29 décembre 2009

La gloire du poète

Mon fils est quelque peu déçu, car le nombre de pages consultées de mon blog reste assez stable ! Depuis sa création , il y a moins de deux ans, plus de 14.000 pages ont été consultées...Si on considère qu´il s´agit de textes personnels sur l´art et sur la poésie et, qui plus est, de poésie politique je pense, au contraire, que le blog : “http://lepoetequivousparle.blogspot.com/”
qu´il a créé pour moi a un succès surprenant.
Comment des gens, certains de façon assez régulière, cherchent, trouvent et consultent, parmi des millions de propositions (qui aujourd´hui n´a pas son blog?...), mes articles et mes poèmes ? C´est un phénomène remarquable et admirable de notre moderne société de communication et j´en suis très reconnaissant.
Reconnaissant à mon fils pour l´avoir créé et pour l´alimenter régulièrement de mes textes. Je suis également reconnaissant à ceux qui le consultent, de temps à autre, car ils m´encouragent à continuer.
Mais quel est l´avantage d´écrire sans espoir de retour ou même de succès ? A quoi peut bien servir de travailler, des heures et des heures, pour envoyer un message poétique à quelques personnes inconnues de plusieurs pays ? N´est-ce pas une curieuse et insolite façon de communiquer avec le monde ? D´ailleurs j´ai, parfois, la sensation qu´il est plus facile de communiquer avec le monde qu´avec nos plus proches voisins.
Les seuls avantages, pour le rédacteur du blog, c´est l´entière liberté de s´exprimer sans contraintes et même, à la grande rigueur, de n´être lu par personne.

26 décembre 2009

Livres vs. écran...

Papier ou écran ? Bibliothèque ou internet ? Plume d´oie ou clavier ? Le monde littéraire est aujourd´hui divisé en deux tendances opposées : pour ou contre l´informatique ! C´est l´éternelle lutte entre la tradition et le progrés technique ! Où est la raison ?...
Il s´agit, comme toujours, d´un conflit de générations. Les plus vieux sont toujours attachés aux techniques qu´ils ont apprises, dans leur jeune âge. Avoir jadis une “belle écriture”et garder soigneusement ses livres était considéré comme un signe de bonne éducation. A l´école, un cahier propre et bien aligné avec des titres soulignés était un distinctif de bon élève. L´écrit restait, pour beaucoup, le privilège d´une élite. On sortait de la condition de paysan par l´écriture. L´écriture et le livre sont donc restés, dans l´imaginaire des plus vieux, comme quelque chose de presque sacré.
J´appartiens moi-même à cette génération qui aime le livre. Certains me suivent depuis plus d´un demi-siècle. Des années plus tard il m´arrive de regretter certains livres que j´ai abandonnés ou perdus lors de mes nombreux déménagements. D´ailleurs, depuis longtemps j´en écris, j´en traduis et j´en publie. Mais j´utilise, indistinctement, l´écriture manuelle traditionnelle ou le clavier de mon ordinateur. Néanmoins, n´étant pas connecté au réseau internet, je continue à utiliser des livres comme référence.
Alors livres ou internet ? Je pense que l´un et l´autre sont utiles et nécessaire. D´ailleurs, les riches connaissances que nous apporte internet, ne viennent-elles pas des nombreux livres publiés chaque année ?

COLERI ET COLERA

Et il y avait des vagues
des vagues et des vogues
et des modes
d'aujourd'hui de demain
en diligence et la chance
des petits chemins
des petits trains

Il y avait plus de nuances
plus de musiciens
sur toutes les routes
et dans chaque coin
et dans chaque cas
coléri et coléra

ce soir je dormirai dans le foin
demain peut-être dans des draps
et je rêverai et tu rêveras
de coquelicots et de mimosa
toujours plus loin
toujours plus au-delà
coléri et coléra

et je rêverai et tu rêveras
de fuir la ville et le froid
là où il n'y a plus de lendemains
là où il a trop de bras
et trop de mains
et comme seul et unique destin
la colère et le choléra.

21 décembre 2009

La puce et le morpion

Une puce vivait ma foi,
sur les fesses d´un roi;
un morpion fort ambitieux
visita sa sous-maîtresse.

Lors de leurs ébats amoureux

le morpion devint roi, aïe !
Et la puce chanoinesse.

20 décembre 2009

L´édition artisanale

L´édition artisanale, à tirage limité, est une solution pour tout poète qui souhaite publier, à peu de frais, quelques exemplaires d´un livre. On peut même éditer un livre unique pour le mettre dans sa bibliothèque ou pour l´offrir à la concierge de notre immeuble pour qu´elle nous admire. On peut également publier un recueil de poèmes, en dix exemplaires, pour le grand public des lecteurs de poésie. Tout est possible avec l´édition artisanale, surtout d´éviter la fréquentation des professionnels de l´édition.
Quels sont les avantages les plus évidents de l´édition artisanale ? J´en cite quelques uns :
1) Vous pouvez modifier votre texte en cours d´édition. Vous pouvez même changer le titre et la couleur de la couverture.
2) L´éditeur ne vous demandera pas un CD Word et d´autres exigences techniques. Quelques photocopies serviront. Vous pourrez même insérer dans votre livre des illustrations ou vos textes manuscrits.
3) Le coût de fabrication de chaque livre (au Brésil), avec couverture rigide et lettres dorées, est inférieur à celui des livres ordinaires en librairie.
L´édition à frais d´auteur est courante et banale en poésie, puisque la poésie ne se vend pas. Mais même l´édition de recueils de poèmes aux frais de l´éditeur est un piège car, si vous souhaitez l´offrir à vos amis ou le faire circuler, vous devrez racheter des livres au “prix de libraire”, ce qui sera généralement plus cher et moins beau que vos propres éditions artisanales.

17 décembre 2009

Indignation

Mon dernier livre de poèmes politiques “Indignation” m´a valu une centaine de lettres, articles ou coups de téléphone. C´est probablement mon plus grand succès. C´est aussi le moins “lyrique” de tous mes livres, par contre il est illustré et en couleur...
Je dénonce dans ce recueil tout ce qui m´insurge et m´écoeure dans la société des trop riches. Dans l´introduction je dis que la guerre, la publicité, la société de consommation, la concentration de voitures dans les villes, l´exploitation abusive des hommes et de la nature sont l´oeuvre du diable. Sartre disait que “l´enfer c´est les autres”, moi j´affirme que l´enfer c´est la conséquence de l´ambition sans frein et sans scrupules de quelques-uns. La recherche frénétique d´accumulation de richesses et de pouvoir de quelques dangereux paranoïaques au détriment de la morale et de toute logique humaine ne peut être que diabolique. Le vocabulaire et le scénario de l´enfer a changé depuis Dante, mais les souffrances qu´il engendre sont aussi épouvantables que celles des flammes. Les victimes des bombardements et de la faim, les sans papiers et les sans logis, les réfugiés de tous les continents savent que l´enfer existe et qu´il est sur terre.
Face aux insuffisances et à l´impuissance politique des organisations humanitaires (les bonnes oeuvres ne sont pas une solution “durable”...), des millions d´ honnêtes gens devraient s´indigner, dénoncer et manifester leur colère. Mais l´avant-garde de cette contestation, ne devrait-elle pas surgir spontanément, comme un geyser, du coeur même des poètes ?...

07 décembre 2009

La pie voleuse

La femme du banquier perdit
son plus beau diamant
l´après-midi d´un lundi ;
le suspect fut son amant...

Mais la grande voleuse était une pie.

Si vous partagez votre lit, aïe !
Fermez la fenêtre et soyez prudent.