10 août 2006

Aux poètes morts

Les poètes
ne se sentent jamais seuls
dans leur tombe
ils peuvent enfin parler
sous terre les langues
poussière de soleil
poussière d’étoiles
avec Dante et Homère
avec Goethe et Hugo
avec Maïakovski et Vallejo
avec Whitman et Bellman
avec Aragon et Wang An Shih
avec Neruda et Alberti
sans oublier David M. Diop
et Césaire bien qu’il soit encore vivant
ils peuvent parler au vent
poussière de soleil
poussière d’étoiles
et aux poétesses de tous temps
Sappho, Al-Khansa’ et Edith Sodergran
et surtout Gabriela et Alfonsina
Dans les vagues de l’océan.
La langue n’est plus un obstacle
quand on dort
d’une belle mort
et la poésie est universelle
quand la terre vous protège du temps
et vous n’êtes plus que
poussière de soleil
poussière d’étoiles.

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