J´ai connu en 1952, à Buenos Aires, le peintre uruguayen Carmelo Arden Quin lors d´une réunion, dans un café du centre ville, du groupe “poesía buenos aires”. C´est la première fois que j´ai entendu parler de Madi. Carmelo étant parti vivre à Paris dès 1953, ce n´est que trois ans plus tard que je le rencontrais à nouveau dans son atelier de Montparnasse et aussi dans l´atelier d´ébénisterie de sa femme avec son compatriote Volf Roitman. Je n´avais alors jamais entendu parler de
Gyula Kosice qui est, selon les uns, le co-créateur de Madi et, selon les autres, l´inventeur de ce mouvement.
Madi est, d´après les partisans de Carmelo Arden Quin, une contraction de “matérialisme dialectique”, mais selon Gyula Kosice, qui est resté en Argentine pendant la chasse aux “communistes”, ce nom viendrait de “Madrid”. Etant donné que ce mouvement s´inspire des recherches des concrétistes russes, du Bauhaus et quelque peu de Schwitters et de Mondrian on peut se demander que vient faire Madrid dans ce contexte !
Gyula Kosice, surtout connu pour ses sculptures “d´eau” (d´ingénieuse fontaines transparentes) je ne l´ai rencontré que vers la fin des années 80. Je suis allé le voir dans son atelier, pour obtenir de la documentation pour une thèse et lui acheter un petit dessin pour offrir. C´était la veille d´une fête et son apprenti, un très jeune garçon, lui demanda s´il pouvait lui donner une petite avance pour le week end. Il lui refusa sous prétexte du manque d´argent. Je venais de lui laisser plus de 200 dollars ! Depuis je crois plus à Carmelo Arden Quin qu´à Kosice.
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