Voilà ! C´est
reparti !... À 299 j´arrête. Le tout c´est d´y
arriver...L´ennui c´est que je ne sais pas avec quoi je vais
remplir les 89 chapitres qui manquent...Je pourrais, naturellement,
reprendre les textes de mes derniers livres de commentaires et de
poésie politique. Edités à une douzaine d´exemplaires ils peuvent
également voyager sur l´océan du blog. A la voile...Sans hâte. De
toutes façons je sais qu´ils n´arriveront jamais à destination.
Comme un bateau fantôme, mes écrits dériveront dans la brume d´une
baie perdue, loin du bruit et des lumières. Des algues gluantes
couvriront peu à peu les mots et les enseveliront dans une trouble
mare d´oubli. Un oubli très relatif car, pour oublier une histoire,
il faut préalablement la connaître...et la poésie reste un mystère
insondable. Elle est encore plus difficile à trouver que les pépites
d´or dans le caniveau de ma rue...Et encore ! Etant donné que
j´habite au centre du Brésil - une région qui fut « découverte »
par les chercheurs d´or - en regardant bien je trouverais plus
facilement des paillettes dorées que des livres de poésie dans les
librairies.
Tout compte fait
les poètes n´ont que ce qu´ils méritent ! Ils parlent
d´amour, de champs fleuris, de fontaines d´eau fraîche, au milieu
d´un désert aride, inhospitalier, plein de cactus, de scorpions et
de serpents à sonnettes. Les poètes lyriques sont souvent ivres de
mots trop gentils. Ils portent des lunettes déformantes qui
transforment les dépôts d´ordures de nos sociétés en roseraies.
Ils embellissent tellement qu´ils ont perdu toute crédibilité.
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