07 octobre 2013

C´est facile de critiquer !


Misère à Montmartre


« C´est facile de critiquer ! » : Disent, l´air penaud ou furibond, selon leur caractère et l´objet de la critique, ceux qui la subissent (quand il s´agit d´honneur ou d´argent , là on ne rigole plus !). Moi, qui critique beaucoup les institutions (mais beaucoup moins les personnes) je ne dirais pas que c´est tellement facile car, pour critiquer, si on veut rester objectif, il faut fournir des preuves nécessairement plus exigeantes que pour une apologie. D´ailleurs la publicité n´est-elle pas de l´apologie (bien) rémunérée ? On estime à près de 500 milliards de dollars les dépenses annuelles de publicité dans le monde. Quel peut bien être le chiffre d´affaires mondial de la critique ? Certainement il est dérisoire.

Je signale que ceux qui se plaignent d´une mauvaise critique ont tort. La plus mauvaise de toutes les critiques est le silence ! Quelles que soient vos activités publiques : la poésie, le roman, la peinture, le cinéma, une critique même négative, même méchante, prouve au moins que vous existez. Si vous êtes ignoré par la critique, vous pourrez protester, vous agiter, accuser, personne ne vous écoutera car vous êtes transparent pour le public. Votre oeuvre commence à exister quand elle est découverte par la critique. Bien que mal aimés, les critiques permettent aux artistes d´exister. Et nous avons observé que plus un critique est détesté, plus grande est sa renommée. Un bon critique est celui qui démoli 90% de ce qu´il regarde et admire, avant tout le monde, quelques oeuvres originales ignorées du public !


Chroniques indignées II

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