27 janvier 2007

Art et non-art à Goiânia - 3ème partie

Etre hors des modes certes, mais en gardant néanmoins les trois conditions essentielles du grand art de tout temps : l´originalité, le métier et le contenu.
Les artistes Dada refusèrent ostensiblement toutes les conventions admises par la société bourgeoise - c´était en 1916 - au milieu d´une des guerres les plus meurtrières et absurdes de l´histoire. Pour se faire entendre - ils étaient jeunes et peu nombreux - ils utilisèrent la dérision et la provocation culturelle. Ils était alors originaux dans leur démarche, leur compétence suffisante pour qu´on en parle encore aujourd´hui et le contenu contestataire, contre la guerre, reste toujours d´une grande actualité. Mais où est l´originalité des “avant-gardes de musée” contemporaines ? Où est la qualité technique de leur métier d´artistes ? Où est, pour finir, le contenu social, moral ou philosophique de leurs oeuvres ? Voilà, c´est là où je voulais en venir. Ce n´est pas l´avant-garde internationale que je refuse mais sa désolante médiocrité. C´est, hélas ! la sensation que m´a donné le Salon National d´Art de Goiás, où seulement deux artistes régionaux étaient sélectionnés : Une sensation déprimante de déjà vu. La seule originalité, due aux organisateurs, est qu´il a lieu dans le garage d´un immense centre commercial qui attire des milliers de visiteurs.

à suivre

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