En 1956, rien n´était plus facile que d´obtenir un emploi à Paris. Par contre c´était impossible de trouver, à un prix abordable, une location correcte. Pour louer un appartement il fallait, à fonds perdus, payer un dessous de table. Rares étaient les appartements avec salle d´eau, ascenseur et chauffage central. Il y avait, pour se laver, des douches municipales ouvertes trois jours par semaine. Pour se chauffer, en hiver, à Paris il y avaient souvent, dans les appartements, un poêle à charbon. Le charbon était entreposé dans la cave. Monter et descendre des escaliers n´effrayait personne.
Les jeunes des banlieue, qui saccagent aujourd´hui leurs HLM devraient demander, à leurs grands-parents, quelles étaient leurs conditions de vie dans le passé. Certains ont même connu les bidonvilles.
On ne peut nier que la conception urbanistique des banlieues, après la guerre, est l´oeuvre de très médiocres architectes et d´hommes politiques irresponsables. Faire des ghettos, hors de la ville, pour les pauvres et les travailleurs émigrés, à l´époque du plein emploi, ne pouvait que devenir problématique en période de chômage et de discrimination raciale.
Le Paris ancien, avec ses appartements sans confort, était néanmoins un lieu de vie humain. On disait encore, avec un certain orgueil : “J´suis d´Bel´ville !”. Chaque quartier avait son caractère et sa vie sociale. L´épicier connaissait le nom de ses clients et les voisins se parlaient. C´était ce qui faisait le charme de Paris...Chacun pouvait y vivre sa différence selon ses moyens ! La bohême n´était pas marginale !
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