Ma formation d´ingénieur ne me prédisposait pas au métier de rédacteur et de "speaker" à la radio internationale suédoise. Ce fut ma connaissance de la langue castillane et mon amour de la lecture qui me donnèrent une certaine aisance pour rédiger - plus précisément pour traduire - les dix minutes de nouvelles et de commentaires de presse dont j´étais redevable cinq jours par semaine. La préparation me prenait deux ou trois heures de travail d´écriture le soir. J´avais donc toute la journée libre pour m´occuper de la galerie ! Mon salaire était le même que pour mon ancien emploi d´ingénieur ! Pourtant il m´exigeait trois fois moins d´heures de présence, de connaissances et de rigueur !
Les nouvelles étaient enregistrées sur bande magnétique - je disposais d´une demi-heure de studio par jour - et elles étaient retransmises sur deux longueurs d´ondes, vers l´Amérique Latine. Pendant cinq ans j´ai traduit et lu, parfois seul ou avec un collègue équatorien ces textes - prédigérés par la rédaction - sans aucun intérêt particulier pour les auditeurs d´Amérique. Nous respections tellement bien la neutralité suédoise que, pendant toutes ces années, le Chef de Rédaction - un ancien journaliste alcoolique - ne me fit jamais une observation sur la qualité de mon travail. Je pense que ces programmes - en six langues étrangères - étaient si peu écoutés que tout le monde s´en fichait ! Seul le programme, destiné aux marins suédois, semblait faire l´objet d´une certaine attention.
Ces conditions exceptionnelles de travail étaient ce qu´offrait alors de meilleur, la Suède, aux étrangers...
1 commentaire:
C'est reparti!
C'est bien loin tout ça... mais de temps à autres, nous recevons des commentaires nostalgiques des amis qui ont connu cette époque, où le tonnelet de vin rosé du Var était toujours opérationnel!!
Mo
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