27 octobre 2013

Les quatre frêres ennemis !



José Antonio Terry "La enana Chepa con su cantaro" 1923


Il y a en France quatre grands partis de droite : L´extrême droite, la droite classique, la droite du centre et la droite sociale, soit le parti socialiste.
-L´extrême droite nous la connaissons bien, malgré qu´elle n´ait jamais été élue pour diriger la France. Elle combat, avec autant de hargne, la droite classique (qui lui pique ses meilleures idées quand ça l´arrange), que toutes les idées de gauche (qu´elles soient modérées où extrêmes, peu importe), car ce sont tous des ennemis de la France. L´extrême droite (qui n´accepte plus d´être considérée « extrême », car ça lui fait perdre une partie des votes des racistes modérés) se considère la seule et unique option pour une France réservée aux vrais Français. C´est un mouvement qui, avec la montée du chômage, gagne de plus en plus d´adhérents car, comme disait Coluche : Que faire avec « Tous ces étrangers qui débarquent en France pour venir manger le pain de nos arabes ! ».
-La droite classique, qui gouvernait la France avec une confortable majorité, a perdu, ces dernières années, toutes les élections régionales et nationales. Elle se retrouve dans l´opposition « amère ». Chaque fois qu´on leur offre un micro ils critiquent, avec violence, le gouvernement socialiste de ne pas avoir fait en quatre mois ce qu´eux n´ont pas réussi à réaliser en cinq ans !
-Le Centre, qui a perdu toute crédibilité parmi les électeurs, essaye de créer un nouveau parti de « Centre Droite » !
Pour quand un parti d´Extrême Centre ? Allez, courage !

-Les Socialistes sont maintenant au pouvoir. Ils essayent de gouverner à gauche, avec l´accord des patrons du CAC 40 !

Chroniques indignées II

19 octobre 2013

The boiler is the vessel in which the steam is produce !

Le 104



C´est la seule phrase que j´ai retenue, après un an de cours d´anglais au lycée technique Otto Krause. Ce lycée qui, comme le nom l´indique, avait été créé par un ingénieur d´origine allemande, sur un modèle original qu´il avait, je pense, inventé pour initier les Argentins aux métiers techniques. Car en Argentine, comme aujourd'hui en Afrique, il n´existait pas de techniciens et d´ingénieurs intermédiaires pour faire tourner les machines et diriger les chantiers. Les ouvriers étaient, majoritairement, formés sur le tas, et n´avaient aucune connaissance théorique et les « Ingénieurs » sortis de l´université n´avaient aucune pratique du travail manuel. Donc chacun, avec des raisons valables, méprisait l´autre, sans jamais s´entendre sur la façon d´organiser au mieux la production. Les produits que fabriquaient ces usines étaient souvent chers et de basse qualité et ne pouvaient se vendre qu´en créant des barrières douanières exorbitantes. Les riches achetaient, au prix fort, les produits importés. Les classes moyennes, pour ressembler aux bourgeois, avaient parfois recours aux produits de contrebande. Pour les plus modestes leurs principales dépenses somptuaires étaient l´habillement (pour la frime) et la nourriture abondante pour la famille.

Donc L´Otto Krause, dans lequel on entrait par concours (où tout au plus 20% des candidats étaient admis !) se faisait en deux parties : la première était un bac technique qui durait 5 ans et la deuxième étape de deux ans donnait accès à un diplôme de « Technicien supérieur » que, dans les pays nordiques, on nomme simplement « ingénieur » et en France « Ingénieur Art et Métier ». 

Chroniques indignées II

07 octobre 2013

C´est facile de critiquer !


Misère à Montmartre


« C´est facile de critiquer ! » : Disent, l´air penaud ou furibond, selon leur caractère et l´objet de la critique, ceux qui la subissent (quand il s´agit d´honneur ou d´argent , là on ne rigole plus !). Moi, qui critique beaucoup les institutions (mais beaucoup moins les personnes) je ne dirais pas que c´est tellement facile car, pour critiquer, si on veut rester objectif, il faut fournir des preuves nécessairement plus exigeantes que pour une apologie. D´ailleurs la publicité n´est-elle pas de l´apologie (bien) rémunérée ? On estime à près de 500 milliards de dollars les dépenses annuelles de publicité dans le monde. Quel peut bien être le chiffre d´affaires mondial de la critique ? Certainement il est dérisoire.

Je signale que ceux qui se plaignent d´une mauvaise critique ont tort. La plus mauvaise de toutes les critiques est le silence ! Quelles que soient vos activités publiques : la poésie, le roman, la peinture, le cinéma, une critique même négative, même méchante, prouve au moins que vous existez. Si vous êtes ignoré par la critique, vous pourrez protester, vous agiter, accuser, personne ne vous écoutera car vous êtes transparent pour le public. Votre oeuvre commence à exister quand elle est découverte par la critique. Bien que mal aimés, les critiques permettent aux artistes d´exister. Et nous avons observé que plus un critique est détesté, plus grande est sa renommée. Un bon critique est celui qui démoli 90% de ce qu´il regarde et admire, avant tout le monde, quelques oeuvres originales ignorées du public !


Chroniques indignées II