Partout où j´ai
vécu, j´ai assumé dignement ma nationalité française. Ma mère
était gasconne, j´étais né à Marseille et je suis allé, à
l´école communale dans trois villes françaises, jusqu'à l´âge
de 10 ans ! Puis, dans tous les pays où j´ai vécu, j´ai
toujours parlé le français à la maison! Si quelqu'un
exprimait un doute, sur ma nationalité, je me sentirais
profondément offensé. Une seule fois, un cousin de ma mère m´a
dit : « Tu n´as pas fait ton service militaire en France,
donc tu n´es pas français ! ». J´étais furieux et
triste en même
temps mais je lui ai, quand même,
expliqué que j´avais mon livret militaire qui disait « bon
pour tous services » que m´avait délivré l´Attaché
Militaire à l´Ambassade de France, mais la France n´avait, alors,
pas les moyens de me payer le voyage de Buenos Aires jusqu'à la
caserne. Il faut dire que je l´ai échappé belle ! A cette
époque, après s´être
retirée de l´Indochine, chassée par les « niacoués » du
Vietnam, l´armée française démarra une nouvelle guerre contre les
« terroristes fellagas » algériens qui se battaient
pour récupérer leur indépendance. L´époque des colonies était
bien finie, mais Paris avait du mal à l´admettre. J´ai échappé
donc à deux guerres injustes mais, par contre, l´extrême droite
française, me priverait de ma nationalité « car je n'ai pas
fait mon service militaire !».
Je me considère
toujours, malgré l´opinion du cousin, un bon Français car pour moi
ce n´est pas l´uniforme qui fait la nationalité d´un pays comme
la France, mais son rayonnement culturel. Mes armes furent toujours
les livres : ceux que j´ai lus et ceux que j´ai écrits !
Chroniques indignées II
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