Mon premier contact
avec la poésie moderne fut, comme je l´ai souvent raconté, un
hasard de voisinage à Buenos Aires. Un voisin gauchiste et
intellectuel, Cirilo San Miguel, m´invita à une fête destinée à
ramasser des fonds pour éditer une revue de poésie. Il y avait,
dans cette fête amicale, tous les premiers membres de ce qui allait
devenir le plus important mouvement d´avant-garde d´Argentine des
années 50-60 : « poesía buenos aires ». Plus tard
j´y ai également rencontré des peintres « Madi », qui
sont, encore aujourd´hui, considérés les promoteurs d´une
avant-garde internationale. Le principal créateur et animateur de ce
mouvement, l´Uruguayen Carmelo Arden Quin, vient de mourir à Paris
presque centenaire. Il y a une dizaine d´années il était venu nous
voir à Lectoure...
Néanmoins, si vous
allez à Buenos Aires ou à Montevideo (où le mouvement Madi est
né) vous aurez du mal à trouver, dans les librairies, des livres
sur ces poètes et ces artistes. Peu de gens possèdent la collection
complète de « poesía buenos aires », même parmi les
poètes qui y furent publiés. C´est grâce à Marta – la veuve de
Raúl Gustavos Aguirre – que je detiens la collection complète de
la revue. J´en suis fier !...
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