La tâche de retrouver des centaines de pièces détachées perdues dans des hangars ne m´enthousiasmait guère. Si dans une organisation aussi parfaite la Direction n´avait pas pu, en un an, résoudre le problème, c´est qu´il était complexe et certainement au-dessus de mes moyens. Je voyais mon proche départ très compromis. Mais, fort heureusement, j´avais connu, quand j´étais dessinateur de balises maritimes, deux charmantes dames, chargées d´archiver les dessins. Je suis donc allé les voir et je leur ai montré la liste que m´avait remis le Directeur Technique.. Le problème était résolu ! Tout était enregistré sur des fiches. Ma confiance dans la conscience professionnelle suédoise ne fut pas déçue. Deux semaines plus tard j´avais, à côté des numéros de la liste, le nom des pièces et des machines concernées. Il ne me manquait plus que la localisation géographique des machines.
C´était un autre bureau moins coopératif, mais l´invocation du Directeur et de l´urgence de sa requête fit son effet. Une semaine plus tard le travail était terminé. En moins d´un mois j´avais trouvé la solution. J´étais heureux et fier de mon exploit.
Quand je remis le dossier au Directeur il me reçut plutôt froidement. Il avait l´air plus vexé que satisfait. Je n´avais pas compris alors que moi, jeune technicien étranger, je venais de dévoiler une faille de gestion au plus haut niveau de la hiérarchie ! Plus tard, nommé Directeur de l´Amérique Latine, il me le fit payer!
Néanmoins, quelques jours après, la Direction m´annonça notre départ à Buenos Aires.
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