23 décembre 2013

Du bon et du mauvais Cinéma...




Nous adorons le cinéma. Il ne se passe pas un jour sans que nous voyons un ou deux films sur le grand écran de notre téléviseur. Le câble assure un grand choix, mais pas toujours la qualité ! Monique, ma compagne très cinéphile, complète ses connaissances (et les miennes) à travers les informations que nous fournit internet. Parfois même elle revoit, sur son écran d´ordinateur, de vieux films.
C´est depuis peu que j'ai commencé, dans mes articles à contenu politique, pour mon blog, a écrire sur certains films qui m´ont impressionné par la force et la richesse de leur message social. De temps à autre les cinéastes de gauche (oui, ça existe !...mais ils sont rares !), obtiennent miraculeusement des financements pour faire un film critique sur des événements politiques anciens ou d´actualité. Ces films nous font découvrir, en seulement 1 heure ½ , un bon nombre d´images, de sons et d'émotions, que même les meilleurs livres n'arrivent pas à nous transmettre. Le cinéma peut être du très grand art, car il peut figer, sur une pellicule, le temps qui passe. C´est grâce aux films que nous continuons à voir et à admirer des personnages qui sont morts depuis des décennies. C´est également le cinéma qui permet de reconstituer notre mode de vie (ou de survie) à des époques très anciennes (y compris d'avant l'écriture), pas toujours d'une véracité très scientifique, mais qui nous donne néanmoins une idée des progrès de l´homme.

Quand on dit le mot « cinéma », une lampe s´allume dans notre cerveau. Cette lumière nous apporte des souvenirs, parfois plus marquants que ceux de la vraie vie !

Chroniques indignées II

15 décembre 2013

Cinéma




Hier soir nous découvrîmes, par hasard, un film nord-américain surprenant : « Walkout » produit par Edward James Olmos C`est le récit de la genèse (et de l´explosion) de la révolte de « chicanos » en Californie en 1968. Contre les institutions scolaires qui les discriminaient. A la fin du film le producteur signale, qu'avant cette révolte, seulement 25 jeunes, d'origine mexicaine, étaient admis à l´université. Après que ce mouvement de protestation d´étudiants (violemment réprimé par la police casquée et armée de bâtons !) ait obtenu le soutien, massif, des parents, des voisins et des amis pour que les 12 étudiants arrêtés soient libérés, les autorités scolaires portent enfin plus d´attention aux exigences culturelles, légitimes, des étudiants « latinos ». Suite à ce mouvement de protestation, ce sont 1.200 étudiants « chicanos » qui sont admis dans les universités américaines ! C´est l´histoire d´une juste révolte qui réussit, bien que le problème de l'émigration illégale de Méxicains aux Etats-Unis soit toujours autant réprimée par la police des frontières. Le vrai mur, en plaques d'acier, qui sépare le Mexique des Etats-Unis (Oui, ceci me rappelle un certain « rideau de fer » qui était considéré « ignoble » par les pays du « monde libre », donc par les Etat-Unis). S´agit-il d´un mur qui sépare deux pays ennemis ? Bien que ça puisse paraître étrange, ces deux pays voisins partagent un même marché commun, avec libre circulation des marchandises et des capitaux, mais pas des personnes ! Mais que penser de tous ces courageux journalistes qui dénonçaient le mur de Berlin et qui se taisent maintenant pour celui de Tijuana ?

Chroniques indignées II

08 décembre 2013

Le vieux poète handicapé III...

Elias Adasme


Je vais mettre fin à cette série sur les compétitions en m'opposant, sans ambiguïtés, à toutes les grandes rencontres sportives internationales médiatisées. Des rencontres entre jeunes sportifs, pour des matchs amicaux, seraient non seulement plus agréables et utiles, mais devraient se multiplier pour permettre aux régions et aux pays voisins de mieux se connaître. Chaque rencontre entre équipes de deux ou trois pays, pas plus (ceci pour éviter au pays qui accueille des investissements pharaoniques !). Les échanges sportifs seraient accompagnés de quelques conférences, illustrées de films, sur la culture des pays concernés et quelques visites, aux musées ou à un concert de musique contemporaine. Ces visites - qui ne dureraient pas plus de 10 jours - pourraient être organisées et, y compris, financées par de petites villes, ce qui éviterait la dépendance des organisateurs à la publicité commerciale des entreprises multinationales. Le premier mariage entre un jeune garçon et une jeune fille de deux villes éloignées (donc qui, sans ces rencontres sportives, ne se seraient jamais connus) ferait l´objet de grandes fêtes, à tour de rôle, dans chacune des villes concernées.

Nous recommanderions également, sans que ça soit obligatoire, d´essayer de pérenniser des échanges commerciaux ou culturels, même à très petites échelles, entre les deux villes concernées. Ces initiatives donneraient un sens social aux sport et une continuité dans les rapports, au-delà de l´exploit . Exploit qui, comme on le sait, n'a qu'une durée éphémère qui apporte plus de déceptions et d'amertume, à son entourage, que de réelles amitiés. 

Chroniques indignées II

01 décembre 2013

Le vieux poète handicapé II...

Graciela Sacco - Bocanada (2013) - Boulevard Raspail, Paris - © Daniel Avena


Que peut-on penser de ces grandioses et très médiatisées « Paraolympiades 2012 » de Londres ? Ma première réaction est positive : je pense que c´est louable de donner une chance, aux handicapés, de montrer qu´ils existent et n´ont aucune raison de se cacher ! Ils démontrent, par la même occasion, que malgré leur handicap (parfois très grave) ils peuvent non seulement partager l´existence des gens « normaux », mais même parfois les dépasser par des exploits physiques...Si nous restons dans ce cadre idylique, nous ne pouvons pas faire autrement que de soutenir les organisateurs d´une telle fête. Mais comme nous ne sommes pas du genre à approuver, sans analyser un peu le pourquoi et le comment des choses, je vais poser aux organisateurs des jeux (qui ne me liront jamais, malgrè que je sois un poète handicapé) quelques questions occultées. « La poésie n´entre pas en compétition !... » disait le poète argentin Raúl Gustavo Aguirre !

-Est-ce acceptable que l´on mette en concurrence des athlètes - handicapés ou pas - en représentation de leur pays, pour savoir celui qui est le plus fort, le plus rapide ou le plus habile ? Est-ce la bonne méthode pour combattre le nationalisme borné et excluant et de favoriser la coopération pacifique entre pays ? Qu´en pense d´ailleurs le Secrètaire Général des Nations Unies ? Est-il favorable aux Jeux Olympiques, au Championat Mondial de Football et à toute les mutiples rencontres internationales sportives, généreusement subventionnées par la publicité des grands groupes industriels et financiers multinationaux ? Est-ce vraiment par amour du sport, qu´ils financent ?...

Chroniques indignées II

25 novembre 2013

Le vieux poète handicapé I...




Il y a quelques années nous étions à Limoges « Le pays de la belle porcelaine ». En réalité une porcelaine cuite, avec soin, à la températures adéquate (1350°C). Ce qui la différencie de la chinoise , bien moins chère mais d´aussi bonne qualité, c´est la décoration très XVIIIème siècle, avec des tas de fleurs entrelacées et parfois même des paysages avec des bergères. Disons que les clients potentiels ne peuvent être que des gens aisés ayant un goût atroce pour les fausses antiquités ! Je m´excuse auprès des fabricants de Limoges, mais je pense que, depuis l´avènement de la République en France, ils auraient pu faire évoluer leur décoration vers quelque chose de plus moderne ! Mais ce n´était pas le but de cet article...Je voulait tout simplement signaler que ce fut, dans un restaurant de Limoges où j´ai été pour la première fois confronté, visuellement, à la lutte d´un handicapé grave pour vivre « normalement ». Il arriva, seul, sur sa chaise roulante électrique et il choisit une table sur la terrasse : il n´avait pas de bras ! Plusieurs personnes, attablées près de l´handicapé, d´un air distrait, s´éloignèrent vers l'intérieur du restaurant. Moi-même, je l´avoue, j´ai pensé « est-ce que je vais pouvoir supporter, sans perdre l´appétit, le spectacle de son repas ?». D'ailleurs comment allait-il pouvoir se nourrir avec ses moignons de 15 cm qui sortaient de sa chemise ? Le garçon, sans s´émouvoir, pris la commande (il devait le connaître...). Quand le plat arriva avec sa demi bouteille de vin l´handicapé mit « les pieds dans le plat ! » et il les utilisa, avec autant de maîtrise et d´habileté que s´il avait ses deux mains ! Quelle leçon de courage !...

Chroniques Indignées II 

18 novembre 2013

Réalité et cinéma, même combat


Détail de "To be continued... (Latin American Puzzle) - 1997 Regina Silveira


Hier soir nous avons vu un bon western (oui, ça existe !) où les indiens n´étaient ni bons ni mauvais. « Willie Boy » (1969), dont le scénario était de Abraham Polonsky (d´après le roman d´Harry Lawton « Willie Boy »). Polonsky, comme le nom l´indique, était un juif communiste, c´est-à-dire appartenant à une ethnie minoritaire aussi persécutée, aux Etats-Unis, que les indiens ! La direction du film était assurée par Hal Poraire (!!!). Robert Redford, un acteur super-prestigieux - pour une participation plutôt secondaire - faisait le rôle, guère crédible à cette époque (au début du 20ème siècle), d´un sheriff intelligent et humain qui ne méprisait même pas les indiens. Inutile de dire que cette partie du film fut considérée par les blancs américains – et non seulement du Nord - trop hermétique, trop intellectuelle et naïve (c´est-à-dire, soyons clairs, trop communiste et anti-américaine !)...
Depuis que les Etats-Unis ont un Président « radis noir » (soit noir dehors et blanc dedans !) ils n´admettent plus qu´un pays comme, par exemple la France colonialiste, puisse les accuser de racisme.
D´ailleurs j´ai entendu dire que les membres du Klu-klux-klan, depuis les inondations dans le Sud oú se sont noyés des centaines (des milliers ?...) de nègres, ont nommé Dieu leur grand guide spirituel. Il semblerait même (mais ça reste à confirmer...) qu'ils ont dessiné sur leur capuchon blanc, à la hauteur de la bouche, un sourire satisfait.
Les Etats-Unis d´Amérique (si vous n´avez pas compris ce que sous-entend le nom de ce pays c´est que vous n'êtes pas Latino-américain...), nous surprendront toujours !...

10 novembre 2013

Encore un départ de série !



Après 10 ou 12 pages de blog écrites, j´ouvre une nouvelle série car il m´est déjà arrivé, par un caprice inattendu de l´ordinateur, de tout perdre ! Et quand je n´ai pas eu la prudence de copier mes articles, au fur et à mesure que je les écris (ce que je ne fais toujours pas !), si la machine les avale, mes textes sont perdus à jamais ! Et comme on dit humoristiquement « café bouillu café foutu », je dis de mes écrits : « Texte disparu texte foutu ! » car, souvent mes articles, cogités la nuit dans ma tête, si je ne les écris pas en me rêveillant, tels que mon subconscient me les restitue, je les oublie. Il m´arrive même d´oublier, quand je commence à écrire un nouvel article, le sujet de l´antérieur.

Bien que très rationnel (j´étais ingénieur en mécanique !) dans ma démarche intellectuelle, souvent inspirée du vécu et de la réalité immédiate, je le suis beaucoup moins au moment d´écrire. Mon esprit prend ses aises et navigue au gré des vents et des courants. Je n´ai jamais pu discipliner entièrement, ma façon de penser, en fonction de mes intérêts professionnels. Je n´ai jamais « fait carrière ». Quand je commençais à être reconnu dans un domaine, quand je maîtrisais assez bien une technique, un milieu, un environnement social, j´avais envie d´en connaître un autre. Quand je pouvais réaliser un travail intellectuel, même complexe d´ingénierie, sans trop d´effort, je commençais à m´ennuyer ! On pourra même dire que «  je fuyais mes responsabilités », mais la routine, qui pour certains est reposante, me plongeait dans une angoisse insupportable. Je changeais donc plusieurs fois de travail et parfois aussi, contre mon gré, de pays et de femme.

Chroniques indignées II

03 novembre 2013

Good morning Mr. Bean !




Aujourd´hui, j´ai commencé la journée avec une lettre à Momo (Momo étant Monique, mon épouse préférée). Le sujet principal de ma lettre était le film que nous avons vu à la télévision hier soir « Les vacances de Mr. Bean » qui part à Cannes, pendant le Festival du cinéma. C´est l´histoire de ses rencontres en France, sans billet de train, sans argent et sachant dire en français, en tout et pour tout, oui et non ! Mr. Bean entretient, pendant 1 heure ½, notre attention et en plus il nous fait rire (ce qui est de plus en plus rare). Mr. Bean est l´un des derniers démolisseurs dadaïstes de sociétés rationnelles !
Je comparais, dans « ma lettre à Momo », Mr. Bean à Chaplin et à Marceau, car tout trois sont des mimes qui font rire aux éclats (et qui feront rire encore longtemps) en se moquant obstensiblement de nos sociétés dites modernes.
Chaplin lui nous montrait dans ses films les difficultés d´un vagabond pour survivre au Etats-Unis. Tout en faisant rire, il était le seul cinéaste à dénoncer, dans ses films, les horreurs du capitalisme sauvage. Cet acteur /producteur – millionnaire - accusé par les autorités des Etats-Unis d´activités communistes subversives (!!!), a dû plus tard s´exiler en Suisse. C´est quand même troublant de rappeler que les Etats-Unis se veulent les défenseurs de la liberté et de la démocratie dans le monde !

Marceau, lui, je connais moins bien. Les cinéastes français n´ont guère utilisé son immense talent de mime pour des films. Pour « Les enfants du paradis » (qui est considéré comme l´un des meilleurs films de l´histoire du cinéma), c´est Jean-Louis Barrault qui fit le rôle de mime !



Chroniques indignées II

27 octobre 2013

Les quatre frêres ennemis !



José Antonio Terry "La enana Chepa con su cantaro" 1923


Il y a en France quatre grands partis de droite : L´extrême droite, la droite classique, la droite du centre et la droite sociale, soit le parti socialiste.
-L´extrême droite nous la connaissons bien, malgré qu´elle n´ait jamais été élue pour diriger la France. Elle combat, avec autant de hargne, la droite classique (qui lui pique ses meilleures idées quand ça l´arrange), que toutes les idées de gauche (qu´elles soient modérées où extrêmes, peu importe), car ce sont tous des ennemis de la France. L´extrême droite (qui n´accepte plus d´être considérée « extrême », car ça lui fait perdre une partie des votes des racistes modérés) se considère la seule et unique option pour une France réservée aux vrais Français. C´est un mouvement qui, avec la montée du chômage, gagne de plus en plus d´adhérents car, comme disait Coluche : Que faire avec « Tous ces étrangers qui débarquent en France pour venir manger le pain de nos arabes ! ».
-La droite classique, qui gouvernait la France avec une confortable majorité, a perdu, ces dernières années, toutes les élections régionales et nationales. Elle se retrouve dans l´opposition « amère ». Chaque fois qu´on leur offre un micro ils critiquent, avec violence, le gouvernement socialiste de ne pas avoir fait en quatre mois ce qu´eux n´ont pas réussi à réaliser en cinq ans !
-Le Centre, qui a perdu toute crédibilité parmi les électeurs, essaye de créer un nouveau parti de « Centre Droite » !
Pour quand un parti d´Extrême Centre ? Allez, courage !

-Les Socialistes sont maintenant au pouvoir. Ils essayent de gouverner à gauche, avec l´accord des patrons du CAC 40 !

Chroniques indignées II

19 octobre 2013

The boiler is the vessel in which the steam is produce !

Le 104



C´est la seule phrase que j´ai retenue, après un an de cours d´anglais au lycée technique Otto Krause. Ce lycée qui, comme le nom l´indique, avait été créé par un ingénieur d´origine allemande, sur un modèle original qu´il avait, je pense, inventé pour initier les Argentins aux métiers techniques. Car en Argentine, comme aujourd'hui en Afrique, il n´existait pas de techniciens et d´ingénieurs intermédiaires pour faire tourner les machines et diriger les chantiers. Les ouvriers étaient, majoritairement, formés sur le tas, et n´avaient aucune connaissance théorique et les « Ingénieurs » sortis de l´université n´avaient aucune pratique du travail manuel. Donc chacun, avec des raisons valables, méprisait l´autre, sans jamais s´entendre sur la façon d´organiser au mieux la production. Les produits que fabriquaient ces usines étaient souvent chers et de basse qualité et ne pouvaient se vendre qu´en créant des barrières douanières exorbitantes. Les riches achetaient, au prix fort, les produits importés. Les classes moyennes, pour ressembler aux bourgeois, avaient parfois recours aux produits de contrebande. Pour les plus modestes leurs principales dépenses somptuaires étaient l´habillement (pour la frime) et la nourriture abondante pour la famille.

Donc L´Otto Krause, dans lequel on entrait par concours (où tout au plus 20% des candidats étaient admis !) se faisait en deux parties : la première était un bac technique qui durait 5 ans et la deuxième étape de deux ans donnait accès à un diplôme de « Technicien supérieur » que, dans les pays nordiques, on nomme simplement « ingénieur » et en France « Ingénieur Art et Métier ». 

Chroniques indignées II

07 octobre 2013

C´est facile de critiquer !


Misère à Montmartre


« C´est facile de critiquer ! » : Disent, l´air penaud ou furibond, selon leur caractère et l´objet de la critique, ceux qui la subissent (quand il s´agit d´honneur ou d´argent , là on ne rigole plus !). Moi, qui critique beaucoup les institutions (mais beaucoup moins les personnes) je ne dirais pas que c´est tellement facile car, pour critiquer, si on veut rester objectif, il faut fournir des preuves nécessairement plus exigeantes que pour une apologie. D´ailleurs la publicité n´est-elle pas de l´apologie (bien) rémunérée ? On estime à près de 500 milliards de dollars les dépenses annuelles de publicité dans le monde. Quel peut bien être le chiffre d´affaires mondial de la critique ? Certainement il est dérisoire.

Je signale que ceux qui se plaignent d´une mauvaise critique ont tort. La plus mauvaise de toutes les critiques est le silence ! Quelles que soient vos activités publiques : la poésie, le roman, la peinture, le cinéma, une critique même négative, même méchante, prouve au moins que vous existez. Si vous êtes ignoré par la critique, vous pourrez protester, vous agiter, accuser, personne ne vous écoutera car vous êtes transparent pour le public. Votre oeuvre commence à exister quand elle est découverte par la critique. Bien que mal aimés, les critiques permettent aux artistes d´exister. Et nous avons observé que plus un critique est détesté, plus grande est sa renommée. Un bon critique est celui qui démoli 90% de ce qu´il regarde et admire, avant tout le monde, quelques oeuvres originales ignorées du public !


Chroniques indignées II

28 septembre 2013

Le Medef (suite) et les impôts !


©Daniel Avena



Les patrons français, du Medef, sont devenus bien plus conscients de la nécessité de s´unir, contre leurs ennemis communs : l´Etat et les Syndicats des travailleurs. Pour se faire entendre et pour faire plier, si utile, ces deux entités « démagogiques », ils ont créé un « syndicat patronal » très fort, car ses membres sont riches et puissants.

Les syndicats des travailleurs (avec seulement 8% de travailleurs syndiqués), dénoncent les fermetures d'usines en France et accusent les patrons d´industries de délocaliser leur production dans des pays sans protection sociale ! Laurence Parisot, la porte-parole du Medef, vous dira, outrée par de tels propos, que c'est faux ! Les patrons ne dorment pas la nuit, inquiets par la montée du chômage (mon ami Didier, qui les fréquente, me l´a confirmé donc c´est certainement vrai). «  Comment allons-nous faire pour créer de nouveaux emplois en France si la demande de nos produits baisse? », se demandent les patrons. Les syndicats exigent, naturellement, des emplois permanents, qualifiés et bien payés ? « Tel est le désir de tous les patrons ! » répondent les patrons : « Mais ce sont les syndicats communistes qui nous en empêchent! ». Notre ancien Président de la République l´avait déjà dénoncé (Comment s´appelait-il déjà ? : Sarkophage ? Sarkolite ?), bien que, par ailleurs, il détruisait notre compétitivité – avant même l´arrivée de M. Hollande ! - avec des taxes abusives. Si vous saviez combien un patron doit, chaque matin, avant même d´ouvrir les portes de son usine, verser à l´Etat en taxes et impôts, vous seriez effarés. Comment créer des emplois dans ces conditions ? ...(rires en coulisse).

Chroniques indignées II

16 septembre 2013

Le Medef et la communication









Quand on entend à la télévision la représentante du syndicat des gros patrons (le Medef), Laurence Parisot, on a la sensation que le gouvernement français a pour seul objectif et fonction, d´empêcher les grosses entreprises françaises de grandir et de créer des emplois dans le pays. « Trop d´impôts tue les payeurs d´impôts », disait, je ne sais plus quel génie de la finance. Laurence Parisot déclare á la télévision, quelques décennies plus tard, à peu près la même chose : « Sans nous il ne peut pas y avoir de croissance ! ». Puis peu à peu les gros patrons, bien qu´ennemis de la négociation et profondément individualistes, éblouis par les succès du capitalisme moderne Nord-Américain, se sont organisés en un « syndicat patronal » pour faire du « lobbying ». Et ça marche. Ils ont racheté tous les journaux, les hebdomadaires et les télévisions, avec leurs équipes de journalistes très professionnels et très souples, pour faire passer leurs messages sans obstructions gênantes. Tant et si bien qu´il n´y a plus personne pour les contredire : L´opinion des patrons est la seule à être diffusée en France ! «  Mais depuis les journaux perdent leurs lecteurs et sont déficitaires » disent les comptables. « Pas de problèmes, répondent les patrons, nous les soutiendrons avec la publicité de nos propres entreprises ». Ce sera des impôts de moins à payer et, croyez-moi, c´est un très bon investissement. Plus aucun homme (ou femme) politique ne peut être élu sans notre soutien. Nous les tenons tous par la barbichette...Vive le Medef !     

Chroniques indignées II

08 septembre 2013

Cinéma


Antonio Segui


Nous avons vu, hier soir, sur TV5 Monde le films de Vincent de Brus « l´Antidote ». Très bon scénario de Eric Besnard et Jacques Besnard (des frangins ?) qui expliquent, avec bonne humeur et beaucoup de clarté, les mécanismes sordides du capitalisme multinational. On découvre, entre autres, que ce ne sont plus des hommes d´affaires qui orientent les cotations des actions en bourse, mais de féroces prédateurs sans scrupules. La spéculation prend le dessus sur toute autre considération. Si un jour le capitalisme colapse et, comme le communisme bureaucratique de l´Union Soviétique, disparaît pour être remplacé par un système plus en accord avec la morale sociale (soit le respect de la dignité des hommes) et les « droits humains » on découvrira qu´il a été, dans sa période mondialiste, plus criminel que tout autre dans l´histoire. Le capitalisme sauvage a, pour seule valeur morale, la rentabilité à court terme de ses investissements. Les êtres humains ne valent que pour ce qu´ils produisent, consomment et rapportent à l´entreprise. Christian Clavier est très bien dans son rôle de requin de la finance. On y croit tout le temps. On a la sensation que rien n´est exagéré dans ce personnage psychotique. Jacques Villeret est aussi magnifique dans son personnage de petit spéculateur de la bourse. Son métier de comptable, lui permet d´analyser le bilan douteux de la grande multinationale dont il possède quelques actions. D´ailleurs quand il prend la parole, lors de la présentation aux actionnaires du bilan de l´année, on lui coupe le micro. Excellent film « comique » sur les multinationales qui nous gouvernent. Il a fait moins d´un million d´entrées ! 


Chroniques indignées II

31 août 2013

Compétition et compétitivité : Les deux mamelles du capitalisme suicidaire




La compétition est surtout sportive. C´est devenu, par les investissements, par le chiffre d´affaires et les salaires versés presque plus important que les entreprises du CAC 40. Sans oublier, toutefois, que ce sont les mêmes financiers qui promeuvent les uns et les autres. Mais il y a entre les deux activités une différence considérable : Le CAC 40 ne passionne qu´une petite minorité d´initiés tandis que les activités sportives exaltent les masses et éveille leur enthousiasme. Le petit peuple des salariés admet aujourd´hui, plus facilement, la fermeture de son usine (parce qu´elle n´est plus compétitive !), que la perte de points dans le classement de son club de foot préféré. Les travailleurs français comprennent, par exemple, que les ouvriers chinois « qui reçoivent un bol de riz pour 12 heures de travail dans les mines (on ajoute : «  les plus dangereuses du monde ! »), soient plus compétitifs sur le marché mondial. Mais là où les français sont très perplexes (et n´osent pas trop le dire !) c´est que la Chine reste, d´après les journaux du soir, un régime communiste ! Par ailleurs ils affirment que c´est le pays où, malgré la crise, le nombre de millionnaires augmente le plus vite ! Les journaux disent aussi que les Chinois, qui sont aujourd´hui très compétitifs, prêtent de l´argent à certains pays capitalistes en difficulté car ils ne savent plus trop quoi faire avec toutes leurs immenses réserves de devises ! Nous devons admettre que ce n´est pas toujours facile d´expliquer le rapport existant entre compétition sportive et compétitivité commerciale, mais ceux qui gagnent des milliards de dollars dans ces activités doivent le savoir !

Chroniques indignées II

17 août 2013

Les classes moyennes révolutionnaires


photo Patricia Avena Navarro



Je souhaiterais avoir assez de talent et de connaissances pour entremêler et superposer l´histoire contemporaine et ma propre histoire. C´est-à-dire essayer de comprendre et déterminer, pour moi-même et pour les amis qui me lisent, les étapes assez mouvementées de mon existence d´exilé volontaire (qui m´a pourtant toujours semblé, au quotidien, assez calme et sans grand intérêt), en quoi ma vie accompagnait l´histoire et en quoi elle la devançait ! Après tant de voyages et de rencontres insolites avec des gens de cultures très différentes mais qui, au fond, se ressemblaient dans leur souhait d´une vie meilleure que celle que nous avions - qui n´était pourtant pas si mauvaise que ça ! - L'ambition des classes moyennes est, presque toujours, de posséder ce qu´ils n´ont pas ! Et quand ils ont à peu près tout (souvent acheté à crédit), comme leurs voisins, ils s´ennuient. Curieusement ce n´est pas dans les milieux les plus défavorisés où naissent les plus passionnés et intransigeants révolutionnaires, mais dans les classes moyennes éduquées. Ce sont souvent les révoltés de classe moyenne les plus agressifs partisans du changement radical de société. J´ai connu quelques vrais révolutionnaires, dont un artiste argentin de grand talent, Ricardo Carpani (1930-1997). Sa rigidité idéologique n´était pas toujours facile à supporter. Je pense que, si la révolution qu´il souhaitait avait pris le pouvoir dans son pays, elle n´aurait pas été plus clémente, pour ses opposants, que le fut la dictature militaire. J´ai toujours préféré fréquenter des gens plus calmes et sereins, bien que conscients des problèmes sociaux de leur pays. Les fanatiques me font peur !

Chroniques indignées II 

08 août 2013

Tout le monde tape sur les dirigeants socialistes !




Il n´y a pas trois mois que les socialistes ont pris le gouvernail du paquebot « France », en détresse. L´eau inonde les cales depuis qu´il a heurté, dans le chenal, les écueils de la quasi- banqueroute des banques. Jusqu´à présent, les banques française (grâce - ne l´oublions pas - au « coup de pouce » de quelques milliards d´euros de « prêts » de l´Etat) ont sauvé la face ! La France est, Dieu merci ! (j´ai mes économies dans une banque française !) un pays évolué et prospère qui a une économie solide (pas comme celle de ces escrocs de Grecs). Donc je disais que le paquebot France, avec une apparence majestueuse, avec ses dorures et son protocole monarchique, a des fuites que les socialistes, malgré leurs bonnes intentions, pourront difficilement stopper en cinq ans. Disons, pour ne pas être trop pessimiste, qu´il leur faudrait dix ans, pour pouvoir, à nouveau, naviguer sereinement dans le chenal du capitalisme libéral. Mais ma question est : Est-ce que le système capitaliste, adopté par tous les pays dits « démocratiques », sera toujours gérable par des mesurettes et des discours rassurants quand la crise écologique et climatique, qui nous menace lourdement, sera arrivée au point de rupture ? C´est à dire quand les moyens modernes d´existence, fournis à bas pris, comme l´eau, l´électricité, les déplacements en voitures et les communications par satellites, que notre civilisation a utilisés et gaspillé sans considération, deviendront tout à coup inaccessibles. Combien de jeunes Français peuvent imaginer que ce qu´ils vivent et consomment aujourd'hui était, pour nous, de la science fiction !

Chroniques indignées II

31 juillet 2013

Cinéma




Hier soir nous avons vu, pour la première fois, le film de Rose Bosch : « La Rafle ». Ce n´est pas TV5 Monde qui nous a permis de découvrir ce film, mais une chaîne américaine. C´est plutôt rare qu´ils programment des films français, aux heures de grande écoute. Ce film, que seulement 3 millions de français ont découvert, devrait – comme dit mon épouse – être projeté dans toutes les écoles de France et j'ajoute, également, d'Allemagne. Comment des pays qui se veulent civilisés, chrétiens (même quand ils sont officiellement laïques !), respectueux des droits humains et « modèles » de démocratie ont pu tomber si bas, dans l´ignominie criminelle organisée? Attribuer aujourd'hui à Hitler et aux seuls nazis, les massacres de millions de juifs (et de bien d´autres) de cette époque est politiquement inadmissible. Un tel massacre n´aurait pas pu être organisé, dans toute l'Europe, sans la complicité - active ou passive, peu importe ! – des « braves gens » qui respectent les lois de leur pays, payent régulièrement leurs impôts (ils trichent toujours un peu, mais le Ministère des Finances le sait et ferme les yeux) et ils ne font pas de politique ! Tous les Allemands n'étaient pas nazis ; les Polonais, les Hongrois ou les Français non plus, mais les « Rafles » ont rempli, avec la complaisance des autorités civiles de chaque pays et avec l'aide de la police locale, les trains de tous les pays occupés. Comment peut-on croire que les armées nazies, toutes seules, on pu conquérir l'Europe et par la suite soumettre, tout aussi facilement, tous ces pays sans quelques importantes complicités idéologiques dans les pays occupés ! Sur ce sujet l´histoire officielle reste très vague !

Chroniques indignées II

28 juillet 2013

Eternel émigrant...



J´ai déjà écrit sur mes blogs de brefs récits sur l´histoire de ma famille de paysans-émigrants. Ça peut paraître contradictoire qu´un paysan émigre, mais ils le faisaient, plus souvent qu´on ne l´imagine, à la recherche de fermages, quand trop de frères et soeurs devaient se partager une ferme trop petite ! Le travail de la terre, avant la deuxième guerre mondiale, exigeait du paysan une présence quotidienne car, à part les labours il fallait s'occuper de l'entretien du jardin potager, de la basse-cour et du cochon qui fournissait la charcuterie et le lard pour l'année. L´auto-subsistance assurait aux paysans et à sa famille une nourriture pas très variée, mais suffisante pour ne pas connaître l'extrême misère des ouvriers dans les villes. Mon grand-père paternel - un rude paysan piémontais, qui avait fait fortune en Amérique - disait à ses quatre fils à peine alphabétisés, s'ils exprimaient le souhait d'apprendre un métier : «  La terre donne toujours à manger ! ». Lui avait émigré en Argentine. Plus précisément à Mendoza, au pied de la Cordillère des Andes. Une terre plate, salitreuse et en grande partie semi-désertique qu'il fallait défricher et qui exigeait qu´on creuse un canal pour y amener l´eau d´arrosage. Chaque propriété du secteur disposait d´un quota d´eau, en fonction de son apport à la construction et à l'entretien du canal. La ferme familiale, au Piémont, avait à peine 5 hectares. Lui en avait, à Mendoza, 125 dont 30 de vignes. Avec ses économies il fit construire un chai et il acheta tout le matériel pour produire du vin. Quand il se considéra assez riche il acheta une propriété à Marseille. C´est là où je suis né.

Chroniques indignées II

21 juillet 2013

Nationalité : Français!





Partout où j´ai vécu, j´ai assumé dignement ma nationalité française. Ma mère était gasconne, j´étais né à Marseille et je suis allé, à l´école communale dans trois villes françaises, jusqu'à l´âge de 10 ans ! Puis, dans tous les pays où j´ai vécu, j´ai toujours parlé le français à la maison! Si quelqu'un exprimait un doute, sur ma nationalité, je me sentirais profondément offensé. Une seule fois, un cousin de ma mère m´a dit : « Tu n´as pas fait ton service militaire en France, donc tu n´es pas français ! ». J´étais furieux et triste en même temps mais je lui ai, quand même, expliqué que j´avais mon livret militaire qui disait « bon pour tous services » que m´avait délivré l´Attaché Militaire à l´Ambassade de France, mais la France n´avait, alors, pas les moyens de me payer le voyage de Buenos Aires jusqu'à la caserne. Il faut dire que je l´ai échappé belle ! A cette époque, après s´être retirée de l´Indochine, chassée par les « niacoués » du Vietnam, l´armée française démarra une nouvelle guerre contre les «  terroristes fellagas » algériens qui se battaient pour récupérer leur indépendance. L´époque des colonies était bien finie, mais Paris avait du mal à l´admettre. J´ai échappé donc à deux guerres injustes mais, par contre, l´extrême droite française, me priverait de ma nationalité « car je n'ai pas fait mon service militaire !».

Je me considère toujours, malgré l´opinion du cousin, un bon Français car pour moi ce n´est pas l´uniforme qui fait la nationalité d´un pays comme la France, mais son rayonnement culturel. Mes armes furent toujours les livres : ceux que j´ai lus et ceux que j´ai écrits !

Chroniques indignées II

06 juillet 2013

Les murmures de la nuit




Quand certains artistes disent choisir « le silence de la nuit » pour travailler c´est qu´ils n'habitent pas dans notre belle ville du centre du Brésil. La nuit, à Goiânia, est remplie de bruits et de murmures. Jamais de silence!
Pour commencer,à l´heure où je me couche (vers 10 heures ½) on se croirait à l´heure de pointe, en Europe, à la sortie des bureaux. D'où viennent et où vont toutes ces voitures ? Je ne crois pas qu´il existe des enquêtes sociologiques sur ce sujet. Nous pouvons seulement nous référer aux statistiques des divorces ! Ils sont aussi nombreux, dans les grandes villes, que chez nous en France (Mise au point : Je continue à dire « chez nous » car, partout où j'ai vécu, je suis resté Français, bien que sans fanatisme nationaliste !).
Toute la nuit les voitures et les motos (parfois très bruyantes) continuent à rouler. Par le bruit accéléré des moteurs je crois, même, pouvoir deviner qu´ils font des courses de vitesse, sur les grandes avenues, brûlant ainsi, gaîement et sans complexes, tous les feux rouges. Mieux vaut - si on n´est pas candidat au suicide - rester la nuit tranquillement à la maison ! D'ailleurs que faire d´intéressant dans cette ville, au milieu de la nuit, si on a une belle copine ou tout au moins un grand écran, le câble et quelques bières dans le frigidaire ? Donc on peut déduire de ces observations - libres de préjugés - que, la nuit, la ville appartient aux jeunes célibataires à la recherche d´aventures. Je pense qu´ils doivent en trouver car les murmures de la nuit ne s'arrêtent jamais. Je me demande même, où et quand dorment, les jeunes de Goiânia ?



Chroniques indignées II 

22 juin 2013

Une nuit banale




Je me couche généralement vers 10 ½ heures après avoir vu un film à la télévision sur TV5 Monde (en français !) ou sur l´une des chaînes nord-américaines en V.O. (sous-titrés en portugais). Les progrès sont fantastiques depuis le cinéma de quartier du samedi soir, en famille (et pas tous les samedis : Nous n´étions pas les Rotschild !) aux 60 chaînes à la maison, assís sur notre sofa préféré, en sirotant un verre de Chivas Régal de 12 ans d´āge (Pas tous les jours : Nous ne sommes pas Bill Gates !... et surtout notre foie n´est plus ce qu´il était !). Voilà, je me couche donc « à l´ancienne », c´est-à-dire sur le dos, appuyé sur plusieurs coussins. C´est la meilleure façon de respirer calmement, sans m´étouffer, que j´ai trouvée pour dormir, depuis que j´ai eu une trachéotomie (je ne respire plus par le nez ou par la bouche, mais par un trou dans la gorge !). Fréquemment je m´endors quelques minutes plus tard et je me réveille, pour la première fois, entre minuit et une heure du matin. Je vide ma vessie et je me recouche. Là je dors encore deux ou trois heures sans problèmes. Une fois de plus je me lève et je visite les toilettes, puis je me recouche. C´est normal à mon âge ! (J´ai fêté mes 82 ans il y a quelques jours !). C´est seulement alors que commencent mes « insomnies » hypnotiques d´écriture automatique ! J´écris des pages entières de textes manuscrits (avec des lettres majuscules). Le plus difficile ce sont les corrections : J´ai beaucoup de mal à retrouver les erreurs ! Puis j´écoute les bruits de la nuit pour essayer de deviner quand je dois me lever pour écrire « Ma lettre à Momo », qui est ma façon de dialoguer avec Monique, depuis que j´ai perdu la voix.

Chroniques indignées II 

15 juin 2013

Présentation réformiste



Je commence une nouvelle série de chroniques sans savoir où me ménera cette quête, de mondes improbables, de monde utopiques, qui auraient pour devise « Liberté-Egalité-Fraternité ». Oui, je sais que c'est du délire et qu´il y a une grande différence entre vouloir et pouvoir ! Je sais aussi que parfois, quand certains dirigeants veulent accélérer le processus de transformation de la société, ils ont recours, pour avancer, à la force et à là contrainte. Ce n´est même plus le choix entre le bâton et la carotte, c´est carrément la trique « pour le bien de tous les travailleurs » . Je l´avoue : je suis contre la révolution violente ! Car c´est ainsi que quelques fois, les mêmes qui ont lutté pour plus de liberté, pour plus d´égalité et pour un monde plus fraternel et qui s´opposent aux méthodes trop autoritaires utilisées par le gouvernement «révolutionnaire» se retrouvent, dans le meilleur des cas, dans des camps dit de « rééducation » (avec les canailles qu´ils ont combattu toute leur vie) et, dans le pire, devant le mur des fusillés ! Pourtant tout le monde devrait savoir qu'en politique, la violence n´est jamais la bonne méthode ! 

Quand je dis, dans mes écrit indignés, qu´avec la moitié de ce qu´on dépense chaque année en frais militaires et en publicité - soit les plus inutiles et absurdes des dépenses – on pourrait résoudre tous les problèmes d'alimentation, d´éducation et de santé de tous les exclus du progrès du monde, je sais que je me ridiculise face aux personnes sérieuses. Même mes meilleurs amis murmurent : « Il est toujours aussi farfelu, avec ses idées, Yvan ! ». Les autres hausses tout simplement les épaules !...  

Chroniques indignées

08 juin 2013

Pour terminer...




Pour terminer cette série de blogs - qui se ressemblent sans se rassembler – je vais avoir recours à l´imagination poétique. Est-ce que les journalistes ont conscience de la médiocrité des informations qu´ils nous jettent en pâture, tout en dénonçant le manque d´intérêt des gens pour la politique ? On sait d´ailleurs, par les journaux, que 40% des électeurs français s´en foutent de qui sera leur Président ! Alors, les marchands de nouvelles, au lieu d´appeler le peuple à un plus grand civisme, vont au plus facile : Ils continuent à nous parler de foot et de modes. Pas un seul journal fait, honnêtement et avec rigueur, son devoir de bien informer les lecteurs en révélant, par exemple, ce que cachent les discours des politiciens. Je reconnais que tout ce que j´écris sur la politique manque de profondeur et de documentation sérieuse. Mes chroniques indignées sont plus l´indication d´un « état d´esprit » qu´une analyse sérieuse du sujet. Quand je parle, par exemple, des banques je ne peux me référer qu´à ma propre expérience de dépôts et de transferts de fonds dans les divers pays où j´ai vécu (bien que sur trois continents !...). Je n´ai jamais possédé des actions ni des bons d´Etat. Par contre, pour protéger mes modestes économies de l´inflation ou d´éventuelles dévaluations, j´ai demandé conseil aux banquiers et une fois sur deux j´ai perdu de l´argent. Mon expérience de militant, au parti socialiste, ne m´a pas non plus beaucoup aidé à mieux comprendre la politique de mon pays. Je ne peux pas dire non plus que j´ai été déçu car je n´ai jamais rien attendu de la politique sauf, peut être, un peu d´honnêteté des élus et le respect des promesses.

Chroniques indignées

30 mai 2013

Allô ! l´OMC ?...personne ne répond ! Pourquoi se cachent-ils ?

Rosario Bond Behind the Scenes, (All My Friends Series) 2009 Oil on Canvas 24x24 inches


Quand les pays riches, car industrialisés, voulurent étendre leur clientèle hors de leurs frontières et de leurs anciennes colonies (toujours dépendantes mais essayant de diversifier les sources de « l´aide »), ils se heurtèrent à des « taxes aux importations » (qui étaient, pour certains pays, leur principale source d´impôts). Ce système de collecte d´impôts aux frontières fut considéré, par les exportateurs, comme un frein au libre commerce. Il avait en plus l´inconvénient, à chaque arrivage, de mettre les exportateurs dans l´embarras : ils ne savaient plus qui il fallait corrompre pour faciliter le dédouanement rapide ! Par ailleurs ces taxes, souvent excessives, donnaient naissance a un prospère négoce de vente de produits frelatés de contrebande. Les pays fabricants de dentifrice, d´appareils ménagers et de voitures, qui étaient arrivés au point de saturation de leurs marchés habituels, devaient à tout prix trouver de nouveaux débouchés pour leurs produits. Mais les seuls pays, encore avides de produits de consommation, manquaient de devises pour les importations. « Qu´importe, on leur donnera des crédits ! » Ont dit les pays riches. Les experts concoctèrent un magnifique projet d´accord multilatéral qui avait, surtout, pour finalité de réduire les taxes aux importations. Le premier résultat de cette opération de « saine libération du commerce international » fut la ruine, chez certains importateurs, de leurs industries nationales ! Le deuxième fut que d´autres, s´industrialisèrent et devinrent de redoutables concurrents des pays riches, menaçant leurs puissantes industries de jadis! 

Chroniques indignées

24 mai 2013

Ces banquiers hors la loi




Comme tout le monde j´ai confié mes économies à une banque. Je croyais la banque plus sûre que le matelas pour me protéger des voleurs. Je n´imaginais pas que le plus grand voleur, de tous les temps, était ma propre banque. Si l´Etat n´était pas intervenu, en leur prêtant des sommes astronomiques, nous aurions perdu tout notre argent. Que s´est-il passé ? C´est simple les banquiers ont cru qu´ils avaient trouvé la formule pour transformer le plomb en or ! Ils se sont mis à spéculer sur les actions, les devises et les bons d´Etat. Pendant quelques temps, ils gagnèrent. C´était une roulette qui neuf fois sur dix avait des numéros gagnants. Alors ils se sont mis à emprunter des sommes colossales qu´ils ont confiées à de jeunes génies capables de comprendre les mécanismes qui permettaient que l´argent qu´ils empruntaient sur le marché, à 3% par an, pouvait rapporter à la banque 3% par mois ! Les vieux directeurs, étaient habitués à une gestion conventionnelle : soit on donne 3% par an aux clients qui nous confient leurs économies et on prête cet argent à 6% à des entrepreneurs qui offrent toutes les garanties de solvabilité. Une gestion de père de famille, comme on dit dans le milieu de la finance. Ne voilà-t-il pas que des spécialistes de la bourse commencent à se moquer de la prudence des banquiers français ! Aux Etats-Unis (le pays phare et modèle de la réussite capitaliste) les banques gagnent des milliards à la bourse, qu´attendent les banques françaises pour se moderniser ? Et nos vieilles banques poussiéreuses font comme leurs collègues anglo-saxons et ça marche ! Puis un jour ça ne marche plus. Vous connaissez la suite !...

Chroniques indignées 

20 mai 2013

Ces transnationales insaisissables




J´ai toujours pensé que le nationalisme et le patriotisme excessifs sont détestables. Surtout quand ils sont utilisés, comme argument démagogique et rassembleur, par des politiciens sans scrupules. Je n´approuve pas mieux le racisme obtus qui est forcément discriminatoire et ignoble. Le refus de l´étranger, quelle que soient son origine et sa couleur, est stupide comme critère de sélection qualitative des individus. Ce n´est pas le lieu de naissance ni la couleur de la peau qui nous différencie le plus et parfois nous oppose, mais la religion et l'ensemble des sensations et des connaissances que nous avons assimilées – c´est-à-dire la culture acquise par « contagion » - au cours d´une vie. Il existe, aujourd´hui, un grand nombre d´organisations internationales que permettent aux dirigeants politiques et y compris aux banquiers et aux entrepreneurs de se rencontrer. Grâce à ces rencontres furent évités un certain nombre de conflits et de guerres et furent signés d´importants accords mutilatéraux qui facilitent grandement les déplacements temporaires de personnes (le tourisme est devenu une industrie reconnue), le commerce et les mouvements de capitaux. Dans un premier temps ce furent les entreprises multinationales qui firent pression (on appelle ça : « le lobbying » !) sur les gouvernements pour pouvoir développer leurs affaires, sans prendre trop de risques (dont celui d´être nationalisées par des gouvernements marxistes !). Puis, les multinationales, ayant pris conscience du nouveau pouvoir dont elles disposaient, peu à peu, se libérèrent de leur pays d´origine pour devenir des entreprises « transnationales ». Soit apatrides !...

Chroniques indignées

09 mai 2013

Ces multinationales qui nous dévorent!




Il y a des années, j´ai lu un livre qui avait pour titre  :  « Ces multinationales qui nous gouvernent ». On pensait alors que ces entreprises qui, à partir d´un pays industrialisé dominant, inondaient le monde entier avec des produits de pacotille, étaient l´image même de la réussite des Etats-Unis. Coca-Cola en fut le symbole. J´ai été témoin, en 1942, au lancement de Coca-Cola à Buenos Aires. Mais commençons par le début : Une loi, en Argentine, exigeait que tout fabricant d´un produit alimentaire conservé en boites ou en bouteilles fournisse, pour être autorisé à le commercialiser, la liste des ingrédients qu´elles contenaient. La formule du sirop, avec lequel on produisait la fameuse boisson, était un secret mieux gardé que celui de la bombe atomique ! Donc Coca-Cola n´arrivait pas à obtenir l´autorisation de vente en Argentine ! Puis un jour (à quel prix ? On ne l´a pas su !) nous vîmes arriver, dans notre quartier, un camion chargé de bouteilles de Coca-Cola qui étaient distribuées gratuitement, dans la rue, aux enfants et aux passants. J´en garde deux souvenirs : 1) Ça avait un goût infecte de médicament ; 2) Ça avait un effet énivrant (est-ce que cette première version contenait vraiment de la cocaïne et de l´extrait de noix de cola pour attirer et fidéliser le client ?).
Un ami, ingénieur d´entretien de la section d´embouteillage de Buenos Aires, me racontait outré que Coca-Cola rachetait en province - après les avoir ruinés en faisant du « dumping » sur les prix des sodas - des ateliers de fabrication de limonades concurrents et aussitôt ils cassaient, à coup de masse, toutes les machines.   

Chroniques indignées

03 mai 2013

Les banquiers poètes!




On accuse les poètes de trop rêver de mondes merveilleux où coule le bonheur par chaque robinet de leur belle maison. Oui, souvent le poète bâtit des cités utopiques dans de magnifiques jardins qui fleurissent toute l'année et où, chaque homme et chaque animal, trouve sa place sans déranger les autres.
Ces mondes poétiques, ouverts et accueillants, ces sociétés sans haine et solidaires, font parfois rêver même les banquiers endurcis en quête, dans des moments de faiblesse, d´amour, d´amitié et de sincérité. C´est ainsi qu´ils se lancèrent un jour à la conquête pacifique des marchés mondiaux. Ils empruntèrent et ils prêtèrent l'argent de leurs clients et s´engagèrent, bien au-delá de leurs fonds propres, dans des affaires tellement internationales et compliquées qu´ils en perdirent le contrôle. Quand ils voulurent s´éveiller et sortir de « Alice au pays des merveilles » c´était trop tard ! Le retour dans le monde réel fut épouvantable : ils étaient ruinés et nous avec !
C´est-à-dire qu´on ne s´improvise pas poète. Pour s´épanouir la poésie à besoin de gens, assez fous, pour ne pas penser à la rentabilité de leur travail. L´argent ne fait pas le poète ! Par contre beaucoup d´argent peut transformer de paisibles fonctionnaires, privés de poésie, en dangereux prédateurs.
Où est donc passé l´argent des banques ? Si il est sorti de leurs coffres en forme de billets ou de documents, garantis par les banques elles-même, l´argent devrait être quelque part. Et bien non ! Il a tout simplement disparu dans les caisses d´Etats et de sociétés immobilières en faillite !  

Chroniques indignées

08 avril 2013

Le vote des étrangers





En ce moment il y a un débat en France, à voix très basse (on ne veut surtout pas être taxé de raciste !), sur l'opportunité de permettre aux étrangers, sous certaines conditions, de voter aux élections municipales. Soit nous en sommes encore, dans ce domaine, aux critères d´exclusion de la Grèce antique ! Les étrangers ont parfois la possibilité de s´installer en France, de travailler, de payer des charges et des impôts, comme les Français, mais dans ce qui les concerne directement comme, par exemple, les programmes d´intégration sociale pour les étrangers, ils ont tout juste le droit de se taire ! C´est tellement injuste et absurde de s'opposer à leur possibilité de voter, qu´on se demande ce que cache ce refus de la droite amère ? Serait-ce qu´ils craignent que les étrangers votent plus à gauche que les Français ? Des enquêtes ont, peut-être, été réalisées démontrant que là où la droite amère a été élue, avec une petite marge, le vote des étrangers peut faire basculer certaines mairies à gauche ! N´est-ce pas ça la vraie raison de leur patriotisme « pour une France aux droits civiques réservée exclusivement aux Français » (comme le souhaite plus franchement le Front National). On peut se poser des questions sur leur sincérité démocratique !
De toutes façons le droit de vote des étrangers, aux élections municipales, existe déjà dans de nombreux pays européens et rien ne semble indiquer qu´ils auraient, de ce fait, perdu ne serait-ce qu´une infime partie de leur identité nationale. Que les politiciens mentent un peu, nous pouvons l´admettre. Mais qu´ils nous prennent pour des imbéciles, là nous ne sommes plus d´accord !


Chroniques indignées


05 avril 2013

La démocratie d´hier et d´aujourd´hui



Julio Le Parc

La Grèce - nous l´avons déjà expliqué - est le pays qui a inventé la démocratie. C´est-à-dire le « gouvernement du peuple ». La réalité fut toute autre : le peuple, dont parlent nos historiens, excluait les femmes et tous ceux qui ne possédaient pas de propriétés. Naturellement les esclaves et les étrangers n'étaient pas admis et n'avaient pas droit à la parole. En gros le « peuple » grec, apte à gouverner, ne dépassait pas le 10% de la population de la cité. Puis là aussi on nous donne une idée, quelque peu déformée, sur l´espace à gouverner : il s´agissait, tout au plus, de gouverner la ville. Qui plus est : de bien petites villes ! Soit, la fameuse démocratie grecque était, ce qu´on appelle maintenant en France, la gestion municipale par les notables. Notables qui se font, néanmoins, élire démocratiquement (parfois de pére en fils!), pour une durée indéterminée pourvu qu'ils parlent,avec les vieux, le patois du coin et qu´ils fassent ce que les électeurs de province attendent d´eux : soit que rien ne change ! Les jeunes qui veulent du mouvement sont déjà tous partis pour étudier et pour travailler dans une grande ville. Ils votent ailleurs et quand ils viennent visiter leur parents on peut parler franchement avec eux – en bon français – du conservatisme des régions rurales ! Mais il faut toujours se méfier des jeunes diplômés fils de notables. Ils peuvent venir installer leurs cabinets d´avocats ou de médecins dans la ville et se lancer dans la politique. Il y a toujours des mécontents pour voter pour eux. C´est l´un des inconvénients de ce système dont ont dit « qu'il n´est pas bon mais que tous les autres sont pires !... »

Chroniques indignées

30 mars 2013

Les électeurs mécontents


 
Carmelo Arden Quin

Les électeurs d´un jour seront les spectateurs insatisfaits (et inopérants) de l´action du gouvernement élu, pendant plusieurs années. Souvent les plus râleurs ce sont ceux qui ont voté pour un parti politique, sans trop réfléchir sur son programme d´action (s´il en a un, ce qui n´est pas toujours le cas). Donc, dans les pays dits « démocratiques » parce qu´on vote pour élire les futurs responsables de toutes les décisions du gouvernement, les candidats promettent tout et même plus, bien qu´ils savent quelles seront leurs limites budgétaires d´action. Tout au plus ils pourront faire passer deux ou trois projets ambitieux mais c´est, peut-être, le prochain gouvernement qui sera chargé de les réaliser. Ainsi le nouveau gouvernement hérite de tous les projets initiés par le gouvernement précédent. On suppose que chaque gouvernement fait de son mieux pour satisfaire ses électeurs. Comme il ne peut pas contenter tout le monde, il choisit de privilégier les classes sociales qui le soutiennent le mieux, créant ainsi, parmi les exclus, de nombreux opposants très hargneux.
Quand le gouvernement favorise les entrepreneurs, pour qu´ils créent des emplois, les modestes l´accusent d'aider les riches. Mais quand il prône une augmentation du salaire minimum (que tout le monde sait insuffisant pour vivre décemment) les entrepreneurs, à travers leurs syndicats patronaux, accusent le gouvernement de vouloir priver l´industrie française de sa compétitivité !
De toutes façons, dans un pays libre et démocratique comme la France, les électeurs ont, presque toujours, les gouvernements qu´íls méritent.

Les chroniques indignées

25 mars 2013

L´entreprise multinationale




C´est quoi une grosse entreprise moderne ? C´est l´entreprise qui sait faire de gros bénéfices. Rien d´autre. Mais comment peut-on faire des bénéfices en période de crise ? Il n´y pas 36 façons : en fermant les usines les moins rentables, dans leur pays d´origine, pour en ouvrir d´autres dans des pays pas trop exigeants sur les conditions de travail des salariés, sur la pollution du site d´implantation et sur les impôts sur les bénéfices. Mais alors, protestent les syndicats des travailleurs : que fait le gouvernement pour éviter les délocalisations ? Je réponds : Rien ! Et il ne fait rien car, dans le contexte politique du « libéralisme mondialiste » (c´est-à-dire du « totalitarisme capitaliste ») il ne peut rien faire d´autre que de le regretter car « des accords multilatéraux sont signés ! » par d´autres gouvernements antérieurs - de droite ou de gauche, peu importe ! – et on ne peut pas les annuler. Voilà ! Et si les chômeurs ne sont pas contents ils n´ont qu´a aller travailler en Chine. Les ouvriers ne doivent surtout pas oublier que les syndicats des travailleurs furent, avec leurs exigences de « toujours plus ! » les principaux responsables de cette situation. « Ils ont dépassé les limites du tolérable » déclarent les entrepreneurs dans leurs propres journaux. Et ils se retrouvent, en été, buvant leur Chivas Régal de 12 ans sur leur yacht de 70 mètres ancré dans le port de Monaco (on ne sait jamais...) et ils plaisantent et ils se marrent comme des fous avec leurs invités ministres et banquiers. Les entreprises sont le moteur d´un pays. Si on les oblige à respecter des lois absurdes comment peuvent-elles se développer et prospérer, hein? Comment?...


Les chroniques indignées

15 mars 2013

Le cadre déchu





Si au lieu de perdre mon temps à écrire et traduire de la poésie. Si au lieu de rêver j´utilisais, le peu d´intelligence créative qu´il me reste, pour écrire à ma société d´assurance maladie, pour leur réclamer l´argent qu´il me doivent (C´est Monique qui le fait ! Quelle honte !), ne serais-je pas bien plus utile et raisonnable ?
Nous vivons un monde à l´envers : Aujourd´hui ce sont souvent les femmes qui assument, courageusement, dès que ça va mal, tout le poids de la crise. Que devient un cadre déchu en France ? Il n´est plus rien !...Si c´était, disons, un cadre supérieur ayant droit à une forte indemnité de départ. Allez, disons qu´il reçoit 300.000 euros ! Les yeux du prolo chômeur de longue durée s´illuminent pour un instant d´indignation (Putain ! 300 briques pour ce con qui à fait fermer nos ateliers !).
Par contre le cadre, largué parce « qu´il n´a pas su bien gérer la communication avec la presse sur les grèves et les manifestations des ouvriers débauchés », lui est amer et on le comprend (C´est injuste ! murmurent, très bas, les autres vieux cadres de l´entreprise qui n´ont pas encore perdu leur emploi !). Le cadre déchu a guère plus de 50 ans, mais il sait qu´il ne trouvera pas un autre poste de direction. Cette fermeture à trop attiré l´attention sur lui (qui pourtant, ne faisait qu´appliquer les instructions de la direction dans les cas de fermeture pour délocalisation ). C´est la faute de la CGT et des autres syndicats de travailleurs qui jettent, dans ces cas, de l´huile sur le feu tout en sachant que ça ne sert à rien. Quand une délocalisation est décidée plus rien ne peut l´arrêter.   



Les chroniques indignées

21 février 2013

La solitude


La solitude terrible.

La solitude absolue.
La solitude comme un loup
la solitude dans la foule
la solitude d´un émigrant
la solitude d´un poète.

La solitude comme une maladie
la solitude qui fait mal
la solitude qui craque
à chaque coup de vent.
La solitude dans un aéroport
la solitude départ de mille morts
quand les heures perdent leurs pétales
dans les couloirs et les salles.
La solitude de tous les voyages
départ de tous les ports
de toutes les gares
les yeux blessés de tant d´images

de tant d´attente
de tant d´attente
et de tant de regards.