28 septembre 2013

Le Medef (suite) et les impôts !


©Daniel Avena



Les patrons français, du Medef, sont devenus bien plus conscients de la nécessité de s´unir, contre leurs ennemis communs : l´Etat et les Syndicats des travailleurs. Pour se faire entendre et pour faire plier, si utile, ces deux entités « démagogiques », ils ont créé un « syndicat patronal » très fort, car ses membres sont riches et puissants.

Les syndicats des travailleurs (avec seulement 8% de travailleurs syndiqués), dénoncent les fermetures d'usines en France et accusent les patrons d´industries de délocaliser leur production dans des pays sans protection sociale ! Laurence Parisot, la porte-parole du Medef, vous dira, outrée par de tels propos, que c'est faux ! Les patrons ne dorment pas la nuit, inquiets par la montée du chômage (mon ami Didier, qui les fréquente, me l´a confirmé donc c´est certainement vrai). «  Comment allons-nous faire pour créer de nouveaux emplois en France si la demande de nos produits baisse? », se demandent les patrons. Les syndicats exigent, naturellement, des emplois permanents, qualifiés et bien payés ? « Tel est le désir de tous les patrons ! » répondent les patrons : « Mais ce sont les syndicats communistes qui nous en empêchent! ». Notre ancien Président de la République l´avait déjà dénoncé (Comment s´appelait-il déjà ? : Sarkophage ? Sarkolite ?), bien que, par ailleurs, il détruisait notre compétitivité – avant même l´arrivée de M. Hollande ! - avec des taxes abusives. Si vous saviez combien un patron doit, chaque matin, avant même d´ouvrir les portes de son usine, verser à l´Etat en taxes et impôts, vous seriez effarés. Comment créer des emplois dans ces conditions ? ...(rires en coulisse).

Chroniques indignées II

16 septembre 2013

Le Medef et la communication









Quand on entend à la télévision la représentante du syndicat des gros patrons (le Medef), Laurence Parisot, on a la sensation que le gouvernement français a pour seul objectif et fonction, d´empêcher les grosses entreprises françaises de grandir et de créer des emplois dans le pays. « Trop d´impôts tue les payeurs d´impôts », disait, je ne sais plus quel génie de la finance. Laurence Parisot déclare á la télévision, quelques décennies plus tard, à peu près la même chose : « Sans nous il ne peut pas y avoir de croissance ! ». Puis peu à peu les gros patrons, bien qu´ennemis de la négociation et profondément individualistes, éblouis par les succès du capitalisme moderne Nord-Américain, se sont organisés en un « syndicat patronal » pour faire du « lobbying ». Et ça marche. Ils ont racheté tous les journaux, les hebdomadaires et les télévisions, avec leurs équipes de journalistes très professionnels et très souples, pour faire passer leurs messages sans obstructions gênantes. Tant et si bien qu´il n´y a plus personne pour les contredire : L´opinion des patrons est la seule à être diffusée en France ! «  Mais depuis les journaux perdent leurs lecteurs et sont déficitaires » disent les comptables. « Pas de problèmes, répondent les patrons, nous les soutiendrons avec la publicité de nos propres entreprises ». Ce sera des impôts de moins à payer et, croyez-moi, c´est un très bon investissement. Plus aucun homme (ou femme) politique ne peut être élu sans notre soutien. Nous les tenons tous par la barbichette...Vive le Medef !     

Chroniques indignées II

08 septembre 2013

Cinéma


Antonio Segui


Nous avons vu, hier soir, sur TV5 Monde le films de Vincent de Brus « l´Antidote ». Très bon scénario de Eric Besnard et Jacques Besnard (des frangins ?) qui expliquent, avec bonne humeur et beaucoup de clarté, les mécanismes sordides du capitalisme multinational. On découvre, entre autres, que ce ne sont plus des hommes d´affaires qui orientent les cotations des actions en bourse, mais de féroces prédateurs sans scrupules. La spéculation prend le dessus sur toute autre considération. Si un jour le capitalisme colapse et, comme le communisme bureaucratique de l´Union Soviétique, disparaît pour être remplacé par un système plus en accord avec la morale sociale (soit le respect de la dignité des hommes) et les « droits humains » on découvrira qu´il a été, dans sa période mondialiste, plus criminel que tout autre dans l´histoire. Le capitalisme sauvage a, pour seule valeur morale, la rentabilité à court terme de ses investissements. Les êtres humains ne valent que pour ce qu´ils produisent, consomment et rapportent à l´entreprise. Christian Clavier est très bien dans son rôle de requin de la finance. On y croit tout le temps. On a la sensation que rien n´est exagéré dans ce personnage psychotique. Jacques Villeret est aussi magnifique dans son personnage de petit spéculateur de la bourse. Son métier de comptable, lui permet d´analyser le bilan douteux de la grande multinationale dont il possède quelques actions. D´ailleurs quand il prend la parole, lors de la présentation aux actionnaires du bilan de l´année, on lui coupe le micro. Excellent film « comique » sur les multinationales qui nous gouvernent. Il a fait moins d´un million d´entrées ! 


Chroniques indignées II