10 juillet 2011

La survie du divorcé....

Tous mes tracas de logement recommençaient ! C´était toujours aussi difficile de trouver, en location, un studio à Stockholm. Après mon divorce j´ai cherché, en vain, un logement compatible avec mon salaire. Introuvable ! C´est la rencontre avec un Français de la radio, dans la même situation, qui m´incita à louer un grand appartement dont nous partagerions les frais. Nous en avons trouvé un ancien, meublé, en plein centre de la ville, près de la galerie et à 10 minutes de bus de la radio. Le loyer était l´équivalent de tout mon salaire après impôt. C´était risqué mais je n´avais pas le choix ! La cohabitation avec ce jeune journaliste et sa fiancée, venue de France, s´avéra par moment agréable mais parfois très houleuse, néanmoins elle changea favorablement ma destinée. Ce fut la divine Christine qui me présenta Monique, ma compagne depuis plus de 40 ans !

Voilà comment, encore une fois, le hasard d´une rencontre bouleversa toute mon existence. Monique étant française, l´envie de quitter la Suède me reprit. Malgré une certaine réussite de la galerie Latina - qui m´avait surtout apporté une nouvelle vision de l´art et du monde - et un travail relativement confortable à la radio je voulais recommencer ma vie ailleurs. Pourquoi pas sur la Côte d´Azur, là où le soleil brille et la mer est bleue ?

En été nous avons loué une maison à Vallauris et nous avons prospecté dans la région. C´est ainsi que, Antibes avec sa vieille ville et son Musée Picasso, me sembla un lieu prédestiné pour ouvrir une galerie. C´est alors qu´est né le projet d´une galerie d´art internationale. Elle s´appellerait Art Club.

04 juillet 2011

Journaliste à la radio !...

Ma formation d´ingénieur ne me prédisposait pas au métier de rédacteur et de "speaker" à la radio internationale suédoise. Ce fut ma connaissance de la langue castillane et mon amour de la lecture qui me donnèrent une certaine aisance pour rédiger - plus précisément pour traduire - les dix minutes de nouvelles et de commentaires de presse dont j´étais redevable cinq jours par semaine. La préparation me prenait deux ou trois heures de travail d´écriture le soir. J´avais donc toute la journée libre pour m´occuper de la galerie ! Mon salaire était le même que pour mon ancien emploi d´ingénieur ! Pourtant il m´exigeait trois fois moins d´heures de présence, de connaissances et de rigueur !

Les nouvelles étaient enregistrées sur bande magnétique - je disposais d´une demi-heure de studio par jour - et elles étaient retransmises sur deux longueurs d´ondes, vers l´Amérique Latine. Pendant cinq ans j´ai traduit et lu, parfois seul ou avec un collègue équatorien ces textes - prédigérés par la rédaction - sans aucun intérêt particulier pour les auditeurs d´Amérique. Nous respections tellement bien la neutralité suédoise que, pendant toutes ces années, le Chef de Rédaction - un ancien journaliste alcoolique - ne me fit jamais une observation sur la qualité de mon travail. Je pense que ces programmes - en six langues étrangères - étaient si peu écoutés que tout le monde s´en fichait ! Seul le programme, destiné aux marins suédois, semblait faire l´objet d´une certaine attention.

Ces conditions exceptionnelles de travail étaient ce qu´offrait alors de meilleur, la Suède, aux étrangers...