Je suis arrivé à Mendoza en 1944. J´avais 14 ans. Mon père habitait alors chez son frère André à Costa de Araujo. Sur mon blog, j’ai déjà fait un article sur Costa de Araujo. C´est, on peut dire, le dernier village avant le désert. L´oncle André exploitait une belle propriété, bien entretenue, qu´il avait héritée de son père. Il était d´ailleurs, au grand scandale de la famille, le seul des frères à avoir réclamé sa part. Les autres avaient cédé l´usufruit de l´héritage à leur mère.
André était, sans aucun doute, le plus sympathique de tous les frères. Il était aussi celui qui buvait le plus, mais uniquement du vin. Il avait une belle femme brune, un peu ténébreuse, et une fille, Irène, de 19 ans pleine d´humour et d´entrain. Le fils, Guido, était à l´armée.
Mon oncle me proposa, un jour, de faire un tour avec un cheval qu´il avait sellé pour l´occasion. De retour de ma balade l´oncle exprima sa surprise : C´était la première fois que ce cheval ne jetait pas à terre son cavalier ! C´était le genre d´humour de l´oncle André !
Mon père cherchait un travail. On lui proposa le nettoyage de cuves de vin dans un chai réputé à San Rafaël. Le chef de chai était un cousin germain de mon père. C´était un travail dur et malsain, mais mon père l´accepta. Les cousins nous cédèrent une chambre dans leur maison. De là nous déménageâmes à Lagunita (département de Guaymallén, où mon père était né) et nous travaillâmes tous deux dans les vendanges. Je remplissais les seaux de raisin et mon père les transportait au camion. Mon père avait loué une chambre dans un bistrot. C´est moi qui faisais la cuisine...
1 commentaire:
Hola primo qué bueno leer tus historias y así practico mi poco frances. Aunque he retomado las clases.
Luz
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