L'homme des villes
modernes
se divise en deux
catégories :
Les travailleurs
manuels
aux mains sales
et les employés de
bureau
aux mains propres.
Tout deux font
tourner le moteur
des machines à
fabriquer
de l´argent pour
les investisseurs.
Les patrons eux sont
à part
les patrons n'ont
pas peur
car les banques leur
prêtent
votre argent pour
que les banquiers
ne se salissent pas
les mains.
Les mains sales
sèment récoltent
fabriquent réparent
transportent
habillent
nourrissent soignent
transforment
nettoient abreuvent
nos sillons de leur
sang.
Les mains propres
peuvent mépriser
l'ouvrier
car ils savent
compter
l´argent du patron
par milliers et par
millions.
Car c´est comme ça
ne me demandez pas
pourquoi
le petit peuple est
si con.
Le matin tôt les
trains de banlieues
transportent par
wagons entiers
ces hommes gris et
tristes
vers l´usine ou le
chantier
toujours les
premiers arrivés
et pourtant mes
amis
toujours les
derniers servis
car le prolo est une
machine
qui exécute des
ordres
sans penser et sans
opiner
d´autres appuis sur
les leviers.
Ne me demandez pas
pourquoi
c´est toujours
comme ça
pourquoi, oui,
pourquoi l´ouvrier
qui fait le plus dur
travail
est toujours le
moins bien payé
c´est comme ça et
voilà tout ?
On remplace dans les
usines
la main de l´ homme
par des machines
on produit toujours
plus
plus vite et plus
beau
avec l´assistance
de l´électronique
mais on ne peut pas
remplacer
le consommateur par
des robots.
L´ouvrier au
chômage
est une mauvaise
affaire
pour l´Etat et pour
l´économie
trop d´automatisme
tue l´industrie
pourquoi les
entrepreneurs
refusent de
comprendre
qu'ils scient la
branche
sur laquelle ils
sont assis ?
Pourquoi ce sont
toujours
les mêmes qui
trinquent
la loterie des
perdants
toujours derrière
toujours derrière
et comme dit la
chanson
jamais devant.
La misère accrochée
au cou
le prolo parfois
s'agite
syndicat grève et
coups
de poing levé et
colère
les patrons ont
peur
on menace les
actionnaires
de cordes et de
lampadaires
c´est la révolte
des travailleurs
contre les machines
contre les horaires
et contre le rythme
imposé
qui d´année en
année s´accélère
pendant que le
syndicat négocie
une augmentation de
salaire.
C´est comme ça
ne me demandez pas
pourquoi
je ne suis qu'un
vieux poète
pourquoi l´homme
est si bête
et si peu solidaire
et pourtant il en
crève
oui mes amis il en
crève
qu'il soit riche ou
pauvre
patron ou
prolétaire
tous finissent au
cimetière.
Poèmes prolos
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