31 janvier 2008

Biographie

Je suis né un jour d'été
en 1930 au bord de la mer
et un jour de guerre
mon enfance a émigré.

Ce fut une vie de longs voyages...

Mais mon coeur est toujours resté, aïe !
à l'ombre d'un olivier.

29 janvier 2008

La poésie vue par

Baudelaire (Charles) (1821-1867)

- Je dis que si le poète a poursuivi un but moral, il a diminué sa force poétique ; et il n´est pas imprudent de parier que son oeuvre sera mauvaise. La poésie ne peut pas , sous peine de mort ou de défaillance, s´assimiler à la science ou à la morale ; elle n´a pas la Vérité pour objet, elle n´a qu´Elle-même...

(Dans “Notices sur Edgar Poe”)

- Si un poète demandait à l´Etat le droit d´avoir quelques bourgeois dans son écurie, on serait fort étonné, tandis que si un bourgeois demandait du poète rôti, on le trouverait tout naturel.

(Dans “Fusées. Mon coeur mis à nu”)

Maïakovski (Vladimir Vladimirovitch) (1893-1930)

- Il faut briser en mille morceaux la fable de l´art apolitique.

28 janvier 2008

Je cherche l´impossible





















Je cherche dans les nouvelles
du soir
un brin de vie et d´espoir
mais je ne trouve
que les sales gueules
du mensonge
dont abuse le pouvoir.

26 janvier 2008

La poésie vue par :

Victor Hugo (1802-1885)

- Tout poète véritable, indépendamment des pensées qui lui viennent de son organisation propre et des pensées qui lui viennent de la vérité éternelle, doit contenir la somme des idées de son temps.

- Le poète en des jours impies
vient préparer des jours meilleurs.
Il est l´homme des Utopies ;
Les pieds ici, les yeux ailleurs,
c´est lui qui sur toutes les têtes,
en tout temps, pareil aux prophètes,
dans sa main, où tout peut tenir,
doit, qu´on l´insulte ou qu´on le loue,
comme une torche qui secoue,
faire flamboyer l´avenir.

(“Les rayons et les ombres” dans Fonction du poète)

Théophile Gautier (1811-1872)

- Il n´y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c´est l´expression de quelque besoin, et ceux de l´homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature...

22 janvier 2008

Faut-il leur laisser la parole?...

Faut-il
que ceux qui possèdent
ceux qui satellisent
ceux qui standardisent
ceux qui ont dans la tête
une girouette
et un uniforme kaki
ceux qui oui-oui
ceux qui votent pour l'ordre
avec une corde
et un collier
ceux qui ont peur de la liberté
faut-il qu'ils possèdent aussi
notre pauvre vie
et le monopole
de la parole ?...

20 janvier 2008

Les pensées sans arrière-pensées

Nous éviterons de dire, comme certains anciens dictionnaires, que “L´art est une recherche de beauté”. Nous déclarerons : “L´art est une recherche d´harmonie”.
Peut-il exister une oeuvre d´art sans harmonie ? Certain vous diront que oui. L´artiste, d´après nos modernes prophètes de l´art, doit être libre de toute contrainte. C´est à prendre ou à laisser, vous affirmeront, avec dédain, les nouveaux “maîtres à voir” des milieux avancés de l´art moderne. Tout est Art, prônait Dada ! Soit...
Disons, pour êtres justes, que nous croyons aussi qu´il ne peut pas y avoir de grand art sans liberté. Nous partageons l´idée qu´aucun commanditaire ou pouvoir ne devrait exiger, à l´artiste, d´adopter un style ou des sujets qui ne sont pas les siens. L´artiste, dans son atelier, doit rester le seul juge de sa technique, de ses expériences et de ses hardiesses. Y compris de ses erreurs. Il n´y a pas de certitude en art. Tout est envisageable et discutable.
Par contre, ce qui nous semble ridicule, c´est d´exposer des oeuvres expérimentales inachevées dans des lieux publics. Mais ce qui est encore bien plus scandaleux c´est le mépris des responsables de musées et de galeries pour les visiteurs. On pourrait peut-être comprendre que, dans le but d´ouvrir un débat, un artiste se confronte a un public peu averti, mais ceci devrait se faire avec un minimum de respect et de courtoisie.
La présentation d´une oeuvre “d´avant-garde” exige, au moins, qu´elle soit originale dans sa conception et harmonieuse dans sa réalisation. Est-ce toujours le cas ?

18 janvier 2008

Résistance

Choisir la Résistance n´est pas une décision aisée ni même recommandable aux indécis. C´est d´ailleurs cette faiblesse humaine qui permet qu´un peuple intelligent et modéré, comme peut l´être le peuple français, vote pour un substitut de l´extrème droite. Comment le pays qui a pour devise “Liberté, Egalité, Fraternité” peut-il tomber si bas ?
Je ne peux éviter de penser que l´indiférence, le pessimisme et l´apolitisme décadent des intellectuels de la fin du XXème siècle sont, en grande partie, la cause d´une telle déchéance. Si ceux qui ont pour fonction première de penser, d´inventer et d´orienter l´avenir baissent les bras et refusent le rêve et l´Utopie, que peut-on espérer des masses populaires toujours à la recherche d´un peu d´espoir ? Que peuvent offrir les hommes politiques au peuple, si leurs plus grands penseurs et poètes ne voient plus rien d´attrayant dans les idées généreuses ?
L´échec du stalinisme laisse croire, à certains, qu´il n´y a pas d´autre issue que le capitalisme sauvage. Le manque de liberté, les restrictions et le totalitarisme politique de l´ex-Union Soviétique ne devraient pas faire oublier la longue liste de violences, d´injustices et de calamités que nous apporte le capitalisme déchainé et sans freins. Je lisais dans Le Monde (27/1/06) que les “zones franches”, soit les espaces de territoires ouverts à tous les trafics et abus des industriels et des banquiers, sont passés de “850 en 1998...à plus de 5.000 en 2004". Alors ?...
Peut-on se dire poète et ignorer que, malgré l´abondance de produits industriels, des millions de nos semblables, certains à deux pas de chez nous, n´ont pas de quoi se nourrir correctement, de quoi se loger, de quoi se soigner ? Le grand poète maya-kiché Humberto Ak´abal dit :”Pour ceux / qui ne parlent pas notre langue / nous sommes invisibles”. Poète, ouvre donc les yeux !...

14 janvier 2008

La poésie vue par :

Voltaire (François Marie Arouet) (1694-1778)


- La grande poésie s´occupera toujours d´éterniser les malheurs des hommes

Hegel (Georg Wilhelm Friedrich) (1770-1831)

- La poésie varie (...) de nature selon les époques, chaque époque ayant en effet sa poésie, et ne pouvant pas en avoir une autre.

Goethe (Johann Wolfgang von) (1749-1832)

- Le présent réclame ses droits ; tout ce qui s´agite quotidiennement de pensées et de sensations chez le poète veut et doit être exprimé...Si le poète recueille du jour au jour ce que le présent lui offre, s´il traite sans tarder et tandis que l´impression est toute fraîche, ce qui vient se présenter à lui, il fera sûrement quelque chose de bon, et même si parfois il lui arrive de ne pas réussir, rien n´est perdu.
- Mes poèmes sont tous des poèmes de circonstance, ils s´inspirent de la réalité, c´est sur elle qu´ils se fondent et reposent. Je n´ai que faire de poèmes qui ne reposent sur rien.

Alain (Emile Auguste Chartier) (1868-1951)

- Le poème est un miracle, le seul miracle humain.

11 janvier 2008

La puce et l'oreille

Une puce attentive et sensible
écoutait un concert de Chopin
dans l'oreille indifférente
d'un énorme et méchant chien.

Que faire quand on est une puce mélomane ?...

Que faire pour que les méchants, aïe !
ne soient pas aussi des ânes ?

08 janvier 2008

Histoires de blogs

Comment sortir de l´anonymat et attirer l´attention avec un blog ? Mieux encore : comment être lu par un large public sans tomber dans la vulgarité des perversións, dans la magie noire, dans les sectes ou le fanatisme ? N´y-a-t-il pas, quelque part, un code qui permette que aux gens qui n´ont rien à vendre ni a imposer aux autres de pouvoir se rencontrer ? Un code d´accès pour les gens simples et sains d´esprit qui n´ont, pour toute idéologie, que le souhait d´un monde sans haine, sans guerres et sans aucune arrière pensée de profit personnel ? Un code donc qui permettrait d´initier un dialogue ouvert et sincère avec des gens respectueux du genre humain, qui souhaitent tout simplement une société meilleure, plus solidaire, et ne savent plus quoi faire d´utile à part, peut-être, de voter de temps à autre pour de faux messies.
Existe-t-il quelque part un monde idéal, un monde de gens bons et généreux qui donnent plus d´importance à la sensibilité et au rêve qu´à l´accumulation de richesses ? Oui, ce monde existe ! Ceci peut vous surprendre, mais il existe bel et bien : il se trouve souvent caché dans le plus profond du coeur des hommes. Ce monde, plein de mystères, c´est la Poésie. Ignorée, méprisée, ridiculisée par les technocrates et les banquiers, la poésie est pourtant la seule issue qui possède le pouvoir magique de rendre vivable le monde. Un monde sans poésie, sans art, sans musique, est un monde incomplet, moribond. Mais, toujours simple et discrète, la poésie est modeste ; on ne découvre son importance que quand elle vient à manquer.

05 janvier 2008

Le chat et la souris

Le chat est absent
et la souris prie;
si le chat est là
elle prie aussi;

Comme quoi toute religion a du bon...

quand tu n'as rien compris, aïe !
même le chat est saint-patron.

03 janvier 2008

Les pensées sans arrière-pensées de Yvan Avena

L´imitation, la copie, le plagiat, le pastiche de tableaux et d´oeuvres d´art en général doivent êtres considérés comme un vol et un viol répréhensibles.
On peut, éventuellement, excuser leur utilisation par les apprentis artistes ; tous les jeunes artistes commencent par copier les maîtres. L´art est, en effet, un long apprentissage, solitaire et sans repaires précis, où chacun doit trouver son propre moyen d´expression. Celui qui veut devenir artiste créateur doit savoir qu´il est irrémédiablement condamné à être un maître ou à n´être rien. C´est certainement le plus cruel des métiers.
Là où le plagiat n´est plus pardonnable c´est quand on trouve, dans des salons officiels et des galeries, une multitude d´imitateurs sans imagination et sans talent
qui présentent leurs oeuvres comme s´il s´agissait de créations. Soit ils imitent sans le savoir, soit ils parient sur l´ignorance du public ; dans les deux cas il s´agit d´une inacceptable fraude.
Mais, peut-être, le plus haïssable de cette moderne escroquerie est quand ces faux artistes arrivent à attirer l´attention de la presse et parfois même des animateurs de musées, de salons et de biennales, souvent au détriment de vrais créateurs. C´est alors que nous assistons à la même stupide perversion officielle du goût que celle que pratiquaient les académiciens au XIXème siècle lorsqu´ils refusaient les impressionnistes dans les salons.
La décadence de l´art commence quand on donne plus d´importance aux imitateurs qu´aux créateurs.

01 janvier 2008

Le riche et le pauvre

Un pauvre dans une rue pourrie
mendiait du matin au soir;
un homme très riche le vit
et il changea de trottoir.

Cette histoire est tellement triste et vraie...

qu'il vaut mieux être très riche, aïe !
et en bonne santé.