07 mars 2012

Le Guatemala et la poésie

                
Au Guatemala, en 1991, je me suis donné pour tâche de m’occuper de la maison et d’écrire, de traduire et d’illustrer la poésie. Pendant plus de cinq ans j’ai tenu mon engagement. Pour la poésie ça continue !...
Avec le soutien de Tasso Adjidodou, un vieux monsieur de nationalité indéterminée, "attaché de presse" de l´Ambassade de France et l´un des grands animateurs de la vie culturelle du Guatemala, je pris contact avec les plus importants poètes du pays et je commençais à les traduire et à les publier en France. Ceci donna origine à un petit livre bilingue "Petite et injuste anthologie de la poésie guatémaltèque contemporaine" qui fut publié en Espagne par "Poesía Toda" et au Guatemala par "Serviprensa Centroaméricana". J’en envoyais une centaine dans plusieurs pays, sans grand résultat.
Bien que ce livre était alors le seul à donner un panorama, en français et en espagnol, de la richesse poétique contemporaine du Guatemala, il n´éveilla aucun intérêt particulier parmi les poètes. Ce ne fut pas mieux avec l´anthologie bilingue "200 ans de poésie argentin" qui ne fut éditée, par mes soins, qu´à une douzaine d´exemplaires. Il y a bientôt 20 ans que je publie mes poèmes ou ceux des autres dans des livres ou des revues de poésie et je suis toujours au même point : j’offre, gratuitement, mon travail et mes livres pour avoir une chance d’être lu, par quelques amis, un jour de pluie.

La poésie est mon dernier métier. Je l’exerce à plein temps. Je me donne à lui avec passion, sans espoir de retour, sans même l’espoir de devenir un poète admiré.

Mais je vis en poésie. Je suis donc un privilégié !

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