03 mai 2013

Les banquiers poètes!




On accuse les poètes de trop rêver de mondes merveilleux où coule le bonheur par chaque robinet de leur belle maison. Oui, souvent le poète bâtit des cités utopiques dans de magnifiques jardins qui fleurissent toute l'année et où, chaque homme et chaque animal, trouve sa place sans déranger les autres.
Ces mondes poétiques, ouverts et accueillants, ces sociétés sans haine et solidaires, font parfois rêver même les banquiers endurcis en quête, dans des moments de faiblesse, d´amour, d´amitié et de sincérité. C´est ainsi qu´ils se lancèrent un jour à la conquête pacifique des marchés mondiaux. Ils empruntèrent et ils prêtèrent l'argent de leurs clients et s´engagèrent, bien au-delá de leurs fonds propres, dans des affaires tellement internationales et compliquées qu´ils en perdirent le contrôle. Quand ils voulurent s´éveiller et sortir de « Alice au pays des merveilles » c´était trop tard ! Le retour dans le monde réel fut épouvantable : ils étaient ruinés et nous avec !
C´est-à-dire qu´on ne s´improvise pas poète. Pour s´épanouir la poésie à besoin de gens, assez fous, pour ne pas penser à la rentabilité de leur travail. L´argent ne fait pas le poète ! Par contre beaucoup d´argent peut transformer de paisibles fonctionnaires, privés de poésie, en dangereux prédateurs.
Où est donc passé l´argent des banques ? Si il est sorti de leurs coffres en forme de billets ou de documents, garantis par les banques elles-même, l´argent devrait être quelque part. Et bien non ! Il a tout simplement disparu dans les caisses d´Etats et de sociétés immobilières en faillite !  

Chroniques indignées

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