06 juillet 2013

Les murmures de la nuit




Quand certains artistes disent choisir « le silence de la nuit » pour travailler c´est qu´ils n'habitent pas dans notre belle ville du centre du Brésil. La nuit, à Goiânia, est remplie de bruits et de murmures. Jamais de silence!
Pour commencer,à l´heure où je me couche (vers 10 heures ½) on se croirait à l´heure de pointe, en Europe, à la sortie des bureaux. D'où viennent et où vont toutes ces voitures ? Je ne crois pas qu´il existe des enquêtes sociologiques sur ce sujet. Nous pouvons seulement nous référer aux statistiques des divorces ! Ils sont aussi nombreux, dans les grandes villes, que chez nous en France (Mise au point : Je continue à dire « chez nous » car, partout où j'ai vécu, je suis resté Français, bien que sans fanatisme nationaliste !).
Toute la nuit les voitures et les motos (parfois très bruyantes) continuent à rouler. Par le bruit accéléré des moteurs je crois, même, pouvoir deviner qu´ils font des courses de vitesse, sur les grandes avenues, brûlant ainsi, gaîement et sans complexes, tous les feux rouges. Mieux vaut - si on n´est pas candidat au suicide - rester la nuit tranquillement à la maison ! D'ailleurs que faire d´intéressant dans cette ville, au milieu de la nuit, si on a une belle copine ou tout au moins un grand écran, le câble et quelques bières dans le frigidaire ? Donc on peut déduire de ces observations - libres de préjugés - que, la nuit, la ville appartient aux jeunes célibataires à la recherche d´aventures. Je pense qu´ils doivent en trouver car les murmures de la nuit ne s'arrêtent jamais. Je me demande même, où et quand dorment, les jeunes de Goiânia ?



Chroniques indignées II 

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