellement évident...
-A George
-A Jacques
-A Jean
-La nature humaine...
-La vie de village

11 janvier 2013

La vie de village




C´est calme la vie de village
les gens ne se bousculent pas
on avait le temps de parler
chez le boulanger et le boucher
mais ils sont partis en ville
depuis que la poste à fermé
avec le tabac et l´épicerie
le village se meurt d´ennui.

L´ouverture d´un supermarché
dans la banlieue du chef-lieu
a torpillé l´existence du village
le petit commerce a périclité
et tous les jeunes ont émigré
il faut vivre avec son temps
affirme le député souriant
il faut faire des économies
ajoute satisfait le Président.

Pour les services de proximité
vous devrez vous rapprocher
des grandes villes rentables
où tout est prévu et étudié
pour rendre la vie agréable.

La ville a certains avantages
que n´aura jamais le village
il faudra bien vous habituer
à la vie moderne et au progrès.
Vous devrez vous adapter
aux transports surchargés
aux heures d´ouverture
et aux gens qui courent
qui courent à grande allure
sans trop savoir pourquoi
est-ce pour garder leur emploi
souvent bête et mal payé ?
et vous devrez apprendre
à attendre d´être appelé
à la poste et à l´hôpital
pour être accueilli vite et mal
par de tristes robots stressés.

Et le soir vous rentrerez fatigué
dans votre minuscule logement
vous ferez chauffer des surgelés
au micro-onde pour votre dîner
seul comme un con devant la télé
et le présentateur vous parlera
de plages de sable et de cocotiers
et vous penserez aux vacances
dans votre village des Pyrénées
avec sa rivière et sa belle forêt
où quand vous étiez adolescent
on y rencontrait encore des fées
et dans l´aimable bistrot du coin
tous les vieux se réunissaient
pour boire des verres de blanc
et parler du temps présent
mais aussi du temps passé.
Les jeunes parlaient de rugby
et les filles allaient à la messe
les gosses jouaient à la toupie
ou aux billes sous les marronniers
et quand elles sortaient de l´Eglise
en tenant par le bras leurs mémés
leurs regards malicieux souriaient
aux jeunes paysans endimanchés
(ils s´étaient même lavé le samedi
à l´eau fraîche et au savon !)
ils regardaient passer les filles
et chacun faisait son choix
tout était dans le regard
ça n´allait guère au-delà
car les mères attentives
protégaient leur innocence
du vilain méchant loup
honni soit qui mal y pense
et quoi qu´on dise à ce sujet
ce sont toujours les filles
qui savent le mieux garder
leur raison et leur sang froid
quand elles choisissent la proie
qu´elles veulent emprisonner
dans leur fine toile d´araignée
le brave niais qui les engrossera
quand ils se seront mariés.
Il faudra beaucoup d´astuce
et moult ruses pour éveiller
l´instinct insatisfait du rustre
avec des promesses de miel
et des promesses de paradis
sans jamais trop lui donner
avant d´avoir la bague au doigt
avec le certificat de la mairie
ainsi que celui du brave curé
car mieux vaut signer deux fois
quand on veut garder son mari.
Ne croyez pas qu´en province
les bonnes copines de l´école
sont moins garces qu´à Paris
les plus riches et les plus beaux
sont toujours les plus désirés
la concurrence est sans pitié
pour emporter le gros lot
car ils sont rares les oiseaux
qui sont en même temps
disponibles, riches et beaux
et qui se laissent prendre
dans les mailles du filet
des jeunes-filles à marier.
C´est comme ça au village
car tout le monde se connaît
et les commères jalouses
souvent aigries et frustrées
n´hésitent pas à dénoncer
les secrets les mieux gardés.
Dans les petits villages français
il n´y a pas de vrais secrets
car ce que les voisins ignorent
les médisantes vont l´inventer
et la rumeur populaire l´amplifier.

04 janvier 2013

La nature humaine...




Les dégâts du chômage
de la crise et des orages
la famine et la sécheresse
les incendies et la messe
les guerres et la religion
les abus et la corruption
la cruauté de nos ennemis
la misère et les épidémies
tant de crimes tant de haine
attribués à la nature humaine.

La nature humaine a bon dos
elle n´excuse pas les salauds
les escrocs qui spéculent
les stratèges qui fabulent
sur la misère et la faim
de maintenant de demain
et qui trouvent un profit
dans les bombes et les fusils
quand le peuple demande la paix
un bon emploi et du respect.

-La nature humaine que vous évoquez
n´est que votre haine et votre mépris
pour les travailleurs de notre pays
nous ne voulons pas de vos banquiers
tout ce que nous voulons c´est la paix
et gagner notre pain et notre bol de riz
en préservant nos rêves et notre dignité.