Les poèmes et indignations d'Yvan Avena (1930-2015), poète et créateur de la galerie Art Club.
23 décembre 2013
Du bon et du mauvais Cinéma...
Nous adorons le cinéma. Il ne se passe pas un jour sans que nous voyons un ou deux films sur le grand écran de notre téléviseur. Le câble assure un grand choix, mais pas toujours la qualité ! Monique, ma compagne très cinéphile, complète ses connaissances (et les miennes) à travers les informations que nous fournit internet. Parfois même elle revoit, sur son écran d´ordinateur, de vieux films.
C´est depuis peu que j'ai commencé, dans mes articles à contenu politique, pour mon blog, a écrire sur certains films qui m´ont impressionné par la force et la richesse de leur message social. De temps à autre les cinéastes de gauche (oui, ça existe !...mais ils sont rares !), obtiennent miraculeusement des financements pour faire un film critique sur des événements politiques anciens ou d´actualité. Ces films nous font découvrir, en seulement 1 heure ½ , un bon nombre d´images, de sons et d'émotions, que même les meilleurs livres n'arrivent pas à nous transmettre. Le cinéma peut être du très grand art, car il peut figer, sur une pellicule, le temps qui passe. C´est grâce aux films que nous continuons à voir et à admirer des personnages qui sont morts depuis des décennies. C´est également le cinéma qui permet de reconstituer notre mode de vie (ou de survie) à des époques très anciennes (y compris d'avant l'écriture), pas toujours d'une véracité très scientifique, mais qui nous donne néanmoins une idée des progrès de l´homme.
Quand on dit le mot « cinéma », une lampe s´allume dans notre cerveau. Cette lumière nous apporte des souvenirs, parfois plus marquants que ceux de la vraie vie !
Chroniques indignées II
15 décembre 2013
Cinéma
Hier soir nous découvrîmes, par hasard, un film nord-américain surprenant : « Walkout » produit par Edward James Olmos C`est le récit de la genèse (et de l´explosion) de la révolte de « chicanos » en Californie en 1968. Contre les institutions scolaires qui les discriminaient. A la fin du film le producteur signale, qu'avant cette révolte, seulement 25 jeunes, d'origine mexicaine, étaient admis à l´université. Après que ce mouvement de protestation d´étudiants (violemment réprimé par la police casquée et armée de bâtons !) ait obtenu le soutien, massif, des parents, des voisins et des amis pour que les 12 étudiants arrêtés soient libérés, les autorités scolaires portent enfin plus d´attention aux exigences culturelles, légitimes, des étudiants « latinos ». Suite à ce mouvement de protestation, ce sont 1.200 étudiants « chicanos » qui sont admis dans les universités américaines ! C´est l´histoire d´une juste révolte qui réussit, bien que le problème de l'émigration illégale de Méxicains aux Etats-Unis soit toujours autant réprimée par la police des frontières. Le vrai mur, en plaques d'acier, qui sépare le Mexique des Etats-Unis (Oui, ceci me rappelle un certain « rideau de fer » qui était considéré « ignoble » par les pays du « monde libre », donc par les Etat-Unis). S´agit-il d´un mur qui sépare deux pays ennemis ? Bien que ça puisse paraître étrange, ces deux pays voisins partagent un même marché commun, avec libre circulation des marchandises et des capitaux, mais pas des personnes ! Mais que penser de tous ces courageux journalistes qui dénonçaient le mur de Berlin et qui se taisent maintenant pour celui de Tijuana ?
Chroniques indignées II
08 décembre 2013
Le vieux poète handicapé III...
Elias Adasme |
Nous recommanderions également, sans que ça soit obligatoire, d´essayer de pérenniser des échanges commerciaux ou culturels, même à très petites échelles, entre les deux villes concernées. Ces initiatives donneraient un sens social aux sport et une continuité dans les rapports, au-delà de l´exploit . Exploit qui, comme on le sait, n'a qu'une durée éphémère qui apporte plus de déceptions et d'amertume, à son entourage, que de réelles amitiés.
Chroniques indignées II
01 décembre 2013
Le vieux poète handicapé II...
Graciela Sacco - Bocanada (2013) - Boulevard Raspail, Paris - ©
Daniel Avena |
-Est-ce acceptable que l´on mette en concurrence des athlètes - handicapés ou pas - en représentation de leur pays, pour savoir celui qui est le plus fort, le plus rapide ou le plus habile ? Est-ce la bonne méthode pour combattre le nationalisme borné et excluant et de favoriser la coopération pacifique entre pays ? Qu´en pense d´ailleurs le Secrètaire Général des Nations Unies ? Est-il favorable aux Jeux Olympiques, au Championat Mondial de Football et à toute les mutiples rencontres internationales sportives, généreusement subventionnées par la publicité des grands groupes industriels et financiers multinationaux ? Est-ce vraiment par amour du sport, qu´ils financent ?...
Chroniques indignées II
25 novembre 2013
Le vieux poète handicapé I...
Il y a quelques années nous étions à Limoges « Le pays de la belle porcelaine ». En réalité une porcelaine cuite, avec soin, à la températures adéquate (1350°C). Ce qui la différencie de la chinoise , bien moins chère mais d´aussi bonne qualité, c´est la décoration très XVIIIème siècle, avec des tas de fleurs entrelacées et parfois même des paysages avec des bergères. Disons que les clients potentiels ne peuvent être que des gens aisés ayant un goût atroce pour les fausses antiquités ! Je m´excuse auprès des fabricants de Limoges, mais je pense que, depuis l´avènement de la République en France, ils auraient pu faire évoluer leur décoration vers quelque chose de plus moderne ! Mais ce n´était pas le but de cet article...Je voulait tout simplement signaler que ce fut, dans un restaurant de Limoges où j´ai été pour la première fois confronté, visuellement, à la lutte d´un handicapé grave pour vivre « normalement ». Il arriva, seul, sur sa chaise roulante électrique et il choisit une table sur la terrasse : il n´avait pas de bras ! Plusieurs personnes, attablées près de l´handicapé, d´un air distrait, s´éloignèrent vers l'intérieur du restaurant. Moi-même, je l´avoue, j´ai pensé « est-ce que je vais pouvoir supporter, sans perdre l´appétit, le spectacle de son repas ?». D'ailleurs comment allait-il pouvoir se nourrir avec ses moignons de 15 cm qui sortaient de sa chemise ? Le garçon, sans s´émouvoir, pris la commande (il devait le connaître...). Quand le plat arriva avec sa demi bouteille de vin l´handicapé mit « les pieds dans le plat ! » et il les utilisa, avec autant de maîtrise et d´habileté que s´il avait ses deux mains ! Quelle leçon de courage !...
Chroniques Indignées II
18 novembre 2013
Réalité et cinéma, même combat
Détail de "To be continued... (Latin American Puzzle) - 1997 Regina Silveira |
Depuis que les Etats-Unis ont un Président « radis noir » (soit noir dehors et blanc dedans !) ils n´admettent plus qu´un pays comme, par exemple la France colonialiste, puisse les accuser de racisme.
D´ailleurs j´ai entendu dire que les membres du Klu-klux-klan, depuis les inondations dans le Sud oú se sont noyés des centaines (des milliers ?...) de nègres, ont nommé Dieu leur grand guide spirituel. Il semblerait même (mais ça reste à confirmer...) qu'ils ont dessiné sur leur capuchon blanc, à la hauteur de la bouche, un sourire satisfait.
Les Etats-Unis d´Amérique (si vous n´avez pas compris ce que sous-entend le nom de ce pays c´est que vous n'êtes pas Latino-américain...), nous surprendront toujours !...
10 novembre 2013
Encore un départ de série !
Bien que très rationnel (j´étais ingénieur en mécanique !) dans ma démarche intellectuelle, souvent inspirée du vécu et de la réalité immédiate, je le suis beaucoup moins au moment d´écrire. Mon esprit prend ses aises et navigue au gré des vents et des courants. Je n´ai jamais pu discipliner entièrement, ma façon de penser, en fonction de mes intérêts professionnels. Je n´ai jamais « fait carrière ». Quand je commençais à être reconnu dans un domaine, quand je maîtrisais assez bien une technique, un milieu, un environnement social, j´avais envie d´en connaître un autre. Quand je pouvais réaliser un travail intellectuel, même complexe d´ingénierie, sans trop d´effort, je commençais à m´ennuyer ! On pourra même dire que « je fuyais mes responsabilités », mais la routine, qui pour certains est reposante, me plongeait dans une angoisse insupportable. Je changeais donc plusieurs fois de travail et parfois aussi, contre mon gré, de pays et de femme.
Chroniques indignées II
03 novembre 2013
Good morning Mr. Bean !
Aujourd´hui, j´ai commencé la journée avec une lettre à Momo
(Momo étant Monique, mon épouse préférée). Le sujet principal de
ma lettre était le film que nous avons vu à la télévision hier
soir « Les vacances de Mr. Bean » qui part à Cannes, pendant
le Festival du cinéma. C´est l´histoire de ses rencontres en
France, sans billet de train, sans argent et sachant dire en
français, en tout et pour tout, oui et non ! Mr. Bean
entretient, pendant 1 heure ½, notre attention et en plus il nous
fait rire (ce qui est de plus en plus rare). Mr. Bean est l´un des
derniers démolisseurs dadaïstes
de sociétés rationnelles !
Je comparais, dans
« ma lettre à Momo », Mr. Bean à Chaplin et à Marceau,
car tout trois sont des mimes qui font rire aux éclats (et qui
feront rire encore longtemps) en se moquant obstensiblement de nos
sociétés dites modernes.
Chaplin lui nous
montrait dans ses films les difficultés d´un vagabond pour survivre
au Etats-Unis. Tout en faisant rire, il était le seul cinéaste à
dénoncer, dans ses films, les horreurs du capitalisme sauvage. Cet
acteur /producteur – millionnaire - accusé par les autorités des
Etats-Unis d´activités communistes subversives (!!!), a dû
plus tard s´exiler en Suisse. C´est quand même
troublant de rappeler que les Etats-Unis se veulent les défenseurs
de la liberté et de la démocratie dans le monde !
Marceau, lui, je
connais moins bien. Les cinéastes français n´ont guère utilisé
son immense talent de mime pour des films. Pour « Les enfants
du paradis » (qui est considéré comme l´un des meilleurs
films de l´histoire du cinéma), c´est Jean-Louis Barrault qui fit
le rôle de mime !
Chroniques indignées II
27 octobre 2013
Les quatre frêres ennemis !
Il y a en France
quatre grands partis de droite : L´extrême
droite, la droite classique, la droite du centre et la droite
sociale, soit le parti socialiste.
-L´extrême
droite nous la connaissons bien, malgré qu´elle n´ait jamais été
élue pour diriger la France. Elle combat, avec autant de hargne, la
droite classique (qui lui pique ses meilleures idées quand ça
l´arrange), que toutes les idées de gauche (qu´elles soient
modérées où extrêmes,
peu importe), car ce sont tous des ennemis de la France. L´extrême
droite (qui n´accepte plus d´être
considérée « extrême »,
car ça lui fait perdre une partie des votes des racistes modérés)
se considère la seule et unique option pour une France réservée
aux vrais Français. C´est un mouvement qui, avec la montée du
chômage, gagne
de plus en plus d´adhérents car, comme disait Coluche : Que
faire avec « Tous ces étrangers qui débarquent en France pour
venir manger le pain de nos arabes ! ».
-La droite
classique, qui gouvernait la France avec une confortable majorité, a
perdu, ces dernières années, toutes les élections régionales et
nationales. Elle se retrouve dans l´opposition « amère ».
Chaque fois qu´on leur offre un micro ils critiquent, avec
violence, le gouvernement socialiste de ne pas avoir fait en quatre
mois ce qu´eux n´ont pas réussi à réaliser en cinq ans !
-Le Centre, qui a
perdu toute crédibilité parmi les électeurs, essaye de créer un
nouveau parti de « Centre Droite » !
Pour quand un parti
d´Extrême
Centre ? Allez, courage !
-Les Socialistes
sont maintenant au pouvoir. Ils essayent de gouverner à gauche, avec
l´accord des patrons du CAC 40 !
Chroniques indignées II
19 octobre 2013
The boiler is the vessel in which the steam is produce !
C´est la seule phrase que j´ai retenue, après un an de cours d´anglais au lycée technique Otto Krause. Ce lycée qui, comme le nom l´indique, avait été créé par un ingénieur d´origine allemande, sur un modèle original qu´il avait, je pense, inventé pour initier les Argentins aux métiers techniques. Car en Argentine, comme aujourd'hui en Afrique, il n´existait pas de techniciens et d´ingénieurs intermédiaires pour faire tourner les machines et diriger les chantiers. Les ouvriers étaient, majoritairement, formés sur le tas, et n´avaient aucune connaissance théorique et les « Ingénieurs » sortis de l´université n´avaient aucune pratique du travail manuel. Donc chacun, avec des raisons valables, méprisait l´autre, sans jamais s´entendre sur la façon d´organiser au mieux la production. Les produits que fabriquaient ces usines étaient souvent chers et de basse qualité et ne pouvaient se vendre qu´en créant des barrières douanières exorbitantes. Les riches achetaient, au prix fort, les produits importés. Les classes moyennes, pour ressembler aux bourgeois, avaient parfois recours aux produits de contrebande. Pour les plus modestes leurs principales dépenses somptuaires étaient l´habillement (pour la frime) et la nourriture abondante pour la famille.
Donc L´Otto Krause, dans lequel on entrait par concours (où tout au plus 20% des candidats étaient admis !) se faisait en deux parties : la première était un bac technique qui durait 5 ans et la deuxième étape de deux ans donnait accès à un diplôme de « Technicien supérieur » que, dans les pays nordiques, on nomme simplement « ingénieur » et en France « Ingénieur Art et Métier ».
Chroniques indignées II
07 octobre 2013
C´est facile de critiquer !
« C´est
facile de critiquer ! » : Disent, l´air penaud ou
furibond, selon leur caractère et l´objet de la critique, ceux qui
la subissent (quand il s´agit d´honneur ou d´argent , là on ne
rigole plus !). Moi, qui critique beaucoup les institutions
(mais beaucoup moins les personnes) je ne dirais pas que c´est
tellement facile car, pour critiquer, si on veut rester objectif, il
faut fournir des preuves nécessairement plus exigeantes que pour une
apologie. D´ailleurs la publicité n´est-elle pas de l´apologie
(bien) rémunérée ? On estime à près de 500 milliards de
dollars les dépenses annuelles de publicité dans le monde. Quel
peut bien être
le chiffre d´affaires mondial de la critique ? Certainement il
est dérisoire.
Je signale que ceux
qui se plaignent d´une mauvaise critique ont tort. La plus mauvaise
de toutes les critiques est le silence ! Quelles que soient vos
activités publiques : la poésie, le roman, la peinture, le
cinéma, une critique même
négative, même
méchante, prouve au moins que vous existez. Si vous êtes
ignoré par la critique, vous pourrez protester, vous agiter,
accuser, personne ne vous écoutera car vous êtes
transparent pour le public. Votre oeuvre commence à exister quand
elle est découverte par la critique. Bien que mal aimés, les
critiques permettent aux artistes d´exister. Et nous avons observé
que plus un critique est détesté, plus grande est sa renommée. Un
bon critique est celui qui démoli 90% de ce qu´il regarde et
admire, avant tout le monde, quelques oeuvres originales ignorées du
public !
Chroniques indignées II
28 septembre 2013
Le Medef (suite) et les impôts !
Les patrons
français, du Medef, sont devenus bien plus conscients de la
nécessité de s´unir, contre leurs ennemis communs : l´Etat
et les Syndicats des travailleurs. Pour se faire entendre et pour
faire plier, si utile, ces deux entités « démagogiques »,
ils ont créé un « syndicat patronal » très fort, car
ses membres sont riches et puissants.
Les syndicats des
travailleurs (avec seulement 8% de travailleurs syndiqués),
dénoncent les fermetures d'usines en France et accusent les patrons
d´industries de délocaliser leur production dans des pays sans
protection sociale ! Laurence Parisot, la porte-parole du Medef,
vous dira, outrée par de tels propos, que
c'est faux ! Les patrons ne dorment pas la nuit, inquiets par
la montée du chômage
(mon ami Didier, qui les fréquente, me l´a confirmé donc c´est
certainement vrai). « Comment allons-nous faire pour créer de
nouveaux emplois en France si la demande de nos produits baisse? »,
se demandent les patrons. Les syndicats exigent, naturellement, des
emplois permanents, qualifiés et bien payés ? « Tel
est le désir de tous les patrons ! » répondent les
patrons : « Mais ce sont les syndicats communistes qui
nous en empêchent! ».
Notre ancien Président de la République l´avait déjà dénoncé
(Comment s´appelait-il déjà ? : Sarkophage ?
Sarkolite ?), bien que, par ailleurs, il détruisait notre
compétitivité – avant même
l´arrivée de M. Hollande ! - avec des taxes abusives. Si vous
saviez combien un patron doit, chaque matin, avant même
d´ouvrir les portes de son usine, verser à l´Etat en taxes et
impôts, vous seriez effarés. Comment
créer des emplois dans ces conditions ? ...(rires en coulisse).
Chroniques indignées II
16 septembre 2013
Le Medef et la communication
Quand on entend à
la télévision la représentante du syndicat des gros patrons (le
Medef), Laurence Parisot, on a la sensation que le gouvernement
français a pour seul objectif et fonction, d´empêcher
les grosses entreprises françaises de grandir et de créer des
emplois dans le pays. « Trop d´impôts
tue les payeurs d´impôts », disait,
je ne sais plus quel génie de la finance. Laurence Parisot déclare
á la télévision, quelques décennies plus tard, à peu près la
même chose : « Sans nous il ne peut pas y avoir de
croissance ! ». Puis peu à peu les gros patrons, bien
qu´ennemis de la négociation et profondément individualistes,
éblouis par les succès du capitalisme moderne Nord-Américain, se
sont organisés en un « syndicat patronal » pour faire du
« lobbying ». Et ça marche. Ils ont racheté tous les
journaux, les hebdomadaires et les télévisions, avec leurs équipes
de journalistes très professionnels et très souples, pour faire
passer leurs messages sans obstructions gênantes. Tant et si bien
qu´il n´y a plus personne pour les contredire : L´opinion des
patrons est la seule à être diffusée en France ! «
Mais depuis les journaux perdent leurs lecteurs et sont
déficitaires » disent les comptables. « Pas de
problèmes, répondent les patrons, nous les soutiendrons avec la
publicité de nos propres entreprises ». Ce sera des impôts de
moins à payer et, croyez-moi, c´est un très bon investissement.
Plus aucun homme (ou femme) politique ne peut être élu sans notre
soutien. Nous les tenons tous par la barbichette...Vive le Medef !
Chroniques indignées II
08 septembre 2013
Cinéma
Nous avons vu, hier
soir, sur TV5 Monde le films de Vincent de Brus « l´Antidote ».
Très bon scénario de Eric Besnard et Jacques Besnard (des
frangins ?) qui expliquent, avec bonne humeur et beaucoup de
clarté, les mécanismes sordides du capitalisme multinational. On
découvre, entre autres, que ce ne sont plus des hommes d´affaires
qui orientent les cotations des actions en bourse, mais de féroces
prédateurs sans scrupules. La spéculation prend le dessus sur toute
autre considération. Si un jour le capitalisme colapse et, comme le
communisme bureaucratique de l´Union Soviétique, disparaît
pour être
remplacé par un système plus en accord avec la morale sociale (soit
le respect de la dignité des hommes) et les « droits humains »
on découvrira qu´il a été, dans sa période mondialiste, plus
criminel que tout autre dans l´histoire. Le capitalisme sauvage a,
pour seule valeur morale, la rentabilité à court terme de ses
investissements. Les êtres
humains ne valent que pour ce qu´ils produisent, consomment et
rapportent à l´entreprise. Christian Clavier est très bien dans
son rôle de
requin de la finance. On y croit tout le temps. On a la sensation que
rien n´est exagéré dans ce personnage psychotique. Jacques
Villeret est aussi magnifique dans son personnage de petit
spéculateur de la bourse. Son métier de comptable, lui permet
d´analyser le bilan douteux de la grande multinationale dont il
possède quelques actions. D´ailleurs quand il prend la parole, lors
de la présentation aux actionnaires du bilan de l´année, on lui
coupe le micro. Excellent film « comique » sur les
multinationales qui nous gouvernent. Il a fait moins d´un million
d´entrées !
Chroniques indignées II
31 août 2013
Compétition et compétitivité : Les deux mamelles du capitalisme suicidaire
La compétition est
surtout sportive. C´est devenu, par les investissements, par le
chiffre d´affaires et les salaires versés presque plus important
que les entreprises du CAC 40. Sans oublier, toutefois, que ce sont
les mêmes
financiers qui promeuvent les uns et les autres. Mais il y a entre
les deux activités une différence considérable : Le CAC 40 ne
passionne qu´une petite minorité d´initiés tandis que les
activités sportives exaltent les masses et éveille leur
enthousiasme. Le petit peuple des salariés admet aujourd´hui, plus
facilement, la fermeture de son usine (parce qu´elle n´est plus
compétitive !), que la perte de points dans le classement de
son club de foot préféré. Les travailleurs français comprennent,
par exemple, que les ouvriers chinois « qui reçoivent un bol
de riz pour 12 heures de travail dans les mines (on ajoute :
« les plus dangereuses du monde ! »), soient
plus compétitifs sur le marché mondial. Mais là où les français
sont très perplexes (et n´osent pas trop le dire !) c´est que
la Chine reste, d´après les journaux du soir, un régime
communiste ! Par ailleurs ils affirment que c´est le pays où,
malgré la crise, le nombre de millionnaires augmente le plus vite !
Les journaux disent aussi que les Chinois, qui sont aujourd´hui très
compétitifs, prêtent
de l´argent à certains pays capitalistes en difficulté car ils ne
savent plus trop quoi faire avec toutes leurs immenses réserves de
devises ! Nous devons admettre que ce n´est pas toujours facile
d´expliquer le rapport existant entre compétition sportive et
compétitivité commerciale, mais ceux qui gagnent des milliards de
dollars dans ces activités doivent le savoir !
Chroniques indignées II
17 août 2013
Les classes moyennes révolutionnaires
Je souhaiterais
avoir assez de talent et de connaissances pour entremêler
et superposer l´histoire contemporaine et ma propre histoire.
C´est-à-dire essayer de comprendre et déterminer, pour moi-même
et pour les amis qui me lisent, les étapes assez mouvementées de
mon existence d´exilé volontaire (qui m´a pourtant toujours
semblé, au quotidien, assez calme et sans grand intérêt),
en quoi ma vie accompagnait l´histoire et en quoi elle la
devançait ! Après tant de voyages et de rencontres insolites
avec des gens de cultures très différentes mais qui, au fond, se
ressemblaient dans leur souhait d´une vie meilleure que celle que
nous avions - qui n´était pourtant pas si mauvaise que ça !
- L'ambition des classes moyennes est, presque toujours, de posséder
ce qu´ils n´ont pas ! Et quand ils ont à peu près tout
(souvent acheté à crédit), comme leurs voisins, ils s´ennuient.
Curieusement ce n´est pas dans les milieux les plus défavorisés où
naissent les plus passionnés et intransigeants révolutionnaires,
mais dans les classes moyennes éduquées. Ce sont souvent les
révoltés de classe moyenne les plus agressifs partisans du
changement radical de société. J´ai connu quelques vrais
révolutionnaires, dont un artiste argentin de grand talent, Ricardo
Carpani (1930-1997). Sa rigidité idéologique n´était pas toujours
facile à supporter. Je pense que, si la révolution qu´il
souhaitait avait pris le pouvoir dans son pays, elle n´aurait pas
été plus clémente, pour ses opposants, que le fut la dictature
militaire. J´ai toujours préféré fréquenter des gens plus calmes
et sereins, bien que conscients des problèmes sociaux de leur pays.
Les fanatiques me font peur !
Chroniques indignées II
08 août 2013
Tout le monde tape sur les dirigeants socialistes !
Il n´y a pas trois
mois que les socialistes ont pris le gouvernail du paquebot
« France », en détresse. L´eau inonde les cales depuis
qu´il a heurté, dans le chenal, les écueils de la quasi-
banqueroute des banques. Jusqu´à présent, les banques française
(grâce - ne
l´oublions pas - au « coup de pouce » de quelques
milliards d´euros de « prêts »
de l´Etat) ont sauvé la face ! La France est, Dieu merci !
(j´ai mes économies dans une banque française !) un pays
évolué et prospère qui a une économie solide (pas comme celle de
ces escrocs de Grecs). Donc je disais que le paquebot France, avec
une apparence majestueuse, avec ses dorures et son protocole
monarchique, a des fuites que les socialistes, malgré leurs bonnes
intentions, pourront difficilement stopper en cinq ans. Disons, pour
ne pas être trop
pessimiste, qu´il leur faudrait dix ans, pour pouvoir, à nouveau,
naviguer sereinement dans le chenal du capitalisme libéral. Mais ma
question est : Est-ce que le système capitaliste, adopté par
tous les pays dits « démocratiques », sera toujours
gérable par des mesurettes et des discours rassurants quand la crise
écologique et climatique, qui nous menace lourdement, sera arrivée
au point de rupture ? C´est à dire quand les moyens modernes
d´existence, fournis à bas pris, comme l´eau, l´électricité,
les déplacements en voitures et les communications par satellites,
que notre civilisation a utilisés et gaspillé sans considération,
deviendront tout à coup inaccessibles. Combien de jeunes Français
peuvent imaginer que ce qu´ils vivent et consomment aujourd'hui
était, pour nous, de la science fiction !
Chroniques indignées II
31 juillet 2013
Cinéma
Hier soir nous avons
vu, pour la première fois, le film de Rose Bosch : « La
Rafle ». Ce n´est pas TV5 Monde qui nous a permis de découvrir
ce film, mais une chaîne
américaine. C´est plutôt
rare qu´ils programment des films français, aux heures de grande
écoute. Ce film, que seulement 3 millions de français ont
découvert, devrait – comme dit mon épouse – être
projeté dans toutes les écoles de France et j'ajoute, également,
d'Allemagne. Comment des pays qui se veulent civilisés, chrétiens
(même quand ils
sont officiellement laïques !),
respectueux des droits humains et « modèles » de
démocratie ont pu tomber si bas, dans l´ignominie criminelle
organisée? Attribuer aujourd'hui à Hitler et aux seuls nazis, les
massacres de millions de juifs (et de bien d´autres) de cette époque
est politiquement inadmissible. Un tel massacre n´aurait pas pu être
organisé, dans toute l'Europe, sans la complicité - active ou
passive, peu importe ! – des « braves gens » qui
respectent les lois de leur pays, payent régulièrement leurs impôts
(ils trichent toujours un peu, mais le Ministère des Finances le
sait et ferme les yeux) et ils ne font pas de politique ! Tous
les Allemands n'étaient pas nazis ; les Polonais, les
Hongrois ou les Français non plus, mais les « Rafles »
ont rempli, avec la complaisance des autorités civiles de chaque
pays et avec l'aide de la police locale, les trains de tous les pays
occupés. Comment peut-on croire que les armées nazies, toutes
seules, on pu conquérir l'Europe et par la suite soumettre, tout
aussi facilement, tous ces pays sans quelques importantes complicités
idéologiques dans les pays occupés ! Sur ce sujet l´histoire
officielle reste très vague !
Chroniques indignées II
28 juillet 2013
Eternel émigrant...
J´ai déjà écrit
sur mes blogs de brefs récits sur l´histoire de ma famille de
paysans-émigrants. Ça peut paraître
contradictoire qu´un paysan émigre, mais ils le faisaient, plus
souvent qu´on ne l´imagine, à la recherche de fermages, quand trop
de frères et soeurs devaient se partager une ferme trop petite
! Le travail de la terre, avant la deuxième guerre mondiale,
exigeait du paysan une présence quotidienne car, à part les
labours il fallait s'occuper de l'entretien du jardin potager, de
la basse-cour et du cochon qui fournissait la charcuterie et le lard
pour l'année. L´auto-subsistance assurait aux paysans et à sa
famille une nourriture pas très variée, mais suffisante pour ne pas
connaître
l'extrême
misère des ouvriers dans les villes. Mon grand-père paternel - un
rude paysan piémontais, qui avait fait fortune en Amérique - disait
à ses quatre fils à peine alphabétisés, s'ils exprimaient
le souhait d'apprendre un métier : « La terre donne
toujours à manger ! ». Lui avait émigré en Argentine.
Plus précisément à Mendoza, au pied de la Cordillère des Andes.
Une terre plate, salitreuse et en grande partie semi-désertique
qu'il fallait défricher et qui exigeait qu´on creuse un canal pour
y amener l´eau d´arrosage. Chaque propriété du secteur disposait
d´un quota d´eau, en fonction de son apport à la construction et à
l'entretien du canal. La ferme familiale, au Piémont, avait à
peine 5 hectares. Lui en avait, à Mendoza, 125 dont 30 de vignes.
Avec ses économies il fit construire un chai et il acheta tout le
matériel pour produire du vin. Quand il se considéra assez riche il
acheta une propriété à Marseille. C´est là où je suis né.
Chroniques indignées II
21 juillet 2013
Nationalité : Français!
Partout où j´ai
vécu, j´ai assumé dignement ma nationalité française. Ma mère
était gasconne, j´étais né à Marseille et je suis allé, à
l´école communale dans trois villes françaises, jusqu'à l´âge
de 10 ans ! Puis, dans tous les pays où j´ai vécu, j´ai
toujours parlé le français à la maison! Si quelqu'un
exprimait un doute, sur ma nationalité, je me sentirais
profondément offensé. Une seule fois, un cousin de ma mère m´a
dit : « Tu n´as pas fait ton service militaire en France,
donc tu n´es pas français ! ». J´étais furieux et
triste en même
temps mais je lui ai, quand même,
expliqué que j´avais mon livret militaire qui disait « bon
pour tous services » que m´avait délivré l´Attaché
Militaire à l´Ambassade de France, mais la France n´avait, alors,
pas les moyens de me payer le voyage de Buenos Aires jusqu'à la
caserne. Il faut dire que je l´ai échappé belle ! A cette
époque, après s´être
retirée de l´Indochine, chassée par les « niacoués » du
Vietnam, l´armée française démarra une nouvelle guerre contre les
« terroristes fellagas » algériens qui se battaient
pour récupérer leur indépendance. L´époque des colonies était
bien finie, mais Paris avait du mal à l´admettre. J´ai échappé
donc à deux guerres injustes mais, par contre, l´extrême droite
française, me priverait de ma nationalité « car je n'ai pas
fait mon service militaire !».
Je me considère
toujours, malgré l´opinion du cousin, un bon Français car pour moi
ce n´est pas l´uniforme qui fait la nationalité d´un pays comme
la France, mais son rayonnement culturel. Mes armes furent toujours
les livres : ceux que j´ai lus et ceux que j´ai écrits !
Chroniques indignées II
06 juillet 2013
Les murmures de la nuit
Quand certains
artistes disent choisir « le silence de la nuit » pour
travailler c´est qu´ils n'habitent pas dans notre belle ville du
centre du Brésil. La nuit, à Goiânia, est remplie de bruits et de
murmures. Jamais de silence!
Pour commencer,à
l´heure où je me couche (vers 10 heures ½) on se croirait à
l´heure de pointe, en Europe, à la sortie des bureaux. D'où viennent et où vont toutes ces voitures ? Je ne crois pas qu´il
existe des enquêtes
sociologiques sur ce sujet. Nous pouvons seulement nous référer aux
statistiques des divorces ! Ils sont aussi nombreux, dans les
grandes villes, que chez nous en France (Mise au point : Je
continue à dire « chez nous » car, partout où j'ai
vécu, je suis resté Français, bien que sans fanatisme
nationaliste !).
Toute la nuit les
voitures et les motos (parfois très bruyantes) continuent à rouler.
Par le bruit accéléré des moteurs je crois, même,
pouvoir deviner qu´ils font des courses de vitesse, sur les grandes
avenues, brûlant
ainsi, gaîement
et sans complexes, tous les feux rouges. Mieux vaut - si on n´est
pas candidat au suicide - rester la nuit tranquillement à la
maison ! D'ailleurs que faire d´intéressant dans cette ville,
au milieu de la nuit, si on a une belle copine ou tout au moins un
grand écran, le câble
et quelques bières dans le frigidaire ? Donc on peut déduire
de ces observations - libres de préjugés - que, la nuit, la ville
appartient aux jeunes célibataires à la recherche d´aventures. Je
pense qu´ils doivent en trouver car les murmures de la nuit ne
s'arrêtent
jamais. Je me demande même,
où et quand dorment, les jeunes de Goiânia
?
Chroniques indignées II
22 juin 2013
Une nuit banale
Je me couche
généralement vers 10 ½ heures après avoir vu un film à la
télévision sur TV5 Monde (en français !) ou sur l´une des
chaînes
nord-américaines en V.O. (sous-titrés en portugais). Les progrès
sont fantastiques depuis le cinéma de quartier du samedi soir, en
famille (et pas tous les samedis : Nous n´étions pas les
Rotschild !) aux 60 chaînes
à la maison, assís sur notre sofa préféré, en sirotant un verre
de Chivas Régal de 12 ans d´āge
(Pas tous les jours : Nous ne sommes pas Bill Gates !... et
surtout notre foie n´est plus ce qu´il était !). Voilà, je
me couche donc « à l´ancienne », c´est-à-dire sur le
dos, appuyé sur plusieurs coussins. C´est la meilleure façon de
respirer calmement, sans m´étouffer, que j´ai trouvée pour
dormir, depuis que j´ai eu une trachéotomie (je ne respire plus par
le nez ou par la bouche, mais par un trou dans la gorge !).
Fréquemment je m´endors quelques minutes plus tard et je me
réveille, pour la première fois, entre minuit et une heure du
matin. Je vide ma vessie et je me recouche. Là je dors encore deux
ou trois heures sans problèmes. Une fois de plus je me lève et je
visite les toilettes, puis je me recouche. C´est normal à mon âge !
(J´ai fêté mes 82 ans il y a quelques jours !). C´est
seulement alors que commencent mes « insomnies »
hypnotiques d´écriture automatique ! J´écris des pages
entières de textes manuscrits (avec des lettres majuscules). Le plus
difficile ce sont les corrections : J´ai beaucoup de mal à
retrouver les erreurs ! Puis j´écoute les bruits de la nuit
pour essayer de deviner quand je dois me lever pour écrire « Ma
lettre à Momo », qui est ma façon de dialoguer avec Monique,
depuis que j´ai perdu la voix.
Chroniques indignées II
15 juin 2013
Présentation réformiste
Je commence une
nouvelle série de chroniques sans savoir où
me ménera cette quête,
de mondes improbables, de monde utopiques, qui auraient pour devise
« Liberté-Egalité-Fraternité ». Oui, je sais que c'est
du délire et qu´il y a une grande différence entre vouloir et
pouvoir ! Je sais aussi que parfois, quand certains dirigeants
veulent accélérer le processus de transformation de la société,
ils ont recours, pour avancer, à la force et à là contrainte. Ce
n´est même plus
le choix entre le bâton et la carotte, c´est carrément la trique
« pour le bien de tous les travailleurs » . Je l´avoue :
je suis contre la révolution violente ! Car c´est ainsi que
quelques fois, les mêmes
qui ont lutté pour plus de liberté, pour plus d´égalité et pour
un monde plus fraternel et qui s´opposent aux méthodes trop
autoritaires utilisées par le gouvernement «révolutionnaire»
se retrouvent, dans le meilleur des cas, dans des camps dit de
« rééducation » (avec les canailles qu´ils ont
combattu toute leur vie) et, dans le pire, devant le mur des
fusillés ! Pourtant tout le monde devrait savoir qu'en
politique, la violence n´est
jamais la bonne méthode !
Quand je dis, dans
mes écrit indignés, qu´avec la moitié de ce qu´on dépense
chaque année en frais militaires et en publicité - soit les plus
inutiles et absurdes des dépenses – on pourrait résoudre tous
les problèmes d'alimentation, d´éducation et de santé de tous
les exclus du progrès du monde, je sais que je me ridiculise face
aux personnes sérieuses. Même
mes meilleurs amis murmurent : « Il est toujours aussi
farfelu, avec ses idées, Yvan ! ». Les autres hausses
tout simplement les épaules !...
Chroniques indignées
08 juin 2013
Pour terminer...
Pour terminer cette
série de blogs - qui se ressemblent sans se rassembler – je vais
avoir recours à l´imagination poétique. Est-ce que les
journalistes ont conscience de la médiocrité des informations
qu´ils nous jettent en pâture,
tout en dénonçant le manque d´intérêt
des gens pour la politique ? On sait d´ailleurs, par les
journaux, que 40% des électeurs français s´en foutent de qui sera
leur Président ! Alors, les marchands de nouvelles, au lieu
d´appeler le peuple à un plus grand civisme, vont au plus facile :
Ils continuent à nous parler de foot et de modes. Pas un seul
journal fait, honnêtement
et avec rigueur, son devoir de bien informer les lecteurs en
révélant, par exemple, ce que cachent les discours des politiciens.
Je reconnais que tout ce que j´écris sur la politique manque de
profondeur et de documentation sérieuse. Mes chroniques indignées
sont plus l´indication d´un « état d´esprit » qu´une
analyse sérieuse du sujet. Quand je parle, par exemple, des banques
je ne peux me référer qu´à ma propre expérience de dépôts
et de transferts de fonds dans les divers pays où
j´ai vécu (bien que sur trois continents !...). Je n´ai
jamais possédé des actions ni des bons d´Etat. Par contre, pour
protéger mes modestes économies de l´inflation ou d´éventuelles
dévaluations, j´ai demandé conseil aux banquiers et une fois sur
deux j´ai perdu de l´argent. Mon expérience de militant, au parti
socialiste, ne m´a pas non plus beaucoup aidé à mieux comprendre
la politique de mon pays. Je ne peux pas dire non plus que j´ai été
déçu car je n´ai jamais rien attendu de la politique sauf, peut
être, un peu
d´honnêteté
des élus et le respect des promesses.
Chroniques indignées
30 mai 2013
Allô ! l´OMC ?...personne ne répond ! Pourquoi se cachent-ils ?
Quand les pays
riches, car industrialisés, voulurent étendre leur clientèle hors
de leurs frontières et de leurs anciennes colonies (toujours
dépendantes mais essayant de diversifier les sources de « l´aide »),
ils se heurtèrent à des « taxes aux importations » (qui
étaient, pour certains pays, leur principale source d´impôts).
Ce système de collecte d´impôts
aux frontières fut considéré, par les exportateurs, comme un frein
au libre commerce. Il avait en plus l´inconvénient, à chaque
arrivage, de mettre les exportateurs dans l´embarras : ils ne
savaient plus qui il fallait corrompre pour faciliter le dédouanement
rapide ! Par ailleurs ces taxes, souvent excessives, donnaient
naissance a un prospère négoce de vente de produits frelatés de
contrebande. Les pays fabricants de dentifrice, d´appareils ménagers
et de voitures, qui étaient arrivés au point de saturation de leurs
marchés habituels, devaient à tout prix trouver de nouveaux
débouchés pour leurs produits. Mais les seuls pays, encore avides
de produits de consommation, manquaient de devises pour les
importations. « Qu´importe, on leur donnera des
crédits ! » Ont dit les pays riches. Les experts
concoctèrent un magnifique projet d´accord multilatéral qui avait,
surtout, pour finalité de réduire les taxes aux importations. Le
premier résultat de cette opération de « saine libération du
commerce international » fut la ruine, chez certains
importateurs, de leurs industries nationales ! Le deuxième fut
que d´autres, s´industrialisèrent et devinrent de redoutables
concurrents des pays riches, menaçant leurs puissantes industries
de jadis!
Chroniques indignées
24 mai 2013
Ces banquiers hors la loi
Comme tout le monde j´ai
confié mes économies à une banque. Je croyais la banque plus
sûre que le matelas pour me protéger des voleurs. Je n´imaginais
pas que le plus grand voleur, de tous les temps, était ma propre
banque. Si l´Etat n´était pas intervenu, en leur prêtant des
sommes astronomiques, nous aurions perdu tout notre argent. Que
s´est-il passé ? C´est simple les banquiers ont cru qu´ils
avaient trouvé la formule pour transformer le plomb en or !
Ils se sont mis à spéculer sur les actions, les devises et les bons
d´Etat. Pendant quelques temps, ils gagnèrent. C´était une
roulette qui neuf fois sur dix avait des numéros gagnants. Alors ils
se sont mis à emprunter des sommes colossales qu´ils ont confiées
à de jeunes génies capables de comprendre les mécanismes qui
permettaient que l´argent qu´ils empruntaient sur le marché, à 3%
par an, pouvait rapporter à la banque 3% par mois ! Les vieux
directeurs, étaient habitués à une gestion conventionnelle :
soit on donne 3% par an aux clients qui nous confient leurs
économies et on prête cet argent à 6% à des entrepreneurs qui
offrent toutes les garanties de solvabilité. Une gestion de père de
famille, comme on dit dans le milieu de la finance. Ne voilà-t-il
pas que des spécialistes de la bourse commencent à se moquer de la
prudence des banquiers français ! Aux Etats-Unis (le pays phare
et modèle de la réussite capitaliste) les banques gagnent des
milliards à la bourse, qu´attendent les banques françaises pour
se moderniser ? Et nos vieilles banques poussiéreuses font
comme leurs collègues anglo-saxons et ça marche ! Puis un jour
ça ne marche plus. Vous connaissez la suite !...
Chroniques indignées
20 mai 2013
Ces transnationales insaisissables
J´ai toujours pensé que
le nationalisme et le patriotisme excessifs sont détestables.
Surtout quand ils sont utilisés, comme argument démagogique et
rassembleur, par des politiciens sans scrupules. Je n´approuve pas
mieux le racisme obtus qui est forcément discriminatoire et ignoble.
Le refus de l´étranger, quelle que soient son origine et sa
couleur, est stupide comme critère de sélection qualitative des
individus. Ce n´est pas le lieu de naissance ni la couleur de la
peau qui nous différencie le plus et parfois nous oppose, mais la
religion et l'ensemble des sensations et des connaissances que nous
avons assimilées – c´est-à-dire la culture acquise par
« contagion » - au cours d´une vie. Il existe,
aujourd´hui, un grand nombre d´organisations internationales que
permettent aux dirigeants politiques et y compris aux banquiers et
aux entrepreneurs de se rencontrer. Grâce à ces rencontres furent
évités un certain nombre de conflits et de guerres et furent signés
d´importants accords mutilatéraux qui facilitent grandement les
déplacements temporaires de personnes (le tourisme est devenu une
industrie reconnue), le commerce et les mouvements de capitaux. Dans
un premier temps ce furent les entreprises multinationales qui firent
pression (on appelle ça : « le lobbying » !)
sur les gouvernements pour pouvoir développer leurs affaires, sans
prendre trop de risques (dont celui d´être nationalisées par des
gouvernements marxistes !). Puis, les multinationales, ayant
pris conscience du nouveau pouvoir dont elles disposaient, peu à
peu, se libérèrent de leur pays d´origine pour devenir des
entreprises « transnationales ». Soit apatrides !...
Chroniques indignées
09 mai 2013
Ces multinationales qui nous dévorent!
Il y a des années, j´ai
lu un livre qui avait pour titre : « Ces
multinationales qui nous gouvernent ». On pensait alors que
ces entreprises qui, à partir d´un pays industrialisé dominant,
inondaient le monde entier avec des produits de pacotille, étaient
l´image même de la réussite des Etats-Unis. Coca-Cola en fut le
symbole. J´ai été témoin, en 1942, au lancement de Coca-Cola à
Buenos Aires. Mais commençons par le début : Une loi, en
Argentine, exigeait que tout fabricant d´un produit alimentaire
conservé en boites ou en bouteilles fournisse, pour être autorisé
à le commercialiser, la liste des ingrédients qu´elles
contenaient. La formule du sirop, avec lequel on produisait la
fameuse boisson, était un secret mieux gardé que celui de la bombe
atomique ! Donc Coca-Cola n´arrivait pas à obtenir
l´autorisation de vente en Argentine ! Puis un jour (à quel
prix ? On ne l´a pas su !) nous vîmes arriver, dans notre
quartier, un camion chargé de bouteilles de Coca-Cola qui étaient
distribuées gratuitement, dans la rue, aux enfants et aux passants.
J´en garde deux souvenirs : 1) Ça avait un goût infecte de
médicament ; 2) Ça avait un effet énivrant (est-ce que cette
première version contenait vraiment de la cocaïne et de l´extrait
de noix de cola pour attirer et fidéliser le client ?).
Un ami, ingénieur
d´entretien de la section d´embouteillage de Buenos Aires, me
racontait outré que Coca-Cola rachetait en province - après les
avoir ruinés en faisant du « dumping » sur les prix des
sodas - des ateliers de fabrication de limonades concurrents et
aussitôt ils cassaient, à coup de masse, toutes les machines.
Chroniques indignées
03 mai 2013
Les banquiers poètes!
On accuse les poètes de
trop rêver de mondes merveilleux où coule le bonheur par chaque
robinet de leur belle maison. Oui, souvent le poète bâtit des cités
utopiques dans de magnifiques jardins qui fleurissent toute l'année
et où, chaque homme et chaque animal, trouve sa place sans déranger
les autres.
Ces mondes poétiques,
ouverts et accueillants, ces sociétés sans haine et solidaires,
font parfois rêver même les banquiers endurcis en quête, dans des
moments de faiblesse, d´amour, d´amitié et de sincérité. C´est
ainsi qu´ils se lancèrent un jour à la conquête pacifique des
marchés mondiaux. Ils empruntèrent et ils prêtèrent l'argent de
leurs clients et s´engagèrent, bien au-delá de leurs fonds
propres, dans des affaires tellement internationales et compliquées
qu´ils en perdirent le contrôle. Quand ils voulurent s´éveiller
et sortir de « Alice au pays des merveilles » c´était
trop tard ! Le retour dans le monde réel fut épouvantable :
ils étaient ruinés et nous avec !
C´est-à-dire qu´on ne
s´improvise pas poète. Pour s´épanouir la poésie à besoin de
gens, assez fous, pour ne pas penser à la rentabilité de leur
travail. L´argent ne fait pas le poète ! Par contre beaucoup
d´argent peut transformer de paisibles fonctionnaires, privés de
poésie, en dangereux prédateurs.
Où est donc passé
l´argent des banques ? Si il est sorti de leurs coffres en
forme de billets ou de documents, garantis par les banques
elles-même, l´argent devrait être quelque part. Et bien non !
Il a tout simplement disparu dans les caisses d´Etats et de sociétés
immobilières en faillite !
Chroniques indignées
08 avril 2013
Le vote des étrangers
En ce moment il y a un
débat en France, à voix très basse (on ne veut surtout pas être
taxé de raciste !), sur l'opportunité de permettre aux
étrangers, sous certaines conditions, de voter aux élections
municipales. Soit nous en sommes encore, dans ce domaine, aux
critères d´exclusion de la Grèce antique ! Les étrangers ont
parfois la possibilité de s´installer en France, de travailler, de
payer des charges et des impôts, comme les Français, mais dans ce
qui les concerne directement comme, par exemple, les programmes
d´intégration sociale pour les étrangers, ils ont tout juste le
droit de se taire ! C´est tellement injuste et absurde de
s'opposer à leur possibilité de voter, qu´on se demande ce que
cache ce refus de la droite amère ? Serait-ce qu´ils craignent
que les étrangers votent plus à gauche que les Français ? Des
enquêtes ont, peut-être, été réalisées démontrant que là où
la droite amère a été élue, avec une petite marge, le vote des
étrangers peut faire basculer certaines mairies à gauche !
N´est-ce pas ça la vraie raison de leur patriotisme « pour
une France aux droits civiques réservée exclusivement aux
Français » (comme le souhaite plus franchement le Front
National). On peut se poser des questions sur leur sincérité
démocratique !
De toutes façons le droit
de vote des étrangers, aux élections municipales, existe déjà
dans de nombreux pays européens et rien ne semble indiquer qu´ils
auraient, de ce fait, perdu ne serait-ce qu´une infime partie de
leur identité nationale. Que les politiciens mentent un peu, nous
pouvons l´admettre. Mais qu´ils nous prennent pour des imbéciles,
là nous ne sommes plus d´accord !
Chroniques indignées
05 avril 2013
La démocratie d´hier et d´aujourd´hui
Julio Le Parc |
La Grèce - nous l´avons
déjà expliqué - est le pays qui a inventé la démocratie.
C´est-à-dire le « gouvernement du peuple ». La réalité
fut toute autre : le peuple, dont parlent nos historiens,
excluait les femmes et tous ceux qui ne possédaient pas de
propriétés. Naturellement les esclaves et les étrangers n'étaient
pas admis et n'avaient pas droit à la parole. En gros le « peuple »
grec, apte à gouverner, ne dépassait pas le 10% de la population de
la cité. Puis là aussi on nous donne une idée, quelque peu
déformée, sur l´espace à gouverner : il s´agissait, tout au
plus, de gouverner la ville. Qui plus est : de bien petites
villes ! Soit, la fameuse démocratie grecque était, ce qu´on
appelle maintenant en France, la gestion municipale par les notables.
Notables qui se font, néanmoins, élire démocratiquement (parfois
de pére en fils!), pour une durée indéterminée pourvu
qu'ils parlent,avec les vieux, le patois du coin et qu´ils fassent
ce que les électeurs de province attendent d´eux : soit que
rien ne change ! Les jeunes qui veulent du mouvement sont déjà
tous partis pour étudier et pour travailler dans une grande ville.
Ils votent ailleurs et quand ils viennent visiter leur parents on
peut parler franchement avec eux – en bon français – du
conservatisme des régions rurales ! Mais il faut toujours se
méfier des jeunes diplômés fils de notables. Ils peuvent venir
installer leurs cabinets d´avocats ou de médecins dans la ville et
se lancer dans la politique. Il y a toujours des mécontents pour
voter pour eux. C´est l´un des inconvénients de ce système dont
ont dit « qu'il n´est pas bon mais que tous les autres sont
pires !... »
Chroniques indignées
30 mars 2013
Les électeurs mécontents
Les électeurs d´un
jour seront les spectateurs insatisfaits (et inopérants) de l´action
du gouvernement élu, pendant plusieurs années. Souvent les plus
râleurs ce sont
ceux qui ont voté pour un parti politique, sans trop réfléchir sur
son programme d´action (s´il en a un, ce qui n´est pas toujours le
cas). Donc, dans les pays dits « démocratiques » parce
qu´on vote pour élire les futurs responsables de toutes les
décisions du gouvernement, les candidats promettent tout et même
plus, bien qu´ils savent quelles seront leurs limites budgétaires
d´action. Tout au plus ils pourront faire passer deux ou trois
projets ambitieux mais c´est, peut-être, le prochain gouvernement
qui sera chargé de les réaliser. Ainsi le nouveau gouvernement
hérite de tous les projets initiés par le gouvernement précédent.
On suppose que chaque gouvernement fait de son mieux pour satisfaire
ses électeurs. Comme il ne peut pas contenter tout le monde, il
choisit de privilégier les classes sociales qui le soutiennent le
mieux, créant ainsi, parmi les exclus, de nombreux opposants très
hargneux.
Quand le gouvernement
favorise les entrepreneurs, pour qu´ils créent des emplois, les
modestes l´accusent d'aider les riches. Mais quand il prône une
augmentation du salaire minimum (que tout le monde sait insuffisant
pour vivre décemment) les entrepreneurs, à travers leurs syndicats
patronaux, accusent le gouvernement de vouloir priver l´industrie
française de sa compétitivité !
De toutes façons, dans un
pays libre et démocratique comme la France, les électeurs ont,
presque toujours, les gouvernements qu´íls méritent.
Les chroniques indignées
25 mars 2013
L´entreprise multinationale
C´est quoi une
grosse entreprise moderne ? C´est l´entreprise qui sait faire
de gros bénéfices. Rien d´autre. Mais comment peut-on faire des
bénéfices en période de crise ? Il n´y pas 36 façons :
en fermant les usines les moins rentables, dans leur pays d´origine,
pour en ouvrir d´autres dans des pays pas trop exigeants sur les
conditions de travail des salariés, sur la pollution du site
d´implantation et sur les impôts sur les bénéfices. Mais alors,
protestent les syndicats des travailleurs : que fait le
gouvernement pour éviter les délocalisations ? Je réponds :
Rien ! Et il ne fait rien car, dans le contexte politique du
« libéralisme mondialiste » (c´est-à-dire du
« totalitarisme capitaliste ») il ne peut rien faire
d´autre que de le regretter car « des accords multilatéraux
sont signés ! » par d´autres gouvernements antérieurs -
de droite ou de gauche, peu importe ! – et on ne peut pas les
annuler. Voilà ! Et si les chômeurs ne sont pas contents ils
n´ont qu´a aller travailler en Chine. Les ouvriers ne doivent
surtout pas oublier que les syndicats des travailleurs furent, avec
leurs exigences de « toujours plus ! » les
principaux responsables de cette situation. « Ils ont dépassé
les limites du tolérable » déclarent les entrepreneurs dans
leurs propres journaux. Et ils se retrouvent, en été, buvant leur
Chivas Régal de 12 ans sur leur yacht de 70 mètres ancré dans le
port de Monaco (on ne sait jamais...) et ils plaisantent et ils se
marrent comme des fous avec leurs invités ministres et banquiers.
Les entreprises sont le moteur d´un pays. Si on les oblige à
respecter des lois absurdes comment peuvent-elles se développer et
prospérer, hein? Comment?...
Les chroniques indignées
15 mars 2013
Le cadre déchu
Si au lieu de perdre
mon temps à écrire et traduire de la poésie. Si au lieu de rêver
j´utilisais, le peu d´intelligence créative qu´il me reste, pour
écrire à ma société d´assurance maladie, pour leur réclamer
l´argent qu´il me doivent (C´est Monique qui le fait ! Quelle
honte !), ne serais-je pas bien plus utile et raisonnable ?
Nous vivons un monde
à l´envers : Aujourd´hui ce sont souvent les femmes qui
assument, courageusement, dès que ça va mal, tout le poids de la
crise. Que devient un cadre déchu en France ? Il n´est plus
rien !...Si c´était, disons, un cadre supérieur ayant droit à
une forte indemnité de départ. Allez, disons qu´il reçoit 300.000
euros ! Les yeux du prolo chômeur de longue durée s´illuminent
pour un instant d´indignation (Putain ! 300 briques pour ce
con qui à fait fermer nos ateliers !).
Par contre le cadre,
largué parce « qu´il n´a pas su bien gérer la communication
avec la presse sur les grèves et les manifestations des ouvriers
débauchés », lui est amer et on le comprend (C´est injuste !
murmurent, très bas, les autres vieux cadres de l´entreprise qui
n´ont pas encore perdu leur emploi !). Le cadre déchu a guère
plus de 50 ans, mais il sait qu´il ne trouvera pas un autre poste de
direction. Cette fermeture à trop attiré l´attention sur lui (qui
pourtant, ne faisait qu´appliquer les instructions de la direction
dans les cas de fermeture pour délocalisation ). C´est la faute de
la CGT et des autres syndicats de travailleurs qui jettent, dans ces
cas, de l´huile sur le feu tout en sachant que ça ne sert à rien.
Quand une délocalisation est décidée plus rien ne peut l´arrêter.
Les chroniques indignées
21 février 2013
La solitude
La solitude absolue.
La solitude comme un loup
la solitude dans la foule
la solitude d´un émigrant
la solitude d´un poète.
La solitude comme une maladie
la solitude qui fait mal
la solitude qui craque
à chaque coup de vent.
La solitude dans un aéroport
la solitude départ de mille morts
quand les heures perdent leurs pétales
dans les couloirs et les salles.
La solitude de tous les voyages
départ de tous les ports
de toutes les gares
les yeux blessés de tant d´images
de tant d´attente
de tant d´attente
et de tant de regards.
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