Hier
soir TV5 Monde nous a offert un film différent « Tous les
soleils » réalisé par Philippe Claudel. Un film gentil tout
en étant très vache. Le personnage principal, d´origine italienne,
est un gentil garçon professeur (comme le producteur), veuf, père
d´une jolie gamine de 15 ans et frère d´un artiste peintre
farfelu, qui passe sa journé en pyjama et robe de chambre et qui
brûle les francs suisses, que lui verse un marchand helvète, car
ils représentent la perversion du capitalisme financier (bien que
farfelu je trouve le frère tout à fait logique et rationnel dans sa
révolte politique contre le capitalisme et, surtout, dans sa révolte
contre Berlusconi !). L´habileté du réalisateur (et auteur du
scénario), pour faire passer son message politique, est de montrer
comme une farce la lutte de son frère contre le pouvoir capitaliste.
Cette partie du film aurait pu tomber dans le grotesque mais le
talent et l´intelligence du producteur sait éviter le piège. Il
n´oublie pas de nous montrer, vers la moitié du film, la
dégringolade et l´éviction de Berlusconi. Cette scène de joie
nous fait comprendre que l´indignation politique, même quand elle
semble dérisoire face à l´immense pouvoir des finances , est quand
même utile et nécessaire.
Philippe
Claudel est agrégé de français. Il démarre sa carrière
d´enseignant dans une institution pour enfants handicapés moteurs,
puis il donne des cours dans une maison d´arrêt de Nancy. Pour
finir il enseigne l´Anthropologie culturelle et la littérature à
l´Université de Nancy II. Il commence à publier des romans en
2000. Son premier film « Il y a longtemps que je t´aime »
est de 2008.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire