18 août 2006

Traduire Neruda

« Confieso que he vivido »
et vingt chansons d’amour
et le grand désespoir de vouloir
traduire
sans nuire
les immenses crêtes de la Cordillère
avec pour référence ultime
les hauteurs de Marseille
et Don Quichotte dans le cœur
mais
comment peut-on dire vrai
sans connaître le goût et l’odeur
sur toute sa longueur
du printemps à Valparaiso
de l’hiver à Rancagua
et, Dieu me pardonne,
sans avoir aimé Maria
à Antofagasta et Valdivia ?

Qui donc pourra parler de vie
d’amour et de désespoir
s’il n’a pas connu les lèvres
de Blanca, de Delia et de Matilde
de Punta Arena à l’Ile Noire ?

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