J´aurais pu, comme nombre d´étrangers qui ont adopté la Suède, par nécessité ou par goût, continuer à dessiner des signaux maritimes à AGA, partir une fois par ans à Palma de Majorque et chanter “små grodarna” lors des fêtes mais cette vie, pourtant paisible et rassurante, ne me convenait pas. Je le confiais à mon chef direct et je lui demandais de m´obtenir un rendez-vous avec le directeur pour toute l´Amérique Latine. Il avait été, pendant de nombreuses années, le directeur de la filiale argentine. Je pensais qu´il pouvait comprendre mon souhait.
Il me reçut froidement, me posa quelques questions, en suédois, et me jeta de son bureau coupant court à mes ambitions. Heureusement ce n´était pas définitif. Deux semaines plus tard, l´Ambassadeur du Mexique - où AGA avait une douzaine d´usines - fut invité à déjeuner par la direction. Je connaissais bien S.E. M. Maldonado car je donnais, deux fois par semaine, des cours de mathématiques à ses deux fils et j´étais souvent invité à leur table. Donc, lors du repas avec les directeurs de AGA, il leur expliqua que, grâce à moi, ses enfants pouvaient continuer leurs études en Suède..
Quelques jours plus tard je fus convoqué par le même directeur qui m´avait chassé de son bureau. Aimable et souriant il m´annonça que je commencerai, la semaine suivante, des stages et des cours avant d´être envoyé comme responsable commercial...en Argentine.
Ce qui me permet de dire aux plus jeunes que, pour réussir, il faut trois choses : des connaissances, de la volonté et surtout...des relations.
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