03 janvier 2008

Les pensées sans arrière-pensées de Yvan Avena

L´imitation, la copie, le plagiat, le pastiche de tableaux et d´oeuvres d´art en général doivent êtres considérés comme un vol et un viol répréhensibles.
On peut, éventuellement, excuser leur utilisation par les apprentis artistes ; tous les jeunes artistes commencent par copier les maîtres. L´art est, en effet, un long apprentissage, solitaire et sans repaires précis, où chacun doit trouver son propre moyen d´expression. Celui qui veut devenir artiste créateur doit savoir qu´il est irrémédiablement condamné à être un maître ou à n´être rien. C´est certainement le plus cruel des métiers.
Là où le plagiat n´est plus pardonnable c´est quand on trouve, dans des salons officiels et des galeries, une multitude d´imitateurs sans imagination et sans talent
qui présentent leurs oeuvres comme s´il s´agissait de créations. Soit ils imitent sans le savoir, soit ils parient sur l´ignorance du public ; dans les deux cas il s´agit d´une inacceptable fraude.
Mais, peut-être, le plus haïssable de cette moderne escroquerie est quand ces faux artistes arrivent à attirer l´attention de la presse et parfois même des animateurs de musées, de salons et de biennales, souvent au détriment de vrais créateurs. C´est alors que nous assistons à la même stupide perversion officielle du goût que celle que pratiquaient les académiciens au XIXème siècle lorsqu´ils refusaient les impressionnistes dans les salons.
La décadence de l´art commence quand on donne plus d´importance aux imitateurs qu´aux créateurs.

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