17 octobre 2008

Le poète qui vous parle...de Marseille

Quand à Paris on revendique nos origines marseillaises ça fait rire les gens. Sans le vouloir on devient Fernandel (l´acteur qui fit de son accent son fond de commerce). On peut même se demander si la Provence appartient, culturellement, à la France ! La mer ouverte à l´Orient, les collines arides, la luminosité du ciel et les flux migratoires ont façonné une culture plus greco-romaine que germanique. Je suis né à Marseille mais je n´y ai vécu que deux ans, pourtant, malgré mes origines italo-gasconnes, je n´ai perdu ni l´accent ni le souvenir des parfums qui embaumaient l´air des pinèdes de mon enfance. L´odeur du thym, du romarin, du genêt et de la résine des pins avec pour bruit de fond le chant des cigales sont profondément incrustés dans ma sensibilité et mes sentiments. Poète, ça reste mon point de référence. Tout est plus plat, plus humide, plus froid, plus gris par rapport à mes toutes premières sensations provençales. Pour moi Marseille c´est l´été. Pourtant quand souffle le Mistral et quand les bassins d´eau gèlent et les près sont givrés, boudiou ! qu´il fait froid à Marseille. Avant la 2éme guerre mondiale les maisons, même bourgeoises, ne connaissaient pas le chauffage central. Le soir on se réunissait autour de la cuisinière et dans le lit on se couchait avec une bouillotte. On se lavait en entier une fois par semaine, le samedi ! Mais quand personne ne se lave on sent moins les mauvaises odeurs. N´est-ce pas ?.
La poésie provençale, en français ou en occitan, est comme le chant des cigales. Les muses dansent toutes nues dans les pinèdes de mon enfance.

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