Quand les pays
riches, car industrialisés, voulurent étendre leur clientèle hors
de leurs frontières et de leurs anciennes colonies (toujours
dépendantes mais essayant de diversifier les sources de « l´aide »),
ils se heurtèrent à des « taxes aux importations » (qui
étaient, pour certains pays, leur principale source d´impôts).
Ce système de collecte d´impôts
aux frontières fut considéré, par les exportateurs, comme un frein
au libre commerce. Il avait en plus l´inconvénient, à chaque
arrivage, de mettre les exportateurs dans l´embarras : ils ne
savaient plus qui il fallait corrompre pour faciliter le dédouanement
rapide ! Par ailleurs ces taxes, souvent excessives, donnaient
naissance a un prospère négoce de vente de produits frelatés de
contrebande. Les pays fabricants de dentifrice, d´appareils ménagers
et de voitures, qui étaient arrivés au point de saturation de leurs
marchés habituels, devaient à tout prix trouver de nouveaux
débouchés pour leurs produits. Mais les seuls pays, encore avides
de produits de consommation, manquaient de devises pour les
importations. « Qu´importe, on leur donnera des
crédits ! » Ont dit les pays riches. Les experts
concoctèrent un magnifique projet d´accord multilatéral qui avait,
surtout, pour finalité de réduire les taxes aux importations. Le
premier résultat de cette opération de « saine libération du
commerce international » fut la ruine, chez certains
importateurs, de leurs industries nationales ! Le deuxième fut
que d´autres, s´industrialisèrent et devinrent de redoutables
concurrents des pays riches, menaçant leurs puissantes industries
de jadis!
Chroniques indignées
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