08 mars 2007

Le poète qui vous parle (1)

Les poèmes que vous offre mon blog essaient, depuis longtemps, de donner une réponse à la question suivante : A quoi sert la poésie ?...
Oui, à quoi peut-elle bien servir la poésie si elle n´est pas profondément ancrée dans la réalité du monde dans lequel nous vivons ? A quoi sert une poésie fine et intimiste, dans un monde où chaque acte de notre vie est fortement conditionné et emprisonné par une propagande commerciale outrageuse, dès l´enfance ? A quoi sert une poésie bucolique dans une nature polluée et empoisonnée jusqu´à l´os par la rentabilité productiviste ? A quoi bon parler d´amour dans une société d´égoïstes forcenés où un mariage sur deux finit en divorce, parce que nous ne savont plus construire ensemble des rêves généreux et des rapports affectueux ? Oui, à qui est destinée toute cette poésie “lyrique”, nombriliste et obscure qui inonde les revues de poésie ?...
Quelle est donc la finalité de cette poésie incolore, larmoyante et hors du temps qui ferme les yeux aux guerres, aux injustices, aux pillages, au malaise et aux souffrances des hommes et qui ne cherche même pas à se poser des questions sur les causes du mal ? Une poésie neutre, apolitique et désincarnée qui n´a bientôt plus de lecteurs car elle n´a rien a dire de nouveau, de sensible, d´essentiel, qui puisse nous intéresser. Une poésie qui semble parfois écrite sur une autre planète par des êtres lobotomisés qui ne savent plus ni aimer ni haïr.
C´est ce que j´essaie d´éviter dans mes poèmes et dans mes choix de poètes étrangers : la banalité du déjà lu, l´inconsistance et l´ennui qui découle de la poésie sans but humain, sans révolte. Ce qui me semble évident ne l´est pas pour tous. Nombreux intellectuels disent encore, en France, que la poésie avec un contenu social ce n´est pas de la poésie et qu´il faut suivre les règles !
Moi j´affirme, avec Maïakovski, que : “C´est justement l´homme qui crée les règles poétiques qui s´appelle poète” même s´il est parfois le seul à y croire. Non, ce ne sont jamais les conventions littéraires admises par tous qui font la bonne poésie. Quand il y a seulement imitation, répétition et pas d´engagement il n´y a plus d´art, il n´y a plus de poésie y il n´y a plus d´humanité.
Vive la révolte dans l´art ! Elle est le carburant de la vraie poésie.

à suivre...

Goiânia, février 2007

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