07 novembre 2008

Fray Luis de Leon (1527-1591)

















- Dieu sans doute a inspiré à l´esprit des hommes la poésie pour que son mouvement et son souffle les élèvent au ciel, d´où elle procède, car poésie n´est rien d´autre qu´une communication du souffle céleste.

Note : Ce fin et délicat poète et professeur renommé de l´Université de Salamanca fut emprisonné, pendant cinq ans (1572-1576), par l´inquisition pour une malencontreuse traduction du “Cantique des cantiques” en espagnol. Les inquisiteurs, fanatiques et bornés, n´avaient pas encore compris qu´ils entraient dans la Renaissance ! Même, bien plus tard, dû à l´emprise de l´Eglise sur l´Etat et jusqu´à la mort de Franco, l´Espagne eut beaucoup de mal à sortir du Moyen Age.

Fort heureusement le vent de la modernité circule, dans la décennie de 1920, et arrive jusqu´en Espagne. L´influence de l´avant-garde européenne ainsi que la parenthèse de la République donna naissance à toute une génération de très grands poètes dont Federico García Lorca (1898-1936), Luís Cernuda (1902-1963), Rafael Alberti (1902-1999), Miguel Hernández (1910-1942), Antonio Machado (1875-1939) et bien d´autres. Tous payèrent très cher leur talent et leur audace. Certains y laissèrent la vie ; les autres n´eurent pas d´autre choix que l´exil. Leur vie et leurs oeuvres mériteraient d´être mieux connues car ils sont aussi un bel exemple de dignité, de courage et de conscience politique.
De tous ces immenses poètes je n´ai connu que Rafael Alberti. Il venait en vacance à Antibes pour rencontrer Picasso, mais c´est une autre histoire.

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