01 décembre 2012

A Georges




Il n´aurait pas voté pour le père
et je doute qu´il eut choisi la fille
car quand Georges vitupère
c´est contre toute la famille.

Il n´aimait pas trop les patrons
et il se méfiait des syndicats
tous les joueurs de clairon
brisaient son coeur et son foie.

Car Georges mon vieil ami
était hélas ! un vrai poète
il préférait rêver dans son lit
que pousser une brouette.

Même Dieu n´y échappait pas
quand il invoquait le démon
les flics la peste et le choléra
et l´avenir de la télévision.

Dans le coeur de ce chanteur
de ce gratteur de jambon
il y avait la bonne humeur
de Rabelais et de Villon.

Gare aux gorilles et aux patrons !



Georges était souvent insolent
les bourgeois ne l´aimaient guère
et jusqu´à l´âge de trente ans
son existence fut une vraie galère.

Puis grâce ses amis fidèles
et à la patronne d´un cabaret
il put chanter sa ritournelle
contre les flics et les curés.

Il devint très populaire en ville
partout dans la rue on chantait
gare aux juges et aux gorilles
jusque sur les marches du palais.

Ah ! Georges ta poésie a gagné
ton humour fier et mordant
fait toujours rire le poulailler
et fait encore grincer des dents.

Villon et Rabelais te saluent
et t´accueillent dans leur salon
loin des médaillés et des instituts
loin des cons très loin des cons

Gare aux gorilles et aux patrons !

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