Les électeurs d´un
jour seront les spectateurs insatisfaits (et inopérants) de l´action
du gouvernement élu, pendant plusieurs années. Souvent les plus
râleurs ce sont
ceux qui ont voté pour un parti politique, sans trop réfléchir sur
son programme d´action (s´il en a un, ce qui n´est pas toujours le
cas). Donc, dans les pays dits « démocratiques » parce
qu´on vote pour élire les futurs responsables de toutes les
décisions du gouvernement, les candidats promettent tout et même
plus, bien qu´ils savent quelles seront leurs limites budgétaires
d´action. Tout au plus ils pourront faire passer deux ou trois
projets ambitieux mais c´est, peut-être, le prochain gouvernement
qui sera chargé de les réaliser. Ainsi le nouveau gouvernement
hérite de tous les projets initiés par le gouvernement précédent.
On suppose que chaque gouvernement fait de son mieux pour satisfaire
ses électeurs. Comme il ne peut pas contenter tout le monde, il
choisit de privilégier les classes sociales qui le soutiennent le
mieux, créant ainsi, parmi les exclus, de nombreux opposants très
hargneux.
Quand le gouvernement
favorise les entrepreneurs, pour qu´ils créent des emplois, les
modestes l´accusent d'aider les riches. Mais quand il prône une
augmentation du salaire minimum (que tout le monde sait insuffisant
pour vivre décemment) les entrepreneurs, à travers leurs syndicats
patronaux, accusent le gouvernement de vouloir priver l´industrie
française de sa compétitivité !
De toutes façons, dans un
pays libre et démocratique comme la France, les électeurs ont,
presque toujours, les gouvernements qu´íls méritent.
Les chroniques indignées
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