03 février 2011

Le retour à Stockholm

Dès notre retour nous présentâmes notre candidature à AGA, une société multinationale suédoise spécialisée dans les applications des gaz industriels et médicaux. Une importante et prospère industrie, qui nous avait été recommandée. Mon expérience de bureaux d´études fit que je fus le seul retenu...à l´essai. J´y suis resté sept ans. J´ai travaillé dans un bureau, avec quatre autres dessinateurs, sans connaître plus de dix mots de suédois. Notre chef parlait l´espagnol, un autre le français et tous parlaient l´anglais (moi peu !). Je dois dire, en toute objectivité, que jamais je n´avais travaillé dans de si bonnes conditions. A AGA il n´y avait pas de réponses évasives. Le chef connaissait à fond son métier et si, par hasard, il y avait un doute il convoquait le directeur du département et tous mes collègues en discutaient. Chaque modification, chaque petit perfectionnement, était étudié et analysé dans le but d´approcher la perfection. L´à-peu-près n´existait pas dans ces bureaux. La seule religion était “la qualité suédoise” dont se vantait chaque entreprise.dans sa publicité. Je pourrais m´étendre, longuement, sur les méthodes de travail dans les bureaux et les ateliers, mais ce serait inutile. La qualité des produits venait surtout de la conscience professionnelle des suédois. Cétait d´ailleurs ce sens du devoir y du travail bien fait qui faisait de la social-démocratie un régime social presque parfait. Le revers de la médaille était un manque total d´imagination et de fantaisie. La Suède était l´un des pays les plus ennuyeux du monde ! Un socialiste français souhaitait : “la social-démocratie suédoise plus le soleil !”

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