10 novembre 2010

Travailler à Paris III

Le repas, avec le cousin polytechnicien, directeur d´un laboratoire de recherche pour le développement des briqueteries françaises, fut pénible. Sa conversation était très décevante et monotone : Pendant tout le repas, le polytechnicien ne parla que de sa voiture ! Ce sujet unique semblait le passionner !

Je venais d´arriver d´Argentine où peu de gens avaient leur propre véhicule. Les voitures étaient, le plus souvent, nord-américaines et parfois très anciennes. La Fort T, des années 20, roulait toujours dans les campagnes. Les mérites comparés entre les Citroën, les Peugeot et les Renault me laissaient indifférent. D´ailleurs je pensais que les voitures françaises y compris la belle et aérodynamique DS, semblaient plutôt modestes à côté des américaines des années 50 !

Ce ne fut qu´après le café et le cognac que le cousin Maurice put parler de ma formation, de ma spécialité dans la céramique et de mon souhait de trouver un emploi. Le polytechnicien me donna sa carte et me dit de passer le voir, le lundi à 9 heures, à son bureau.

Après une longue attente, il me reçut et fit asseoir dans son moderne bureau directorial. J´étais même un peu gêné de déranger une personne aussi importante. Il m´expliqua, brièvement, les fonctions de son institution et me donna un prospectus avec l´adresse des briqueteries associées et me suggéra de leur écrire.

- En me recommandant de vous ?...je lui demandais.

- Hélas non ! Il me répondit, ce serait inconvenant dans ma situation !...

Merci, cher cousin !...

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