31 août 2013

Compétition et compétitivité : Les deux mamelles du capitalisme suicidaire




La compétition est surtout sportive. C´est devenu, par les investissements, par le chiffre d´affaires et les salaires versés presque plus important que les entreprises du CAC 40. Sans oublier, toutefois, que ce sont les mêmes financiers qui promeuvent les uns et les autres. Mais il y a entre les deux activités une différence considérable : Le CAC 40 ne passionne qu´une petite minorité d´initiés tandis que les activités sportives exaltent les masses et éveille leur enthousiasme. Le petit peuple des salariés admet aujourd´hui, plus facilement, la fermeture de son usine (parce qu´elle n´est plus compétitive !), que la perte de points dans le classement de son club de foot préféré. Les travailleurs français comprennent, par exemple, que les ouvriers chinois « qui reçoivent un bol de riz pour 12 heures de travail dans les mines (on ajoute : «  les plus dangereuses du monde ! »), soient plus compétitifs sur le marché mondial. Mais là où les français sont très perplexes (et n´osent pas trop le dire !) c´est que la Chine reste, d´après les journaux du soir, un régime communiste ! Par ailleurs ils affirment que c´est le pays où, malgré la crise, le nombre de millionnaires augmente le plus vite ! Les journaux disent aussi que les Chinois, qui sont aujourd´hui très compétitifs, prêtent de l´argent à certains pays capitalistes en difficulté car ils ne savent plus trop quoi faire avec toutes leurs immenses réserves de devises ! Nous devons admettre que ce n´est pas toujours facile d´expliquer le rapport existant entre compétition sportive et compétitivité commerciale, mais ceux qui gagnent des milliards de dollars dans ces activités doivent le savoir !

Chroniques indignées II

17 août 2013

Les classes moyennes révolutionnaires


photo Patricia Avena Navarro



Je souhaiterais avoir assez de talent et de connaissances pour entremêler et superposer l´histoire contemporaine et ma propre histoire. C´est-à-dire essayer de comprendre et déterminer, pour moi-même et pour les amis qui me lisent, les étapes assez mouvementées de mon existence d´exilé volontaire (qui m´a pourtant toujours semblé, au quotidien, assez calme et sans grand intérêt), en quoi ma vie accompagnait l´histoire et en quoi elle la devançait ! Après tant de voyages et de rencontres insolites avec des gens de cultures très différentes mais qui, au fond, se ressemblaient dans leur souhait d´une vie meilleure que celle que nous avions - qui n´était pourtant pas si mauvaise que ça ! - L'ambition des classes moyennes est, presque toujours, de posséder ce qu´ils n´ont pas ! Et quand ils ont à peu près tout (souvent acheté à crédit), comme leurs voisins, ils s´ennuient. Curieusement ce n´est pas dans les milieux les plus défavorisés où naissent les plus passionnés et intransigeants révolutionnaires, mais dans les classes moyennes éduquées. Ce sont souvent les révoltés de classe moyenne les plus agressifs partisans du changement radical de société. J´ai connu quelques vrais révolutionnaires, dont un artiste argentin de grand talent, Ricardo Carpani (1930-1997). Sa rigidité idéologique n´était pas toujours facile à supporter. Je pense que, si la révolution qu´il souhaitait avait pris le pouvoir dans son pays, elle n´aurait pas été plus clémente, pour ses opposants, que le fut la dictature militaire. J´ai toujours préféré fréquenter des gens plus calmes et sereins, bien que conscients des problèmes sociaux de leur pays. Les fanatiques me font peur !

Chroniques indignées II 

08 août 2013

Tout le monde tape sur les dirigeants socialistes !




Il n´y a pas trois mois que les socialistes ont pris le gouvernail du paquebot « France », en détresse. L´eau inonde les cales depuis qu´il a heurté, dans le chenal, les écueils de la quasi- banqueroute des banques. Jusqu´à présent, les banques française (grâce - ne l´oublions pas - au « coup de pouce » de quelques milliards d´euros de « prêts » de l´Etat) ont sauvé la face ! La France est, Dieu merci ! (j´ai mes économies dans une banque française !) un pays évolué et prospère qui a une économie solide (pas comme celle de ces escrocs de Grecs). Donc je disais que le paquebot France, avec une apparence majestueuse, avec ses dorures et son protocole monarchique, a des fuites que les socialistes, malgré leurs bonnes intentions, pourront difficilement stopper en cinq ans. Disons, pour ne pas être trop pessimiste, qu´il leur faudrait dix ans, pour pouvoir, à nouveau, naviguer sereinement dans le chenal du capitalisme libéral. Mais ma question est : Est-ce que le système capitaliste, adopté par tous les pays dits « démocratiques », sera toujours gérable par des mesurettes et des discours rassurants quand la crise écologique et climatique, qui nous menace lourdement, sera arrivée au point de rupture ? C´est à dire quand les moyens modernes d´existence, fournis à bas pris, comme l´eau, l´électricité, les déplacements en voitures et les communications par satellites, que notre civilisation a utilisés et gaspillé sans considération, deviendront tout à coup inaccessibles. Combien de jeunes Français peuvent imaginer que ce qu´ils vivent et consomment aujourd'hui était, pour nous, de la science fiction !

Chroniques indignées II