12 avril 2008

Les pensées sans arrières pensées

- Personne ne sait très bien ce qu´est la poésie ; par contre rien n´est plus évident que l´absence de poésie.

- Aujourd´hui, en France, les responsables de la culture officielle visent soit trop haut soit trop bas. Trop haut, le peuple est exclu de la fête ; trop bas il patauge dans la vulgarité commerciale.

- La culture officielle, conçue, orientée et financée par des fonctionnaires semble avoir pour seuls but et justification la conservation des oeuvres du passé. Les châteaux, les églises, les musées, l´opéra, la Comédie française et les expositions de prestige engloutissent la plus grande partie des budgets de la culture. Par contre les créateurs de culture, ceux qui font les oeuvres de demain, ceux qui créent les bases culturelles de la société future, reçoivent les miettes du banquet et sont, de surcroît, traités avec méfiance. Il en résulte que les coûteuses structures d´Etat, destinées au soutien de la culture, sont non seulement inopérantes mais se comportent parfois comme les pires ennemis de la culture vivante. Surtout quand celle-ci est de qualité, donc nécessairement critique et subversive.
L´Etat “moderne” préfère les artistes morts...Eux, au moins, savent rester à leur place !...

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