31 juillet 2013

Cinéma




Hier soir nous avons vu, pour la première fois, le film de Rose Bosch : « La Rafle ». Ce n´est pas TV5 Monde qui nous a permis de découvrir ce film, mais une chaîne américaine. C´est plutôt rare qu´ils programment des films français, aux heures de grande écoute. Ce film, que seulement 3 millions de français ont découvert, devrait – comme dit mon épouse – être projeté dans toutes les écoles de France et j'ajoute, également, d'Allemagne. Comment des pays qui se veulent civilisés, chrétiens (même quand ils sont officiellement laïques !), respectueux des droits humains et « modèles » de démocratie ont pu tomber si bas, dans l´ignominie criminelle organisée? Attribuer aujourd'hui à Hitler et aux seuls nazis, les massacres de millions de juifs (et de bien d´autres) de cette époque est politiquement inadmissible. Un tel massacre n´aurait pas pu être organisé, dans toute l'Europe, sans la complicité - active ou passive, peu importe ! – des « braves gens » qui respectent les lois de leur pays, payent régulièrement leurs impôts (ils trichent toujours un peu, mais le Ministère des Finances le sait et ferme les yeux) et ils ne font pas de politique ! Tous les Allemands n'étaient pas nazis ; les Polonais, les Hongrois ou les Français non plus, mais les « Rafles » ont rempli, avec la complaisance des autorités civiles de chaque pays et avec l'aide de la police locale, les trains de tous les pays occupés. Comment peut-on croire que les armées nazies, toutes seules, on pu conquérir l'Europe et par la suite soumettre, tout aussi facilement, tous ces pays sans quelques importantes complicités idéologiques dans les pays occupés ! Sur ce sujet l´histoire officielle reste très vague !

Chroniques indignées II

28 juillet 2013

Eternel émigrant...



J´ai déjà écrit sur mes blogs de brefs récits sur l´histoire de ma famille de paysans-émigrants. Ça peut paraître contradictoire qu´un paysan émigre, mais ils le faisaient, plus souvent qu´on ne l´imagine, à la recherche de fermages, quand trop de frères et soeurs devaient se partager une ferme trop petite ! Le travail de la terre, avant la deuxième guerre mondiale, exigeait du paysan une présence quotidienne car, à part les labours il fallait s'occuper de l'entretien du jardin potager, de la basse-cour et du cochon qui fournissait la charcuterie et le lard pour l'année. L´auto-subsistance assurait aux paysans et à sa famille une nourriture pas très variée, mais suffisante pour ne pas connaître l'extrême misère des ouvriers dans les villes. Mon grand-père paternel - un rude paysan piémontais, qui avait fait fortune en Amérique - disait à ses quatre fils à peine alphabétisés, s'ils exprimaient le souhait d'apprendre un métier : «  La terre donne toujours à manger ! ». Lui avait émigré en Argentine. Plus précisément à Mendoza, au pied de la Cordillère des Andes. Une terre plate, salitreuse et en grande partie semi-désertique qu'il fallait défricher et qui exigeait qu´on creuse un canal pour y amener l´eau d´arrosage. Chaque propriété du secteur disposait d´un quota d´eau, en fonction de son apport à la construction et à l'entretien du canal. La ferme familiale, au Piémont, avait à peine 5 hectares. Lui en avait, à Mendoza, 125 dont 30 de vignes. Avec ses économies il fit construire un chai et il acheta tout le matériel pour produire du vin. Quand il se considéra assez riche il acheta une propriété à Marseille. C´est là où je suis né.

Chroniques indignées II

21 juillet 2013

Nationalité : Français!





Partout où j´ai vécu, j´ai assumé dignement ma nationalité française. Ma mère était gasconne, j´étais né à Marseille et je suis allé, à l´école communale dans trois villes françaises, jusqu'à l´âge de 10 ans ! Puis, dans tous les pays où j´ai vécu, j´ai toujours parlé le français à la maison! Si quelqu'un exprimait un doute, sur ma nationalité, je me sentirais profondément offensé. Une seule fois, un cousin de ma mère m´a dit : « Tu n´as pas fait ton service militaire en France, donc tu n´es pas français ! ». J´étais furieux et triste en même temps mais je lui ai, quand même, expliqué que j´avais mon livret militaire qui disait « bon pour tous services » que m´avait délivré l´Attaché Militaire à l´Ambassade de France, mais la France n´avait, alors, pas les moyens de me payer le voyage de Buenos Aires jusqu'à la caserne. Il faut dire que je l´ai échappé belle ! A cette époque, après s´être retirée de l´Indochine, chassée par les « niacoués » du Vietnam, l´armée française démarra une nouvelle guerre contre les «  terroristes fellagas » algériens qui se battaient pour récupérer leur indépendance. L´époque des colonies était bien finie, mais Paris avait du mal à l´admettre. J´ai échappé donc à deux guerres injustes mais, par contre, l´extrême droite française, me priverait de ma nationalité « car je n'ai pas fait mon service militaire !».

Je me considère toujours, malgré l´opinion du cousin, un bon Français car pour moi ce n´est pas l´uniforme qui fait la nationalité d´un pays comme la France, mais son rayonnement culturel. Mes armes furent toujours les livres : ceux que j´ai lus et ceux que j´ai écrits !

Chroniques indignées II

06 juillet 2013

Les murmures de la nuit




Quand certains artistes disent choisir « le silence de la nuit » pour travailler c´est qu´ils n'habitent pas dans notre belle ville du centre du Brésil. La nuit, à Goiânia, est remplie de bruits et de murmures. Jamais de silence!
Pour commencer,à l´heure où je me couche (vers 10 heures ½) on se croirait à l´heure de pointe, en Europe, à la sortie des bureaux. D'où viennent et où vont toutes ces voitures ? Je ne crois pas qu´il existe des enquêtes sociologiques sur ce sujet. Nous pouvons seulement nous référer aux statistiques des divorces ! Ils sont aussi nombreux, dans les grandes villes, que chez nous en France (Mise au point : Je continue à dire « chez nous » car, partout où j'ai vécu, je suis resté Français, bien que sans fanatisme nationaliste !).
Toute la nuit les voitures et les motos (parfois très bruyantes) continuent à rouler. Par le bruit accéléré des moteurs je crois, même, pouvoir deviner qu´ils font des courses de vitesse, sur les grandes avenues, brûlant ainsi, gaîement et sans complexes, tous les feux rouges. Mieux vaut - si on n´est pas candidat au suicide - rester la nuit tranquillement à la maison ! D'ailleurs que faire d´intéressant dans cette ville, au milieu de la nuit, si on a une belle copine ou tout au moins un grand écran, le câble et quelques bières dans le frigidaire ? Donc on peut déduire de ces observations - libres de préjugés - que, la nuit, la ville appartient aux jeunes célibataires à la recherche d´aventures. Je pense qu´ils doivent en trouver car les murmures de la nuit ne s'arrêtent jamais. Je me demande même, où et quand dorment, les jeunes de Goiânia ?



Chroniques indignées II