30 mai 2013

Allô ! l´OMC ?...personne ne répond ! Pourquoi se cachent-ils ?

Rosario Bond Behind the Scenes, (All My Friends Series) 2009 Oil on Canvas 24x24 inches


Quand les pays riches, car industrialisés, voulurent étendre leur clientèle hors de leurs frontières et de leurs anciennes colonies (toujours dépendantes mais essayant de diversifier les sources de « l´aide »), ils se heurtèrent à des « taxes aux importations » (qui étaient, pour certains pays, leur principale source d´impôts). Ce système de collecte d´impôts aux frontières fut considéré, par les exportateurs, comme un frein au libre commerce. Il avait en plus l´inconvénient, à chaque arrivage, de mettre les exportateurs dans l´embarras : ils ne savaient plus qui il fallait corrompre pour faciliter le dédouanement rapide ! Par ailleurs ces taxes, souvent excessives, donnaient naissance a un prospère négoce de vente de produits frelatés de contrebande. Les pays fabricants de dentifrice, d´appareils ménagers et de voitures, qui étaient arrivés au point de saturation de leurs marchés habituels, devaient à tout prix trouver de nouveaux débouchés pour leurs produits. Mais les seuls pays, encore avides de produits de consommation, manquaient de devises pour les importations. « Qu´importe, on leur donnera des crédits ! » Ont dit les pays riches. Les experts concoctèrent un magnifique projet d´accord multilatéral qui avait, surtout, pour finalité de réduire les taxes aux importations. Le premier résultat de cette opération de « saine libération du commerce international » fut la ruine, chez certains importateurs, de leurs industries nationales ! Le deuxième fut que d´autres, s´industrialisèrent et devinrent de redoutables concurrents des pays riches, menaçant leurs puissantes industries de jadis! 

Chroniques indignées

24 mai 2013

Ces banquiers hors la loi




Comme tout le monde j´ai confié mes économies à une banque. Je croyais la banque plus sûre que le matelas pour me protéger des voleurs. Je n´imaginais pas que le plus grand voleur, de tous les temps, était ma propre banque. Si l´Etat n´était pas intervenu, en leur prêtant des sommes astronomiques, nous aurions perdu tout notre argent. Que s´est-il passé ? C´est simple les banquiers ont cru qu´ils avaient trouvé la formule pour transformer le plomb en or ! Ils se sont mis à spéculer sur les actions, les devises et les bons d´Etat. Pendant quelques temps, ils gagnèrent. C´était une roulette qui neuf fois sur dix avait des numéros gagnants. Alors ils se sont mis à emprunter des sommes colossales qu´ils ont confiées à de jeunes génies capables de comprendre les mécanismes qui permettaient que l´argent qu´ils empruntaient sur le marché, à 3% par an, pouvait rapporter à la banque 3% par mois ! Les vieux directeurs, étaient habitués à une gestion conventionnelle : soit on donne 3% par an aux clients qui nous confient leurs économies et on prête cet argent à 6% à des entrepreneurs qui offrent toutes les garanties de solvabilité. Une gestion de père de famille, comme on dit dans le milieu de la finance. Ne voilà-t-il pas que des spécialistes de la bourse commencent à se moquer de la prudence des banquiers français ! Aux Etats-Unis (le pays phare et modèle de la réussite capitaliste) les banques gagnent des milliards à la bourse, qu´attendent les banques françaises pour se moderniser ? Et nos vieilles banques poussiéreuses font comme leurs collègues anglo-saxons et ça marche ! Puis un jour ça ne marche plus. Vous connaissez la suite !...

Chroniques indignées 

20 mai 2013

Ces transnationales insaisissables




J´ai toujours pensé que le nationalisme et le patriotisme excessifs sont détestables. Surtout quand ils sont utilisés, comme argument démagogique et rassembleur, par des politiciens sans scrupules. Je n´approuve pas mieux le racisme obtus qui est forcément discriminatoire et ignoble. Le refus de l´étranger, quelle que soient son origine et sa couleur, est stupide comme critère de sélection qualitative des individus. Ce n´est pas le lieu de naissance ni la couleur de la peau qui nous différencie le plus et parfois nous oppose, mais la religion et l'ensemble des sensations et des connaissances que nous avons assimilées – c´est-à-dire la culture acquise par « contagion » - au cours d´une vie. Il existe, aujourd´hui, un grand nombre d´organisations internationales que permettent aux dirigeants politiques et y compris aux banquiers et aux entrepreneurs de se rencontrer. Grâce à ces rencontres furent évités un certain nombre de conflits et de guerres et furent signés d´importants accords mutilatéraux qui facilitent grandement les déplacements temporaires de personnes (le tourisme est devenu une industrie reconnue), le commerce et les mouvements de capitaux. Dans un premier temps ce furent les entreprises multinationales qui firent pression (on appelle ça : « le lobbying » !) sur les gouvernements pour pouvoir développer leurs affaires, sans prendre trop de risques (dont celui d´être nationalisées par des gouvernements marxistes !). Puis, les multinationales, ayant pris conscience du nouveau pouvoir dont elles disposaient, peu à peu, se libérèrent de leur pays d´origine pour devenir des entreprises « transnationales ». Soit apatrides !...

Chroniques indignées

09 mai 2013

Ces multinationales qui nous dévorent!




Il y a des années, j´ai lu un livre qui avait pour titre  :  « Ces multinationales qui nous gouvernent ». On pensait alors que ces entreprises qui, à partir d´un pays industrialisé dominant, inondaient le monde entier avec des produits de pacotille, étaient l´image même de la réussite des Etats-Unis. Coca-Cola en fut le symbole. J´ai été témoin, en 1942, au lancement de Coca-Cola à Buenos Aires. Mais commençons par le début : Une loi, en Argentine, exigeait que tout fabricant d´un produit alimentaire conservé en boites ou en bouteilles fournisse, pour être autorisé à le commercialiser, la liste des ingrédients qu´elles contenaient. La formule du sirop, avec lequel on produisait la fameuse boisson, était un secret mieux gardé que celui de la bombe atomique ! Donc Coca-Cola n´arrivait pas à obtenir l´autorisation de vente en Argentine ! Puis un jour (à quel prix ? On ne l´a pas su !) nous vîmes arriver, dans notre quartier, un camion chargé de bouteilles de Coca-Cola qui étaient distribuées gratuitement, dans la rue, aux enfants et aux passants. J´en garde deux souvenirs : 1) Ça avait un goût infecte de médicament ; 2) Ça avait un effet énivrant (est-ce que cette première version contenait vraiment de la cocaïne et de l´extrait de noix de cola pour attirer et fidéliser le client ?).
Un ami, ingénieur d´entretien de la section d´embouteillage de Buenos Aires, me racontait outré que Coca-Cola rachetait en province - après les avoir ruinés en faisant du « dumping » sur les prix des sodas - des ateliers de fabrication de limonades concurrents et aussitôt ils cassaient, à coup de masse, toutes les machines.   

Chroniques indignées

03 mai 2013

Les banquiers poètes!




On accuse les poètes de trop rêver de mondes merveilleux où coule le bonheur par chaque robinet de leur belle maison. Oui, souvent le poète bâtit des cités utopiques dans de magnifiques jardins qui fleurissent toute l'année et où, chaque homme et chaque animal, trouve sa place sans déranger les autres.
Ces mondes poétiques, ouverts et accueillants, ces sociétés sans haine et solidaires, font parfois rêver même les banquiers endurcis en quête, dans des moments de faiblesse, d´amour, d´amitié et de sincérité. C´est ainsi qu´ils se lancèrent un jour à la conquête pacifique des marchés mondiaux. Ils empruntèrent et ils prêtèrent l'argent de leurs clients et s´engagèrent, bien au-delá de leurs fonds propres, dans des affaires tellement internationales et compliquées qu´ils en perdirent le contrôle. Quand ils voulurent s´éveiller et sortir de « Alice au pays des merveilles » c´était trop tard ! Le retour dans le monde réel fut épouvantable : ils étaient ruinés et nous avec !
C´est-à-dire qu´on ne s´improvise pas poète. Pour s´épanouir la poésie à besoin de gens, assez fous, pour ne pas penser à la rentabilité de leur travail. L´argent ne fait pas le poète ! Par contre beaucoup d´argent peut transformer de paisibles fonctionnaires, privés de poésie, en dangereux prédateurs.
Où est donc passé l´argent des banques ? Si il est sorti de leurs coffres en forme de billets ou de documents, garantis par les banques elles-même, l´argent devrait être quelque part. Et bien non ! Il a tout simplement disparu dans les caisses d´Etats et de sociétés immobilières en faillite !  

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