Les Syriens et les
Libanais (soit les Phéniciens) furent sans doute les premiers et les
plus osés navigateurs-commerçants de l´antiquité. Ils ramenaient
chez eux, lors de chaque voyage, des produits « exotiques »
qu´ils vendaient aux commerçants de leur port d´attache. Le
« marché » des produits de luxe, destinés aux
châtelains côtiers, étant vite saturé ce sont les commerçants et
artisans nomades qui les diffusèrent à l'intérieur des terres.
Parmi les plus nombreux et organisés il y avait, en Europe, les
juifs. Les juifs étaient d'habiles tailleurs, fourreurs, bijoutiers,
apothicaires qui savaient transformer les soieries, les fourrures,
l'or, les pierres précieuses et les plantes, faciles à transporter,
en produits exclusifs destinés aux seigneurs. Quand les commandes
devenaient assez importantes, leurs représentants négociaient le
droit d´exercer leur métier dans la ville contre le versement
d'un impôt. Ils s'installaient dans un quartier qui leur était
assigné où, peu à peu, ils achetaient les maisons et les boutiques
. Encore aujourd’hui on trouve dans beaucoup de villes « le
quartier juif », dont parfois il ne reste que le nom. Ces
quartiers réservés favorisent, pendant des siècles, la cohésion
culturelle des juifs. Tout en les isolant et parfois en les
persécutant (voir l'histoire des pogroms) les pays qui les
accueillent , renforcèrent leur identité juive. Par contre les
Libanais et les Syriens ont été supplantés, des siècles plus
tard, par les conquérants portugais et espagnols qui s'installèrent
nombreux dans tous les pays où ils établissaient des « comptoirs
commerciaux ».
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