29 mai 2008

Exil

Chaque étape de ma vie
fut un exil douloureux.

Loin dans moi-même
j´arrachais les départs
comme des lambeaux de terre.

Pourtant l´au-delà des collines
est souvent semblable
à l´au-delà des collines
et parfois l´horizon est si proche
qu´on pourrait le toucher
du bout des cils.

Mais le coeur profond a des racines
qui hurlent le sang
à chaque départ
et dans chaque gare.

Combien, oh combien de souffrances
pour apprendre le langage
de la solitude de l´exil !

Il y a pour chaque voyage
un vieil arbre abattu
par la foudre de la distance

2 commentaires:

Valeria a dit…

Bonjour,

Je ne peux m'empêcher de laisser quelques mots, ceux d' "Exil" me touchent. J'aime à porter avec moi des écrits qui me ressemblent et qui pourtant sont écrits par d'autres. Merci Yvan, dans mon petit cahier et lors de mes proches vacances en France, je relirai bien souvent cet "Exil" !

Amitiés
Valérie (la fille qui habite Anapolis et qui vient parfois au Café Culturel ...)

Anonyme a dit…

Un poème qui me va comme un gant ...