Il n´aurait pas
voté pour le père
et je doute qu´il
eut choisi la fille
car quand Georges
vitupère
c´est contre toute
la famille.
Il n´aimait pas
trop les patrons
et il se méfiait
des syndicats
tous les joueurs de
clairon
brisaient son coeur
et son foie.
Car Georges mon
vieil ami
était hélas ! un
vrai poète
il préférait rêver
dans son lit
que pousser une
brouette.
Même Dieu n´y
échappait pas
quand il invoquait
le démon
les flics la peste
et le choléra
et l´avenir de la
télévision.
Dans le coeur de ce
chanteur
de ce gratteur de
jambon
il y avait la bonne
humeur
de Rabelais et de
Villon.
Gare aux gorilles et
aux patrons !
Georges était
souvent insolent
les bourgeois ne
l´aimaient guère
et jusqu´à l´âge
de trente ans
son existence fut
une vraie galère.
Puis grâce ses amis
fidèles
et à la patronne
d´un cabaret
il put chanter sa
ritournelle
contre les flics et
les curés.
Il devint très
populaire en ville
partout dans la rue
on chantait
gare aux juges et
aux gorilles
jusque sur les
marches du palais.
Ah ! Georges ta
poésie a gagné
ton humour fier et
mordant
fait toujours rire
le poulailler
et fait encore
grincer des dents.
Villon et Rabelais
te saluent
et t´accueillent
dans leur salon
loin des médaillés
et des instituts
loin des cons très
loin des cons
Gare aux gorilles et
aux patrons !
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