Mon blog, comme
vous le savez, a pour titre « Le poète qui vous parle ».
Il fut choisi par mon fils. C´est également le titre d´un de mes
premiers livres auto-édités. Il y a vingt ans je finançais mes
publications en espérant, néanmoins, trouver un éditeur qui
publierait et diffuserait mes livres. Plutôt modeste et discret dans
mon travail, je n´espèrais pas de miracles ni même un succès de
ventes, mais une certaine diffusion assurée par des professionnels
de l´édition. Pouvoir dire à mon entourage « je suis
écrivain » me semblait plus digne que de dire que j´étais
retraité. Puis j´avais des choses à exprimer que je voulais
partager avec d´autres personnes...
Je savais également
qu´il est très difficile d´exercer un métier artistique de façon
originale. Plus on s´informe dans ce secteur, plus on s´aperçoit
que tout a déjà été exploité. Je ne méconnaissais pas les
difficultés du métier. Mon premier rapport, avec la poésie
moderne, avait eu lieu quand j´avais 20 ans à Buenos Aires. J´avais
connu un groupe de jeunes poètes dont j´admirais la culture, leur
passion et leur aisance. Il étaient tous brillants quand ils
parlaient de l´art et de la poésie. Je découvrais que tout ce que
je savais et j´avais lu, jusqu´alors, était totalement dépassé
et obsolète. Moi j´en étais encore aux romantiques et à la
découverte des parnassiens et je n´étais pas encore arrivé aux
symbolistes. Tout à coup je me trouvais plongé dans le futurisme,
le dadaïsme et le surréalisme. Ce fut pour moi comme un
électrochoc. J´avais tout à apprendre !
J´avoue qu´il m´a
fallu des dizaines d´années pour commencer à comprendre ! Et
ce n´est pas fini...
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