08 avril 2013

Le vote des étrangers





En ce moment il y a un débat en France, à voix très basse (on ne veut surtout pas être taxé de raciste !), sur l'opportunité de permettre aux étrangers, sous certaines conditions, de voter aux élections municipales. Soit nous en sommes encore, dans ce domaine, aux critères d´exclusion de la Grèce antique ! Les étrangers ont parfois la possibilité de s´installer en France, de travailler, de payer des charges et des impôts, comme les Français, mais dans ce qui les concerne directement comme, par exemple, les programmes d´intégration sociale pour les étrangers, ils ont tout juste le droit de se taire ! C´est tellement injuste et absurde de s'opposer à leur possibilité de voter, qu´on se demande ce que cache ce refus de la droite amère ? Serait-ce qu´ils craignent que les étrangers votent plus à gauche que les Français ? Des enquêtes ont, peut-être, été réalisées démontrant que là où la droite amère a été élue, avec une petite marge, le vote des étrangers peut faire basculer certaines mairies à gauche ! N´est-ce pas ça la vraie raison de leur patriotisme « pour une France aux droits civiques réservée exclusivement aux Français » (comme le souhaite plus franchement le Front National). On peut se poser des questions sur leur sincérité démocratique !
De toutes façons le droit de vote des étrangers, aux élections municipales, existe déjà dans de nombreux pays européens et rien ne semble indiquer qu´ils auraient, de ce fait, perdu ne serait-ce qu´une infime partie de leur identité nationale. Que les politiciens mentent un peu, nous pouvons l´admettre. Mais qu´ils nous prennent pour des imbéciles, là nous ne sommes plus d´accord !


Chroniques indignées


05 avril 2013

La démocratie d´hier et d´aujourd´hui



Julio Le Parc

La Grèce - nous l´avons déjà expliqué - est le pays qui a inventé la démocratie. C´est-à-dire le « gouvernement du peuple ». La réalité fut toute autre : le peuple, dont parlent nos historiens, excluait les femmes et tous ceux qui ne possédaient pas de propriétés. Naturellement les esclaves et les étrangers n'étaient pas admis et n'avaient pas droit à la parole. En gros le « peuple » grec, apte à gouverner, ne dépassait pas le 10% de la population de la cité. Puis là aussi on nous donne une idée, quelque peu déformée, sur l´espace à gouverner : il s´agissait, tout au plus, de gouverner la ville. Qui plus est : de bien petites villes ! Soit, la fameuse démocratie grecque était, ce qu´on appelle maintenant en France, la gestion municipale par les notables. Notables qui se font, néanmoins, élire démocratiquement (parfois de pére en fils!), pour une durée indéterminée pourvu qu'ils parlent,avec les vieux, le patois du coin et qu´ils fassent ce que les électeurs de province attendent d´eux : soit que rien ne change ! Les jeunes qui veulent du mouvement sont déjà tous partis pour étudier et pour travailler dans une grande ville. Ils votent ailleurs et quand ils viennent visiter leur parents on peut parler franchement avec eux – en bon français – du conservatisme des régions rurales ! Mais il faut toujours se méfier des jeunes diplômés fils de notables. Ils peuvent venir installer leurs cabinets d´avocats ou de médecins dans la ville et se lancer dans la politique. Il y a toujours des mécontents pour voter pour eux. C´est l´un des inconvénients de ce système dont ont dit « qu'il n´est pas bon mais que tous les autres sont pires !... »

Chroniques indignées