30 mars 2013

Les électeurs mécontents


 
Carmelo Arden Quin

Les électeurs d´un jour seront les spectateurs insatisfaits (et inopérants) de l´action du gouvernement élu, pendant plusieurs années. Souvent les plus râleurs ce sont ceux qui ont voté pour un parti politique, sans trop réfléchir sur son programme d´action (s´il en a un, ce qui n´est pas toujours le cas). Donc, dans les pays dits « démocratiques » parce qu´on vote pour élire les futurs responsables de toutes les décisions du gouvernement, les candidats promettent tout et même plus, bien qu´ils savent quelles seront leurs limites budgétaires d´action. Tout au plus ils pourront faire passer deux ou trois projets ambitieux mais c´est, peut-être, le prochain gouvernement qui sera chargé de les réaliser. Ainsi le nouveau gouvernement hérite de tous les projets initiés par le gouvernement précédent. On suppose que chaque gouvernement fait de son mieux pour satisfaire ses électeurs. Comme il ne peut pas contenter tout le monde, il choisit de privilégier les classes sociales qui le soutiennent le mieux, créant ainsi, parmi les exclus, de nombreux opposants très hargneux.
Quand le gouvernement favorise les entrepreneurs, pour qu´ils créent des emplois, les modestes l´accusent d'aider les riches. Mais quand il prône une augmentation du salaire minimum (que tout le monde sait insuffisant pour vivre décemment) les entrepreneurs, à travers leurs syndicats patronaux, accusent le gouvernement de vouloir priver l´industrie française de sa compétitivité !
De toutes façons, dans un pays libre et démocratique comme la France, les électeurs ont, presque toujours, les gouvernements qu´íls méritent.

Les chroniques indignées

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