22 août 2012

Le Temps


Le tout, quand on écrit un blog, c´est de ne pas exiger trop du lecteur. La bonne mesure c´est un texte de 250 mots, qui peut être lu en deux minutes. Le temps est une chose très envahissante et importante dans le cerveau des occidentaux. Depuis la plus tendre enfance on nous impose, dans les pays développés, une division du temps : il y a la tranche pour dormir, la tranche pour se lever, la tranche pour aller à l´école, à l´usine ou au bureau, il y a la tranche pour déjeuner, la tranche pour dîner, les tranches pour les déplacements, etc. Tout ce qui est organisé est minuté : les horaires de travail, les horaires du train, les horaires des rendez-vous, les horaires des loisirs, les horaires des programmes de la télévision. Tous doivent être respectés quoi qu´il arrive. Si par exemple vous arrivez quelques minutes en retard à votre travail, vous serez mal noté par votre chef. Peu importe que vous compensiez, en prolongeant votre travail le soir. L´horaire c´est l´horaire et ça ne se discute pas. Un excellent travailleur qui arrive souvent en retard, parce qu´il habite en banlieue et les horaires des trains sont incertains, devient vite un mauvais élément. Son chef lui dira : vous n´avez qu´à vous lever plus tôt...Qu´importe s´il se lève à cinq heures du matin pour arriver à neuf heures au bureau !

Pourquoi j´en parle dans un blog sur la poésie ? Peut-être parce que le pire ennemi de la poésie est précisèment l´horaire imposé. Voilà ! Il n´y a pas d´horaire pour la poésie. Elle vient quand elle veut et part de la même façon. Tout bon poète est un anarchiste casseur d´horloges !

 

11 août 2012

Femmes


Il y a des femmes qui sourient
coquettes
belles irrésistibles
des femmes pour lesquelles les hommes
se suicident
il y a des femmes qui pleurent
faibles
belles tristissimes
de femme pour lesquelles les hommes
s´entre-tuent
mais il y a aussi parfois
des femmes qui nous aiment
modestes
solidaires décidées
des femmes pour lesquelles
on ne donne jamais assez
car
il y a des femmes, souvent les mêmes,
coquines et dévouées
qu´on aime qu´on aime
à la folie
jusqu´à la fin de notre vie
car larirette larirette
toutes les femmes coquettes
sont notre phare notre boussole
et notre avenir.
(D´autres poètes l´ont dit...)

08 août 2012

Le blog nouveau est arrivé

Voilà ! C´est reparti !... À 299 j´arrête. Le tout c´est d´y arriver...L´ennui c´est que je ne sais pas avec quoi je vais remplir les 89 chapitres qui manquent...Je pourrais, naturellement, reprendre les textes de mes derniers livres de commentaires et de poésie politique. Edités à une douzaine d´exemplaires ils peuvent également voyager sur l´océan du blog. A la voile...Sans hâte. De toutes façons je sais qu´ils n´arriveront jamais à destination. Comme un bateau fantôme, mes écrits dériveront dans la brume d´une baie perdue, loin du bruit et des lumières. Des algues gluantes couvriront peu à peu les mots et les enseveliront dans une trouble mare d´oubli. Un oubli très relatif car, pour oublier une histoire, il faut préalablement la connaître...et la poésie reste un mystère insondable. Elle est encore plus difficile à trouver que les pépites d´or dans le caniveau de ma rue...Et encore ! Etant donné que j´habite au centre du Brésil - une région qui fut « découverte » par les chercheurs d´or - en regardant bien je trouverais plus facilement des paillettes dorées que des livres de poésie dans les librairies.
Tout compte fait les poètes n´ont que ce qu´ils méritent ! Ils parlent d´amour, de champs fleuris, de fontaines d´eau fraîche, au milieu d´un désert aride, inhospitalier, plein de cactus, de scorpions et de serpents à sonnettes. Les poètes lyriques sont souvent ivres de mots trop gentils. Ils portent des lunettes déformantes qui transforment les dépôts d´ordures de nos sociétés en roseraies. Ils embellissent tellement qu´ils ont perdu toute crédibilité.