27 juillet 2009

Il y a toujours un passé...


Fogaça

Un touriste à Goias

Même dans un pays en devenir, comme le Brésil, il y a des gens qui ne parlent que de traditions et du passé. La plus vieille maison de Goiânia a moins de 70 ans et certains voudraient déjà que tous les vieux bâtiments deviennent des “monuments historiques” à l´image de l´ancienne capitale Goiás. Sur les dix propositions de la “nouvelle politique culturelle” du Gouvernement de l´Etat de Goiás (Jornal da Cultura Goiana - sept. 2008) la moitié semblent plus orientées vers la “conservation” que vers l´expérimentation et la création culturelle.
C´est aussi, en grande partie, l´option culturelle de la France. Mais en France chaque coin du pays est un morceau d´une très longue histoire. La maison en pierres que j´habitais dans le Sud de la France avait plus de 200 ans et était construite sur des fondations romaines qui en avait 2.000. Partout où on creusait on trouvait des restes archéologiques ! Ce qui peut être considéré comme une richesse peut aussi être un frein. Si la ville de Lectoure avait eu la même croissance démographique que Goiânia elle serait aujourd´hui plus grande que Paris !!! Et Goiás “velho”, malgré sa reconnaissance de ville historique par l´UNESCO, reste une ville qui végète.
Quand je vais à Goiás, avec des amis étrangers, il m´arrive de demander : “Ou se trouve le musée où on peut voir les oeuvres de Ana Maria Pacheco, Siron Franco et Fogaça, tous trois né à Goiás ?”. Bien entendu personne ne peut me répondre car ces artistes modernes, malgré leur renommée, ne sont guère sollicités pour exposer leurs oeuvres dans cette ville anesthésiée par son passé.

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