08 octobre 2009

Point de vue par Robert Kanter

“Pour (la) survie de la littérature, une révolution politique et sociale est-elle nécessaire ? Il est tentant de faire un parallèle entre la décomposition de l´écriture et la décomposition de la bourgeoisie et de lier de la littérature à la mort d´une classe et au devenir d´une société. Mais cela ne résout pas le problème, cela le laisse à résoudre par l´événement dont aucun déterminisme, aucun exemple ne nous permet de prédire qu´il sera.”

Note : La concentration capitaliste des maisons d´édition parisiennes, la spécialisation des collections et un développement agressif du marketing sont les seules révolutions que nous avons pu observer dans ce domaine - comme dans bien d´autres -. La bourgeoisie, loin de dépérir, comme l´évoquait R. Kanter, à utilisé tous les moyens techniques et financiers modernes pour renforcer sa position dominante. Les écrivains professionnels, comme pendant la guerre, se sont adaptés à l´air du temps: ils sont devenus apolitiques et même, certains, par vocation ou par opportunisme, férocement anti-marxistes, c´est-à-dire contre tout espoir de progrès social.
Au nom de la liberté d´expression, tout débat contradictoire sur les grandes orientations de la politique officielle est devenu inconvenant et même ridicule.

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