On accuse les poètes de
trop rêver de mondes merveilleux où coule le bonheur par chaque
robinet de leur belle maison. Oui, souvent le poète bâtit des cités
utopiques dans de magnifiques jardins qui fleurissent toute l'année
et où, chaque homme et chaque animal, trouve sa place sans déranger
les autres.
Ces mondes poétiques,
ouverts et accueillants, ces sociétés sans haine et solidaires,
font parfois rêver même les banquiers endurcis en quête, dans des
moments de faiblesse, d´amour, d´amitié et de sincérité. C´est
ainsi qu´ils se lancèrent un jour à la conquête pacifique des
marchés mondiaux. Ils empruntèrent et ils prêtèrent l'argent de
leurs clients et s´engagèrent, bien au-delá de leurs fonds
propres, dans des affaires tellement internationales et compliquées
qu´ils en perdirent le contrôle. Quand ils voulurent s´éveiller
et sortir de « Alice au pays des merveilles » c´était
trop tard ! Le retour dans le monde réel fut épouvantable :
ils étaient ruinés et nous avec !
C´est-à-dire qu´on ne
s´improvise pas poète. Pour s´épanouir la poésie à besoin de
gens, assez fous, pour ne pas penser à la rentabilité de leur
travail. L´argent ne fait pas le poète ! Par contre beaucoup
d´argent peut transformer de paisibles fonctionnaires, privés de
poésie, en dangereux prédateurs.
Où est donc passé
l´argent des banques ? Si il est sorti de leurs coffres en
forme de billets ou de documents, garantis par les banques
elles-même, l´argent devrait être quelque part. Et bien non !
Il a tout simplement disparu dans les caisses d´Etats et de sociétés
immobilières en faillite !
Chroniques indignées
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