16 mars 2014

La culture maltraitée



Quand on parle de crise économique, dans un pays de culture, les jeunes artistes doivent, préventivement, faire quelques trous supplémentaire à leur ceinture...L'art et la culture étant considérés, dans un pays comme la France, comme un luxe – puisque, dans un système de culture bourgeoise, les modestes sont exclus – c'est évident qu'on commence par réduire les subventions à tout ce qui n'a pas une valeur commerciale établie. C'est-à-dire que l'Etat soutient, dans ces moments difficiles, ceux qui n´en on pas besoin et laisse tomber les autres. Quoi qu'il en soit l'art devient, de plus en plus, une marchandise exclusive. Mais ne l'a-t-il pas toujours été ? Sait-on, par exemple que l'opéra, qui bénéficie d'un important budget de fonctionnement, ne concerne que 3% de la population française ? Et que, si les spectateurs devaient payer le prix réel du billet d'entrée, plus personne n'irait à l'opéra ? Ce qui est valable pour l'opéra l'est aussi pour toutes les expositions de prestige. Le prix des entrées et les revenus de la boutique, au Louvre, ne couvrent même pas le 20% du coût de fonctionnement. Pourtant qui visite, en grand nombre, le Louvre sinon les touristes étrangers et les provinciaux ? Est-ce ça la politique culturelle ?...

 Donc, quand André Rouillé dénonce les réductions - bien réelles - des subventions de l'Etat à la Culture, il est utile de s'enquérir de quelle culture il s'agit ! Si l'Etat fait des économies, dans une période de crise, sur les activités historiques et sur les fonctionnaires, en surnombre, du Ministère nous pourrions le comprendre. Mais si les économies sont faites sur les créateurs de culture vivante et populaire, nous ne sommes plus d'accord !

1 commentaire:

Monikki a dit…

Cet article du poète est parfaitement bien illustré par cette exposition de prestige qui a lieu actuellement à Paris: celle de Van Gogh. Près de 40 tableaux dont beaucoup n'ont jamais été vus en France. Donc appartenant à des collections privées aux U.S.A., à la Suisse, etc...
Quel est le coût (que nous ne saurons jamais!) d'une telle exposition ?
Bises
Mo